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Les politiques pour lutter contre les rigidités du marché du travail

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Objectif

Justifier les politiques de formation et politiques de flexibilisation pour lutter contre les rigidités du marché du travail.

Points clés
  • Pour lutter contre le chômage frictionnel, il faut le temps d’ajustement entre l’offre et la demande.
  • Pour cela il faut flexibiliser le travail et former les chômeurs aux adaptations de l’emploi.
  • La principale limite est la précarisation des travailleurs.
Pour bien comprendre
  • Une des causes du chômage structurel est le défaut d’appariement, c’est-à-dire l’inadéquation de l’offre et la demande.
  • Cette inadaptation provient des transformations de l’emploi auxquelles l’offre de travail ne s’est pas adapatée.
1. La flexibilisation et la formation contre les rigidités du marché du travail

Depuis les années 1970, le maintien d'un taux de chômage élevé malgré des périodes de croissance s’explique un taux de chômage structurel.

Pour réduire le chômage frictionnel, il faut :

  • diminuer le temps d'ajustement entre l'offre et la demande de travail : le temps que le salaire s'ajuste en fonction des évolutions de l'offre et de la demande, ou le temps qu'un salarié retrouve un emploi ;
  • rendre les mécanismes d'appariement (c'est-à-dire de rencontre entre l'offre et la demande de travail) plus efficaces ;
  • centraliser toutes les offres d'emplois et les caractéristiques de tous les chômeurs pour trouver une offre correspondant à chaque profil. Il est aussi possible d'inciter ou d'obliger les chômeurs à retrouver un emploi plus vite en acceptant le premier emploi qu'on leur propose.

Selon les monétaristes comme Friedman, qui renoue avec les analyses classiques, il s'agit d'un taux de chômage « naturel », qui est frictionnel ou volontaire.

Les néokeynésiens préfèrent parler de taux de chômage d'équilibre, en soulignant qu'il peut être involontaire et signaler l'existence d'un sous-emploi du facteur travail.

Le chômage structurel est donc dû au fonctionnement trop rigide du marché du travail et par une inadaptation qualitative de l'offre de travail par la population active à la demande de travail.

Une des solutions au chômage structurel est alors de flexibiliser le marché du travail : il faut donc ajuster le travail par la quantité ou les prix à la production. Un système productif est flexible lorsque la quantité de travail et le salaire sont capables de s'adapter instantanément aux variations de la demande.

La flexibilité du marché du travail représente l’ensemble des mesures mises en place afin d'adapter la production et l'emploi aux évolutions rapides de la demande.

Ces politiques visent à lutter contre les rigidités du marché du travail.

Ces mesures visent à adapter le volume de l'emploi (flexibilité externe), la qualité des emplois (flexibilité interne), les salaires (flexibilité salariale) :

  • la flexibilité externe peut faire varier les effectifs en fonction de la demande ;
  • la flexibilité interne peut faire varier le temps de travail et les postes de travail des salariés (flexibilité dite fonctionnelle) en fonction de la demande ;
  • la flexibilité salariale (ou des rémunérations) est liées à l'évolution des salaires aux résultats de l'entreprise, et des mouvements conjoncturels, ce qui suppose qu'ils ne soient pas indexés aux prix des produits, et qu'ils soient segmentés selon les branches et individualisés.

Il existe plusieurs avantages à l'augmentation de la flexibilité sur le marché du travail :

  • les couts de production sont réduits, en évitant les sureffectifs et en réduisant les acquis sociaux ;
  • les entreprises peuvent travailler en flux tendus, en s'adaptant très rapidement aux variations de la demande (notamment en licenciant les salariés si nécessaires), ce qui accroit la compétitivité des firmes.

Une solution proposée : la « flexicurité ».

La flexicurité est une stratégie visant à renforcer à la fois la flexibilité des travailleurs et la sécurité de l'emploi, c’est-à-dire garantir des revenus, avoir l'assurance de ne pas être au chômage sur une longue période, etc.

La flexicurité a été au centre des débats de la Commission européenne sur le marché du travail.

Exemple : C’est le modèle danois du marché du travail au niveau national où les contrats de travail sont flexibles, la protection sociale forte et les politiques de l'emploi actives. Ainsi, les entreprises peuvent facilement licencier les salariés si la conjoncture économique n'est pas bonne, mais en contrepartie, les salariés bénéficient d'allocations chômage élevées. Celles-ci sont cependant conditionnées à des obligations de formation, afin que les chômeurs retrouvent rapidement un emploi.

Les politiques de formation ont également un rôle important à jouer dans le domaine de l'emploi. Elles constituent un bon exemple d'activation des dépenses passives de traitement du chômage. Les politiques de formation permettent d'améliorer la qualification des travailleurs.

Leurs objectifs sont de :

  • renforcer l'employabilité, notamment des plus jeunes (le diplôme reste un rempart contre le chômage) ;
  • améliorer la compétitivité des entreprises en formant une main-d'œuvre qualifiée et productive ;
  • faciliter l'ajustement entre offre et demande de travail, par exemple en formant des chômeurs aux nouveaux emplois qui se développent dans les services, ou en aidant à la maîtrise des nouvelles technologies.
2. Les limites de la flexibilisation

À la fin des années 1990, la déréglementation des marchés du travail va de pair avec une flexibilisation de l'emploi, même si tous les pays n'adoptent pas les mêmes dispositifs pour flexibiliser l'emploi.

Exemple : En France, en 2008, a été introduit l'outil juridique de la rupture conventionnelle de CDI, connu sous le nom de « rupture à l'amiable ». Elle permet une rupture de contrat sans licenciement ou démission, et allège donc la procédure de rupture.

Ces politiques connaissent plusieurs limites :

  • cela fragilise la position des salariés, qui sont de plus en plus souvent dans des situations précaires. Cette flexibilisation a entretenu le phénomène de la « nouvelle pauvreté » qui touche les travailleurs pauvres ;
  • les contrats précaires favorisent un chômage répétitif et peuvent freiner l'intégration des travailleurs dans la société ;
  • l'augmentation du nombre de contrats précaires entraine une segmentation du marché du travail. Ce sont souvent les individus appartenant à des catégories sociales défavorisées qui se voient imposer des contrats flexibles (femmes, jeunes, immigrés), et qui perdent donc rapidement leur emploi en cas de crise.

 

 

En conclusion, la flexibilité du travail et la formations des chômeurs permettent de répondre au problème d’inadéquation de l’offre et la demande et apparaît donc comme une des solutions pour lutter contre le chômage structurel. À condition qu’elles soient encadrées et ne mènent pas à la précarisation.

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