Les guerres de Religion
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- Comprendre pourquoi la Réforme religieuse du XVIe siècle a abouti, en France, à des guerres de religions.
- Les protestants persécutés s'organisent pour se défendre. Mais les catholiques réagissent très vivement et multiplient les massacres le plus meurtrier étant celui de la nuit de la Saint-Barthélemy, survenu le 24 août 1572.
- L'autorité du roi est remise en cause par les nobles et l'intégrité du royaume est menacée par la présence de troupes étrangères.
- L'arrivée sur le trône d'Henri de Navarre permet de redresser la situation. En 1598, l'Édit de Nantes, un édit de tolérance religieuse, est promulgué.
Au début du XVIe siècle, l’Allemand Martin Luther veut revenir à une pratique de la religion chrétienne plus proche du message du Christ. Pour lui, le salut passe uniquement par la foi. Le pape l’excommunie en 1521 à cause de ses critiques répétées de l’Église. Il est aussi chassé du Saint-Empire romain germanique par Charles Quint.
Le Français Jean Calvin poursuit cette Réforme. Le Protestantisme naît.
La religion protestante a rencontré un certain succès en France grâce notamment à l'influence de Jean Calvin.
L'Église catholique réagit en condamnant les principaux responsables.
François Ier, lui, hésite quant à l'attitude à adopter face à la montée du protestantisme. Mais son successeur Henri II, se montre plus déterminé et déclenche une vague de persécutions. Les protestants sont alors pourchassés et massacrés, dans de nombreuses régions.
Le premier tiers du XVIe siècle est marqué par de nombreux affrontements et massacres qui sont souvent suivis d'édits accordant certains droits aux protestants.
Mais en 1562, le massacre de Wassy, provoqué par le duc de Guise, marque le début des guerres de Religion.
Charles IX, conseillé par sa mère Catherine de Médicis, décide d'éliminer les chefs protestants à Paris.
Dans la nuit du 23 au 24 août 1572 : Le massacre de la Saint-Barthélemy fait 3 000 victimes protestantes à Paris et est suivi par d'autres massacres à travers tout le royaume.

Ces affrontements religieux déstabilisent l'autorité royale car les nobles, mis au pas au cours des règnes précédents, prennent la tête des ligues et des partis religieux qui se forment et retrouvent ainsi un rôle politique de premier plan. Ils parviennent même à obtenir la convocation des états généraux car diverses menaces pèsent sur le royaume :
- les impôts ne rentrent plus dans les caisses royales ;
- les Espagnols, venus aider les catholiques, occupent Paris et le Nord du royaume. L'intégrité du territoire est donc menacée.

Henri III tente de restaurer son pouvoir. Il entre en conflit avec les chefs du parti catholique et s'allie, dans sa lutte contre eux, avec son successeur potentiel, leader protestant, Henri de Navarre. Mais Henri III meurt assassiné par un moine fanatique en 1589.
Après l'assassinat d'Henri III, la couronne revient à son beau-frère et lointain cousin protestant, Henri de Navarre.
Ce dernier fait passer l'intérêt du royaume avant ses convictions religieuses. Ainsi, en 1593, il abjure sa foi dans l'abbaye de Saint-Denis (lieu de sépulture des rois de France) et se convertit officiellement à la religion catholique avant d'être sacré en 1594.
Cette conversion royale satisfait les chefs des partis catholiques.
En outre, le souverain accorde l'amnistie aux principaux chefs religieux et s'assure de leur fidélité en échange de grosses sommes d'argent ou de fonctions prestigieuses.
L'édit de Nantes est accordé en 1598 par Henri IV, mis au point en collaboration avec les autorités protestantes, il définit le cadre relationnel entre catholiques et protestants.

Cet Édit accorde aux protestants la liberté de conscience. Ils peuvent pratiquer leur culte un peu partout à l'exception de Paris. Ils conservent également un certain nombre de places fortes – c'est-à-dire des villes fortifiées pour se défendre – 150 au total.
La portée de ce texte est considérable puisqu'il met fin aux guerres de religion et établit dans le royaume, la tolérance religieuse vis-à vis-des protestants. Il leur reconnaît en effet, la liberté de pratiquer leur religion et le droit de réunir leurs assemblées religieuses. Mais interdire le culte protestant en certains lieux comme Paris ne satisfait que partiellement les plus fanatiques des catholiques, si bien que l'un d'eux, Ravaillac, assassine Henri IV en 1610.
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