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Mémoires de guerre : résumé détaillé

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Objectifs :
Lire les Mémoires, les résumer et synthétiser en percevant la lecture chronologique de l’histoire et le témoignage intime et personnel d’un chef d’État.
Le Salut constitue le troisième tome des Mémoires de guerre. Il comprend la période s'étalant du retour du général De Gaulle en France en août 1944 à sa démission de chef du gouvernement provisoire le 20 janvier 1946.
Ce dernier tome se divise en sept sections suivies de « documents ».
1. Les titres
Le titre du volume
il rattache l’écrit à un genre littéraire qui obéit à deux principes :
- celui de témoigner de l’histoire (il s’agit de la fonction historiographique, à savoir relater des événements et faits historiques par écrit)

- celui de
témoigner personnellement d’une perception de l’histoire (le postulat personnel est alors plus ou moins proche de l’autobiographie quand bien même il s’agit de servir l’histoire).

Ainsi, le mémorialiste impose un angle de vue, une prise de parti en ajoutant des commentaires et analyses digressives, des justifications… Les mémoires naissent donc d’un rapport de l’individu à l’histoire, et ici d’un chef d’état dont la réputation et le charisme légitiment sa volonté d’acter son témoignage.

L’objectif de De Gaulle est donc de rédiger les mémoires politiques de son état, en évoquant son action individuelle à un moment de l’histoire de France. Son projet est tout autant historique dans un souci de restitution exact et exhaustif que littéraire puisqu’il envisage de créer « une œuvre, ce qui n’est pas ce qu’a fait Churchill qui a mis bout à bout beaucoup de choses. » (lettre à Louis Terrenoire)

Les titres des chapitres 
Trois chapitres présentent des titres à valeur informative et événementielle : « La libération » en 44 ; « La victoire » en 45 ; « Le départ » du gouvernement en 46.

Toutefois, en reprenant la chronologie des faits exposés par le général, le lecteur est confronté à des chapitres plus synthétiques qui bouleversent la progression chronologique classique. Ces chapitres d’ordre thématique amènent inéluctablement à la fin des mémoires et contribuent à un effet de dramatisation narrative : le retrait d’un grand homme.

Exemples :

En effet, « Le rang » et « L’ordre » sont des chapitres synthétisant la conséquence de la libération victorieuse le redressement de la France dans sa politique extérieure et en interne ; « Discordances » et « Désunion » (appartenant à un même champ lexical mais avec un crescendo notable du pluriel mentionnant le désaccord au singulier annonçant la rupture) préparent et dramatisent l’ultime chapitre, celui du repli.
2. Les chapitres
a) « La libération » (p. 7-55)
La libération est progressive dans une France encore en état de guerre : De Gaulle se déplace dans toutes les régions de l’hexagone pour constater les ravages, la pénurie extrême et affirmer l’autorité de l’état (d'« urgentes mesures d’autorité » autour d’une « adhésion nationale »), l’union de toute la nation dans l’appui du peuple. La libération rime avec ordre et discipline. Il pressent l’urgence d’une transformation sociale au vu des dommages incommensurables. Les troupes françaises se joignent aux alliés pour résister en Alsace et aux Alpes et sur la côte Atlantique selon des plans méthodiques et patients. Enfin, l’ordre s’impose avec le dénouement de la libération : la justice est en route, l’économie sauvée de la banqueroute, « La France en guerre se retrouve chez elle. »

b) « Le rang » (p. 57-112)

Le général veut rendre son rang de grande puissance à la France comme une nation dont le redressement ne peut être assuré que par un contrôle parfait des capacités d’agression germaniques. Il lui faut œuvrer à l’unité de l’Europe avec les grandes puissances : il s’entretient avec Churchill en vue d’une coopération franco-britannique pour les règlements mondiaux. S’ensuit la négociation avec Staline avec qui il tombe, non sans difficultés en accord avec le fait de se prémunir contre l’agression allemande puis l’indépendance polonaise. Enfin, il obtient du gouvernement américain l’attachement officiel à ce que la France participe à la Commission européenne de Londres au même titre que l’Amérique, la Russie et la Grande-Bretagne, en vue la réorganisation de l'Europe d'après-guerre.

c) « L’Ordre » (p.113-158)

L’économie de la France étant dans un état catastrophique, De Gaulle envisage une politique de réformes économiques (augmentation des salaires, promotion ouvrière…), sociales (augmentations de salaires, allocations sociales, assurances maladie…) « afin que le travail reprenne et qu’échoue la subversion ». La maîtrise de la reprise passe par des nationalisations (houillères, Renault, électricité et gaz, énergies, lignes aériennes…) jusqu’aux grands établissements de crédit.

Cependant, devant un pouvoir impartial, les partis politiques se reforment et constituent des objections, une opposition. À l’assemblée consultative, une délégation se plaint que le gouvernement ne tient pas compte des avis et des votes de tous les consultants, ce à quoi le général répond avec fermeté : « J’ai à répondre du destin du pays devant lui et devant lui seul. »
Se multiplient les procès et condamnations des collaborateurs suivies par des mouvements de foule à contenir.

La liberté de presse est permise grâce à l’aide de l’état pour « que la presse française s’ouvrît largement à des formules et à des plumes diverses et rajeunies. » Le pays se ressaisit malgré le danger de l’inflation et l’ordre l’emporte.

d) « La victoire » (p.159-214)
En novembre 1944 le front d’occident lance l’offensive près des frontières de l’envahisseur allemand. La 2ème DB commandée par le général Leclerc libère Strasbourg mais les allemands qui lancent une contre offensive dans les Ardennes, mettent en difficulté les troupes alliées commandées par Eisenhower exigeant le retrait. Devant le refus argumenté de Gaulle, la bataille se poursuit libérant l’Alsace menée par le général de Lattre. Le succès célèbre la fraternité d’armes entre américains et français.

De Gaulle décide de franchir le Rhin avec les alliés de manière à participer du règlement final du sort du Reich. Il dénonce le comportement d’Hitler à vouloir aboutir à l’apocalypse. Les troupes entrent jusqu’au fief du führer qui se suicide le 30 Avril 1945. L'Allemagne capitule le 8 Mai. De Gaulle estime qu’il faut liquider les poches de résistance allemande sur le littoral atlantique et gagner des territoires en Allemagne pour s’affirmer. Ainsi la France participe à la signature des actes de capitulation allemande.

Doc. 1 : De Gaulle « faisant le grand V » de la Victoire


e) « Discordances » (p. 215-277)
Suite à la capitulation allemande, les alliés s’éloignent, laissant place aux ambitions des États. Ainsi, la Grande - Bretagne vise à dominer l’Orient et lorsqu’éclatent les conflits en Syrie et au Liban, De Gaulle s’oppose vivement aux anglais qui demandent la retraite des troupes françaises. Éclatent des émeutes qui salissent l’alliance d’après-guerre. De Gaulle reste très amer devant l’attitude peu franche des britanniques , amertume qui n’est pas partagée communément par l’assemblée : le désaccord profond marque une séparation du chef de l’état avec les partis concernant les affaires extérieures. De Gaulle reste sceptique concernant la mission de l’ONU et désapprouve la conférence de Potsdam relative aux accords de Yalta consacrant la mainmise de l’URSS sur l’Europe centrale.

Les accords prévoient le désarmement et la dénazification de l’Allemagne, les limites des zones d’occupation définies. Le président Truman consulte la France au sujet de la politique occidentale : il ne demande pas le retrait des troupes françaises de leur colonie mais refuse le démantèlement de l’Allemagne en une fédération d’états.

Le général reçoit le Sultan du Maroc et le Bey de Tunis qui envisagent de devenir des états libres et modernes, il témoigne d’émeutes dans le Constantinois… La situation semble assez encourageante mais celle en Indochine plus délicate. Les Etats-Unis veulent en conclure avec le Japon sur une reddition intégrale et non une négociation d’où le lancement des bombes atomiques et la capitulation signée avec le conseil de la France. Les troupes françaises arrivent en Indochine, dans ce que le général appelle « sa dignité, un rôle conforme à son génie », conviction qui semble peu éprouvée et partagée

f) « Désunion » (p. 279-324)
De Gaulle dresse le bilan économique catastrophique de l’occupation qui a ruiné les ressources et les productions, et a apporté des dépenses énormes pour la reconstruction et la maîtrise de la dette publique. Dans cette France affaiblie, le général constate que ses soutiens militent vers d’autres partis fractionnels, alors qu’il est convaincu qu’un état doit être fort, autoritaire et continu.
Les déportés et les prisonniers reviennent en France, souvent blessés et étonnés devant un pays désabusé. La Haute Cour de Justice juge les responsables de la Collaboration, dont le maréchal Pétain, condamné à mort, condamnation commuée en détention à vie. Toutes décisions et actions se voient critiquées malgré la liesse populaire.

De Gaulle envisage des élections pour élire une assemblée qui soit constituante ou non, la réponse signifiant soit l’avènement de la IVème république, soit le retour à la IIIème. Il prononce un discours devant l’assemblée pour présenter de nouvelles institutions et structures, un nouveau mode de scrutin. L’opposition se marque sans autre proposition.

g) « Départ » (p.325-345)
De Gaulle remet ses pouvoirs à l’assemblée constituante, dans un climat tendu et lourd de conflits. Il est réélu président du gouvernement par les députés, hormis les communistes à qui il refuse les ministères clés et à qui il confie les ministères économiques.

Devant les difficultés croissantes de la France, il exige des institutions « la responsabilité, la stabilité, l’autorité du pouvoir exécutif » et ne plie pas devant les grèves des fonctionnaires soutenus par les socialistes. Le « régime des partis » point, montrant la supériorité du législatif sur l’exécutif : l’autorité du chef d’état est mise à mal. Le général de Gaulle convoque ses ministres pour mettre en évidence les dégâts de la loi des partis contre laquelle seule une dictature pourrait lutter. Il démissionne le 20 janvier 1946 et se retire à Colombey-les-Deux-Eglises en Haute-Marne où il retourne à un contact simple et plein d’espoir avec la nature, emportant avec lui « quelque chose de primordial, de permanent, de nécessaire, qu’il incarnait de par l’Histoire et que le régime des partis ne pouvait pas présenter. »
L'essentiel
Le statut des Mémoires est complexe et se situe au carrefour de tous les autres genres prosaïques. De même son appartenance à la littérature est souvent remise en question dans le sens où l’écriture de l’histoire ne relèverait pas de l’expression artistique. Entre histoire et littérature, deux possibilités de lectures s'offrent au récepteur.

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