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Les formes de l'engagement politique

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Objectifs
  • Définir l’engagement politique.
  • Caractériser les différentes formes de l’engagement politique.
Points clés
  • L’engagement politique correspond à une participation active à la vie politique mais aussi à la participation à l’action d’un parti ou mouvement politique.
  • La culture politique correspond à l’ensemble des valeurs et des normes qui orientent les attitudes politiques d’un citoyen et structurent ses rapports avec le pouvoir.
  • La culture civique désigne les attitudes et comportements des individus qui favorisent la stabilité des institutions démocratiques, le bon fonctionnement de la vie politique et la participation des citoyens.
  • La socialisation politique est le processus par lequel les individus se forgent une opinion politique et adoptent des attitudes politiques.
  • L’attitude politique désigne l’ensemble des dispositions acquises (représentations, valeurs, normes) par un individu lors de sa socialisation politique, et qui conditionnent ses opinions et ses comportements politiques.
  • Les comportements politiques désignent l’ensemble des activités qui relèvent de la participation politique.
  • Le répertoire d'actions politiques désigne l'ensemble des moyens d'action politiques auxquels un individu ou un groupe a accès à un moment donné de l'histoire pour s'exprimer sur le plan politique.
  • La participation électorale désigne le comportement des électeurs inscrits qui exercent leur droit de vote.
  • L'abstention électorale désigne le fait, pour un électeur régulièrement inscrit sur les listes électorales, de ne pas se rendre aux urnes lors d'un scrutin légalement organisé.
Pour bien comprendre
  • L'opinion publique correspond à l’ensemble des valeurs, des jugements et des croyances plus ou moins partagés par la population d'une société.
  • La démocratie représentative est un système politique dans lequel la volonté des citoyens est exprimée par des représentants élus par ces derniers.
  • Un parti politique est une groupe d’individus qui partagent des opinions politiques communes et qui cherchent à conquérir le pouvoir.
1. Les formes conventionnelles de l'engagement politique
L’engagement politique correspond à une participation active à la vie politique, mais aussi à la participation à l’action d’un parti ou mouvement politique.

Tout individu a à sa disposition un « répertoire d'actions politiques », c'est-à-dire différents moyens utilisés individuellement ou collectivement afin de s'exprimer politiquement.

La participation politique conventionnelle désigne ensemble des moyens d’actions institutionnels centrés sur la participation au processus électoral, notamment sur la désignation des gouvernants.

La participation politique (le vote) est donc le premier engagement politique d’un citoyen car il contribue à exprimer la volonté générale des citoyens et à élire les représentants politiques. En votant, le citoyen exprime son soutien ou son rejet à des idées ou décisions politiques. De ce fait, l'abstentionnisme est l’expression d’un mécontentement vis-à-vis de la vie politique.

Exemple : les élections municipales de 2020 ont connu un taux d’abstention record de 58,4 %, qui démontre le mécontentement des électeurs face à l’organisation du 1er tour pendant la crise du COVID.

De plus, le vote a une forte dimension symbolique. Il participe à l’intégration du citoyen à la collectivité et renforce le sentiment national. Il symbolise l’égalité politique des citoyens. En outre, le vote est supposé permettre un contrôle efficace des gouvernés sur les gouvernants, mais aussi de les légitimer aux yeux de la société. Selon le principe démocratique, l’élu a la confiance des citoyens.

Dans l’engagement politique conventionnel il faut distinguer les adhérents des militants. Les adhérents sont des personnes affiliées à un parti politique, dont elles possèdent la carte après avoir payé une cotisation. Les militants sont des adhérents actifs qui acceptent bénévolement de participer à la vie du parti par un travail de terrain de différentes manières :

  • participer aux réunions et débats pour mettre en place la stratégie électorale à adopter ;
  • faire connaître les positions du parti par la distribution de tracts dans la rue, sur les marchés ou par la vente d’un journal ;
  • participer aux activités plus nombreuses lors des campagnes électorales (collage d’affiches, organisation de meetings, etc.).

En dehors des élections les citoyens peuvent aussi individuellement jouer un rôle important dans la société en adhérant à une association, un syndicat ou un parti politique afin d’influencer les décisions politiques. Ils peuvent juste participer financièrement en faisant des dons ou bien mener des actions ou encore même diriger une association.

Exemple : on peut faire un don à Sea Shepherd ou bien être activiste pour protéger l’environnement et les animaux.

On peut aussi juste adhérer à un syndicat pour lui donner les moyens de nous défendre, ou bien être délégué ou représentant syndical afin de participer directement aux négociations.

Selon Albert O. Hirschman (1915-2012), l’individu peut, dans des situations diverses (de marché, de groupe familial, d’organisation syndicale ou partisane, etc.), manifester son insatisfaction de la pratique des relations internes et son mécontentement des dysfonctionnements de l’organisation de trois manières :

  • le refus de participer, la défection (« exit ») ;
  • la prise de parole, c’est-à-dire une participation protestataire pour changer le système d’interactions dans l’organisation, afin que soient prises en compte ses orientations ou ses intérêts (« voice ») ;
  • la fidélité malgré tout (« loyalty »).

On observe depuis quelques années une crise de la participation politique conventionnelle à travers la montée de l’abstentionnisme mais aussi la baisse des adhésions à des partis, des syndicats, etc. Néanmoins, on assiste à l'émergence de nouvelles formes d’engagement politique moins conventionnelles.

2. Les formes non-conventionnelles de l'engagement politique
La participation non-conventionnelle quant à elle renvoie à toutes les formes de participations protestataires qui se situent aux marges du système de la démocratie représentative.

Il s’agit d’influencer les décisions prises par les représentants élus en recourant à d’autres moyens d’action que le vote.

La protestation politique peut se définir comme une forme de participation politique correspondant à des actions contestataires dirigées « contre » le pouvoir, le gouvernement, ou une politique particulière, collectives et directes qui mettent face à face les citoyens et les détenteurs du pouvoir.

 Elles peuvent être légales ou illégales et sont parfois violentes. C’est une forme de participation politique qui permet aux citoyens de reprendre la voix qu’ils ont temporairement déléguée à leurs représentants.

Exemple : le mouvement des gilets jaunes opposés aux décisions du gouvernement Philippe de 2018 à 2020.

Les moyens d’action qui relèvent de la participation politique non-conventionnelle sont ceux qui ont pour objectif d’influencer les décisions prises par les représentants élus en recourant à des moyens d’action non-institutionnels comme les appels à la désobéissance civile qui se sont multipliés ces dernières années en France. La désobéissance civile, c’est-à-dire le « refus délibéré de suivre les prescriptions d’une loi, d’un décret ou d’une circulaire tenus pour indignes ou injustes », semble devenue une forme courante d’action politique. Si la désobéissance civile est une forme de révolte ou de résistance, elle se distingue pourtant de la révolte au sens classique. La révolte classique oppose la violence à la violence. La désobéissance civile est plus subtile : elle est illégale par définition, mais est en principe non-violente. Cependant, certaines actions en France ont revendiqué la dégradation de biens privés. Certains ne voient dans ces actions que la dégradation de biens ou la résistance d’individus ou de groupes isolés, d’autres y voient un acte salutaire de désobéissance civile visant à faire modifier la politique des autorités. L’acte de désobéissance s’inscrit par principe dans un mouvement collectif.

Exemple : la destruction de champs de culture d’organismes génétiquement modifiés par José Bové et d’autres membres du groupe « faucheurs volontaires » pour empêcher leur production.

La désobéissance civile est l’acte d’un groupe qui se présente comme une minorité agissante, et se traduit par l’action concertée de celle-ci. Elle est donc par nature une action collective.

Par la consommation, le citoyen peut aussi mener une action politique et devenir ainsi consomm’acteur. Le boycott, c’est-à-dire, ne pas consommer et appeler les autres à ne pas le consommer, est bien souvent le moyen le plus répandu. Le boycott est une action directe dans la panoplie des luttes non-violentes. Action privilégiée des organisations de consommateurs, il a une visée éminemment politique.

Exemple : le boycott des marques de vêtements textiles suite à l’incendie d’une usine de sous-traitant au Bangladesh le 24 avril 2013, qui avait fait 1135 victimes, a abouti à la responsabilisation des marques en question et à faire modifier les normes de travail dans ces pays atelier.

En outre, bon nombre d’actions non-conventionnelles se sont multipliées notamment avec l’arrivé d’internet et des réseaux sociaux. Ils permettent de contraindre les pouvoirs publics à considérer l’opinion publique et agir, voire légiférer, pour répondre aux attentes des citoyens.

Exemple : la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, adoptée en août 2018 suite au mouvement « Metoo ».

Ainsi, les mutations techniques et sociales de la société ont permis de développer de nouvelles actions collectives et, de ce fait, l’engagement politique.

 

 

En conclusion, l’engagement politique peut être individuel ou collectif. Si au début, il était limité au vote puis au militantisme, les progrès technique et social ont impulsé de nouvelles formes d’actions politiques.

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