Les modes de raisonnement
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Objectif
Le raisonnement est une manière logique d'organiser le
discours. Dans les textes argumentatifs, on relève
plusieurs modes de raisonnement qu'il est important de
maîtriser.
1. Généralités
a. Les arguments
Un raisonnement est constitué d'idées
générales – les
arguments – qui véhiculent la
thèse de l'auteur. Chaque argument introduit un
nouvel élément. Les arguments sont
reliés entre eux par des connecteurs
logiques.
b. Les exemples
Les arguments peuvent être illustrés par des
mises en application concrètes : les
exemples. Lors de l'analyse d'un raisonnement, on ne doit
pas se baser uniquement sur les arguments. Les exemples
permettent d'attester l'idée avancée
et, ainsi, d'ancrer la thèse soutenue dans le
réel.
2. Les différents modes de raisonnement
a. Le raisonnement inductif
Ce mode de raisonnement part de l'exemple, d'applications
concrètes, pour aboutir au cas
général.
Ex. : L'ensemble des phrases suivantes : « Elle est belle. Il est beau. Ils sont beaux. », permet de déduire que l'attribut du sujet s'accorde avec le sujet.
Ex. : L'ensemble des phrases suivantes : « Elle est belle. Il est beau. Ils sont beaux. », permet de déduire que l'attribut du sujet s'accorde avec le sujet.
b. Le raisonnement déductif
Il procède à l'inverse du raisonnement
inductif, du cas général, une loi ou un
principe, au cas particulier.
Ex. : Le participe passé s'accorde avec le sujet quand le verbe est conjugué avec l'auxiliaire être. Cette règle générale permet de déduire plusieurs applications concrètes : Ils sont partis. Elles sont revenues. Elle est sortie.
Ex. : Le participe passé s'accorde avec le sujet quand le verbe est conjugué avec l'auxiliaire être. Cette règle générale permet de déduire plusieurs applications concrètes : Ils sont partis. Elles sont revenues. Elle est sortie.
c. Le raisonnement par analogie
Ce mode de raisonnement utilise la comparaison et
se fonde donc sur les similitudes qui existent entre deux
objets différents.
Ex. : Si la thèse soutenue est la suivante : « Le chien est un compagnon idéal », l'auteur peut recourir à la comparaison suivante : « Il est comme un ami fidèle qui ne demande aucun compte. »
Ex. : Si la thèse soutenue est la suivante : « Le chien est un compagnon idéal », l'auteur peut recourir à la comparaison suivante : « Il est comme un ami fidèle qui ne demande aucun compte. »
d. Le raisonnement par l'absurde
Dans le raisonnement par l'absurde, la destruction d'une
thèse initiale permet de justifier le
bien-fondé de la thèse adverse. Cette mise
en cause peut s'appliquer au principe même de la
thèse ou à une défaillance logique
dans sa progression.
Ex. : « Les États sont fondés sur l'idée de race. Or les États existants ne correspondent pas à cette définition, ce qui implique que le monde entier est à refaire. Par conséquent, les États sont le résultat d'une évolution et non d'un choix ethnographique. » (Fustel de Coulanges.)
Ex. : « Les États sont fondés sur l'idée de race. Or les États existants ne correspondent pas à cette définition, ce qui implique que le monde entier est à refaire. Par conséquent, les États sont le résultat d'une évolution et non d'un choix ethnographique. » (Fustel de Coulanges.)
e. Le raisonnement par opposition
Dans ce cas, il s'agit de convaincre le lecteur par la
confrontation de la thèse soutenue et de la
thèse adverse.
Ex. : « Les hommes sont supérieurs aux animaux. Les animaux n'ont pas nos espérances, mais ils n'ont pas nos craintes. Les animaux subissent comme nous la mort, mais ils n'en ont pas conscience (ils n'y réfléchissent donc pas). Les animaux sont supérieurs aux hommes. » (Montesquieu.)
Ex. : « Les hommes sont supérieurs aux animaux. Les animaux n'ont pas nos espérances, mais ils n'ont pas nos craintes. Les animaux subissent comme nous la mort, mais ils n'en ont pas conscience (ils n'y réfléchissent donc pas). Les animaux sont supérieurs aux hommes. » (Montesquieu.)
f. Le raisonnement par élimination
Dans ce type de raisonnement, on propose
différentes solutions pour résoudre un
problème. Elles sont toutes jugées non
valides à l'exception d'une seule, qui est la
thèse que soutient l'auteur.
Cela suppose que l'on a fait une analyse exhaustive de la question, ce qui n'est pas toujours le cas.
Cela suppose que l'on a fait une analyse exhaustive de la question, ce qui n'est pas toujours le cas.
g. Le raisonnement dit ad hominem
Dans ce type de raisonnement, il s'agit de
détruire ou de déstabiliser l'adversaire en
s'attaquant non pas à ses arguments, mais à
sa propre personnalité ou à ses
agissements. Ce type de raisonnement est souvent
employé lors des débats politiques.
L'essentiel
Avant d'analyser le raisonnement d'un auteur, il faut
identifier :
– la thèse soutenue par l'auteur ;
– la/les thèse(s) réfutée(s) par l'auteur ;
– les arguments utilisés ;
– les exemples.
Après avoir mis en évidence le cheminement de la pensée de l'auteur, on doit vérifier s'il ressemble à un type de raisonnement connu. Les auteurs ont parfois recours à plusieurs procédés, ce qui peut susciter une hésitation entre deux modes de raisonnement possibles.
– la thèse soutenue par l'auteur ;
– la/les thèse(s) réfutée(s) par l'auteur ;
– les arguments utilisés ;
– les exemples.
Après avoir mis en évidence le cheminement de la pensée de l'auteur, on doit vérifier s'il ressemble à un type de raisonnement connu. Les auteurs ont parfois recours à plusieurs procédés, ce qui peut susciter une hésitation entre deux modes de raisonnement possibles.
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