Les Lettres persanes : résumé et découpage de luvre
Lettres I à XXIII : le voyage d’Ispahan à Paris (du 19 mars 1711 au 4 mai 1712).
• Lettres I à X : Il s’agit dans ces lettres de donner la couleur locale nécessaire pour captiver le lecteur. Les personnages nous sont présentés à travers leurs missives ou celles des autres. La datation et l’itinéraire sont assez précis pour se repérer. Le personnage d’Usbek laisse percer une certaine misogynie dans son évocation de la vie du harem.
• Lettres XI à XIV : Ces lettres nous dressent le tableau de la société des Troglodytes et l’on retrouve ici toute la subtilité de l’apologue. Les Troglodytes opposent ceux qui sont dominés par leurs passions et sèment la discorde à ceux qui vivent dans la vertu et ont su se préserver de la discorde (« L’intérêt des particuliers se trouve toujours dans l’intérêt commun. »)
• Lettres XV à XXIII : Usbek se révèle friand de nouveauté, aussi bien politique que philosophique. Cela s’oppose à l’image de sultan tyrannique qui se dégage des lettres évoquant le sérail. Le Persan arrive à Paris, prêt à y découvrir les charmes et les travers d’une bien curieuse société.
Lettres XXIV à XCI : chronique de la fin du règne de Louis XIV (du 4 juin 1712 au 31 août 1715).
• Lettres XXIV à
XLVI : Le machisme
d’Usbek éclate
au grand jour et sa conception du rôle de la femme a de
quoi heurter la sensibilité du public de
l’époque. Cependant, sa découverte de la
France semble le mener vers une certaine
sagesse et sa religion et ses mœurs seront
éprouvées dans la comparaison avec
l’Occident éclairé.
Rica est un
personnage en revanche plus attachant. Il dépeint
merveilleusement la comédie sociale et prend
goût à l’Occident, aussi
déroutant soit-il.
Rhédi, de son
côté, est resté à Venise et
s’y instruit, comme nous le disent certaines lettres.
• Lettres XLVII à LXVIII : Ces lettres dressent un véritable inventaire des mœurs de l’Occident, avec la dénonciation des mensonges de la vie sociale (« Les gens qu’on dit être de bonne compagnie ne sont souvent que ceux dont les vices sont les plus raffinés »). En même temps, le sérail d’Usbek connaît mille tourments à cause de conflits d’intérêts bien difficiles à résoudre à distance !
• Lettres LXIX à XCI : Usbek se pose beaucoup de questions sur sa religion, l’Islam et c’est ici la voix des Lumières qui transparaît. Les guerres de religion ne sont-elles pas symptomatiques de la violence et des dangers du fanatisme, manifestation extrême de la religion ?
Lettres XCII à CXLVI : chroniques de la Régence (du 4 septembre 1715 au 11 novembre 1720).
• Lettres XCII à CXI :
La Régence marque l’affaiblissement du
pouvoir royal et des Parlements. Usbek semble chercher
une solution à l’instabilité et la
fragilité des pouvoirs et en arrive à une sorte
de loi naturelle, immuable,
qui régirait les conflits et les
hésitations.
Le modèle constitutionnel anglais
s’impose à lui, contre la monarchie
absolue qui concentre les pouvoirs sur une seule
personne. Mais Usbek se contredit
lui-même avec l’absolutisme qu’il exerce dans
son sérail. Usbek évolue,
certes, mais il est encore très empreint de ses
mœurs et de sa religion.
• Lettres CXII à CXXXII : La dépopulation de l’univers a beaucoup préoccupé le XVIIe siècle et on en trouve ici les échos. Usbek invoque les épidémies et la famine, mais aussi des causes plus audacieuses comme le célibat des prêtres ou l’interdiction du divorce, chez les Catholiques, à qui il préfère les Protestants. Usbek se révolte aussi contre la colonisation, l’esclavage qui sont autant d’occasions de déperditions humaines.
• Lettres CXXXIII à CXLVI : Les lettres de Rica sont dans cette portion les plus nombreuses et malmènent toutes les querelles idéologiques, fort de ses découvertes faites en allant dans une bibliothèque. Une lettre sur un sérail à l’envers fournit un nouvel apologue et amène Usbek à réfléchir sur son propre sérail et les conditions de vie des femmes qu’il y retient.
Lettres CXLVII à CLXI : désordre au sérail (du 1er septembre 1717 au 6 mai 1720)
Les personnages féminins s’étoffent et évoluent très rapidement et les Lettres Persanes se terminent sur la couleur locale du début mais dans un dénouement digne d’une tragédie. Roxane se suicide et en informe Usbek par la dernière lettre, preuve que le sultan n’a pas su dépasser ses mœurs orientales grâce à son récent enseignement occidental, puisqu’il n’a su empêcher ce qui arrive. Son obscurantisme semble ici puni par la révolte suprême de Roxane.

Fiches de cours les plus recherchées
Découvrir le reste du programme


Des profs en ligne
- 6 j/7 de 17 h à 20 h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Un compte Parent