Les inégalités de réussite scolaire
- Caractériser les inégalités sociales sources d’inégalités scolaires.
- Prouver statistiquement que les inégalités scolaires sont liées aux inégalités sociales.
- L'égalité des chances suppose que le statut social des individus d'une génération ne dépende plus des caractéristiques ethniques, religieuses ou sociales des générations précédentes.
- L'inégalité des chances, au contraire, désigne une situation où l'origine sociale initiale des individus détermine leur future « place » au sein de la société.
- Les inégalités scolaires sont plus que présentes, que ce soit en matière de réussite et échec scolaires, d’orientation ou de rendement des diplômes.
- Les inégalités sont liées à l’origine sociale : que ce soit la catégorie socioprofessionnelle dont un individu est issu, son origine nationale ou son genre.
La méritocratie est un principe d'obtention du pouvoir ou d'une position sociale fondé sur le mérite individuel.
Si la démocratisation quantitative de l’école est un succès, notamment grâce à la massification scolaire, la démocratisation qualitative, qui égalise les chances de réussite face au diplôme et à l’emploi, s’avère moins efficace. L’accès massif à la scolarisation a de toute évidence été un accélérateur de la démocratisation, cependant, cela n’a pas empêché de nombreuses inégalités de persister.
On peut distinguer trois types d'écarts.
D'une part,des écarts en matière de réussite et d’échec scolaires : on parle de réussite scolaire pour les élèves dont la carrière scolaire se déroule sans redoublement ou sans orientation non choisie, et qui atteignent un haut niveau d’études (minimum bac + 3). On parle d’échec scolaire lorsque des individus se trouvent dans des situations de difficultés face aux apprentissages fondamentaux ou quittent l’école sans diplôme. On observe une corrélation en l’origine sociale et la réussite scolaire. D’après l’observatoire des inégalités, 10,4 % des enfants d’ouvriers avaient redoublé au moins une fois à leur entrée en 6e contre seulement 1,9 % des enfants de cadres et 1,7 % des enfants d’enseignants.
D'autre part, on observe des écarts en matière d’orientation : l’orientation est positive quand les élèves poursuivent leurs études aussi longtemps qu’ils le souhaitent et qu’ils peuvent choisir leur filière. A l’inverse, elle est négative lorsqu’elle est imposée. Les enfants de cadres et d’enseignants restent majoritaires en bac généraux et dans les Classes Préparatoires aux Grands Écoles (79 %) ; tandis que les enfants d’ouvriers et d’employés sont majoritaires en bac professionnels et technologiques, ainsi qu’en BTS (50 %).
Pour finir, il existe des écarts de rendements des diplômes dans le champ professionnel : le même diplôme n’ouvre pas aux mêmes emplois pour tous, selon l’établissement de formation, l’identité et l’origine sociale des diplômés.
Ces inégalités sont fortement liées à des différences d’origines socioprofessionnelles, nationales et de genre.
Les inégalités de réussite scolaire sont liées à l’origine socioprofessionnelle. Par exemple, 74 % des enfants de cadres réussissent leur évaluation de français contre 60 % des enfants d’ouvriers. De même, 93 % des enfants de cadre accèdent à l’enseignement supérieur contre 59 % des enfants d’ouvriers. De ce fait, les trajectoires vont être influencées par ces inégalités de réussite : 50,4 % des élèves de CPGE sont enfants de cadres contre 5,1 % des enfants d’ouvriers ; 32,2 % des élèves des universités sont enfants de cadre contre 10,1 % des enfants d’ouvriers.
Les inégalités de réussite scolaire liées à l’origine nationale sont aussi très présentes dès le premier degré : environ la moitié des enfants dont les parents ont immigré en France redoublent en primaire. Ces inégalités s’estompent à partir du collège. En effet, c’est à partir du collège que ces enfants rejoignent d’autres enfants des catégories sociales auxquelles ils appartiennent (majoritairement ouvriers et employés).
Les inégalités de réussite scolaire sont enfin liées au genre. Les effets de la socialisation différenciée à partir de stéréotypes de genre sont multiples : on observe une supériorité des filles dans le 2e cycle du second degré où elles représentent 55 % des effectifs de classe. On observe aussi une spécialisation sexuelle au niveau des filières : les filles représentent 79 % des effectifs en série L contre 45 % en série S. De ce fait, les filières du supérieur sont aussi affectées : seulement 28 % de filles en sciences, 29,5 % en sport tandis qu’elles sont 77 % en lettres et langues et 68 % en sciences humaines et sociales.
Ainsi, si la massification s’est déroulée depuis les années cinquante, la démocratisation qualitative est encore loin d’être acquise. Des corrélations entre réussite scolaire et les origines sociales, nationales et le genre persistent.

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