Les choix économiques et l'aménagement du territoire
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Après 1945, il faut reconstruire l’outil de
production et corriger les déséquilibres
structurels qui affectent le territoire.
Il a donc fallu faire, des choix qui ont évolué au cours des années et prendre les mesures nécessaires pour corriger ces déséquilibres. Cela veut dire aménager le territoire en donnant une part de responsabilité de plus en plus grande aux régions.
Quels sont les choix économiques et les mesures d’aménagement du territoire de la France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ?
Il a donc fallu faire, des choix qui ont évolué au cours des années et prendre les mesures nécessaires pour corriger ces déséquilibres. Cela veut dire aménager le territoire en donnant une part de responsabilité de plus en plus grande aux régions.
Quels sont les choix économiques et les mesures d’aménagement du territoire de la France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ?
1. Les choix économiques
a. A partir de la libération : un Etat
omniprésent et omnipotent
La tâche à entreprendre pour reconstruire la
France est immense, la production industrielle a
chuté de 60 % par rapport à son niveau de
1938.
L’Etat prend les opérations en main à partir de 1947 dans le cadre d’une politique de planification caractérisée par la nationalisation de toutes les grandes banques, ce qui lui permet de contrôler les finances.
Il nationalise également les entreprises productrices d’énergie : EDF, GDF, les Charbonnages de France ainsi que les moyens de transports. Pour protéger les Français contre la maladie, le chômage ou les accidents du travail, l’Etat-Providence se développe.
Sous les présidences du général de Gaulle puis de Georges Pompidou, le rôle de l’Etat se renforce. Il intervient dans tous les domaines de la vie économique, en lançant de grands projets comme le Concorde par exemple. Il fixe les prix, il encourage les regroupements d’entreprises, en particulier dans la sidérurgie et met en place le programme nucléaire civil.
L’Etat prend les opérations en main à partir de 1947 dans le cadre d’une politique de planification caractérisée par la nationalisation de toutes les grandes banques, ce qui lui permet de contrôler les finances.
Il nationalise également les entreprises productrices d’énergie : EDF, GDF, les Charbonnages de France ainsi que les moyens de transports. Pour protéger les Français contre la maladie, le chômage ou les accidents du travail, l’Etat-Providence se développe.
Sous les présidences du général de Gaulle puis de Georges Pompidou, le rôle de l’Etat se renforce. Il intervient dans tous les domaines de la vie économique, en lançant de grands projets comme le Concorde par exemple. Il fixe les prix, il encourage les regroupements d’entreprises, en particulier dans la sidérurgie et met en place le programme nucléaire civil.
b. La période 1981-1986
Entre 1974 et 1981, les
difficultés économiques se font de plus en
plus pressantes et les différents gouvernements,
continuent à appliquer les recettes des
décennies précédentes sans
résultats convaincants : le chômage
croît rapidement (450 000 chômeurs en
1974 et 1,65 million en 1981).
Après l’élection de François Mitterrand, une nouvelle vague de nationalisations touche l’économie française : dix grands groupes industriels comme, Péchiney, Saint-Gobain, Thomson ou Usinor-Sacilor ainsi que plusieurs banques comme Paribas, deviennent propriété de l’Etat qui gère maintenant tout le système bancaire ainsi que les trois quarts de la production industrielle.
Pour les dirigeants politiques, il fallait se donner les moyens de sortir de la crise économique issue du premier choc pétrolier.
Après l’élection de François Mitterrand, une nouvelle vague de nationalisations touche l’économie française : dix grands groupes industriels comme, Péchiney, Saint-Gobain, Thomson ou Usinor-Sacilor ainsi que plusieurs banques comme Paribas, deviennent propriété de l’Etat qui gère maintenant tout le système bancaire ainsi que les trois quarts de la production industrielle.
Pour les dirigeants politiques, il fallait se donner les moyens de sortir de la crise économique issue du premier choc pétrolier.
c. Le passage à l’économie de
marché
Cet Etat qui concentre entre ses mains une part
importante de l’appareil productif et du
capital financier est toutefois impuissant devant la
hausse du chômage. La critique des
théories keynésiennes se
fait de plus en plus vive et l’idée
d’un Etat qui dirige et contrôle tout est
contestée par les tenants du
libéralisme économique et de la
régulation par le marché.
Ainsi, bien que socialiste, Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002 privatise plusieurs entreprises précédemment nationalisées : Air France, le Crédit Lyonnais, Saint-Gobain et même Renault.
Les entreprises qui restent propriété de l’Etat sont invitées à jouer le jeu de la compétitivité et de se confronter à leurs concurrents du secteur privé : c'est le cas de France Télécom.
Mais cette dérégulation a des conséquences sociales graves, l’agriculture et l’industrie perdent des emplois, le nombre de cadres augmente très vite, le secteur tertiaire emploie plus de 75 % de la population active et il devient difficile de trouver un travail sans une bonne qualification professionnelle.
Cela entraîne l'exclusion de sept millions de Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté : c’est « la fracture sociale ».
Ainsi, bien que socialiste, Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002 privatise plusieurs entreprises précédemment nationalisées : Air France, le Crédit Lyonnais, Saint-Gobain et même Renault.
Les entreprises qui restent propriété de l’Etat sont invitées à jouer le jeu de la compétitivité et de se confronter à leurs concurrents du secteur privé : c'est le cas de France Télécom.
Mais cette dérégulation a des conséquences sociales graves, l’agriculture et l’industrie perdent des emplois, le nombre de cadres augmente très vite, le secteur tertiaire emploie plus de 75 % de la population active et il devient difficile de trouver un travail sans une bonne qualification professionnelle.
Cela entraîne l'exclusion de sept millions de Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté : c’est « la fracture sociale ».
2. L’aménagement du territoire
a. Le constat
Les densités de population, le PIB régional
par habitant et la densité des réseaux de
transport permettent de mettre en évidence une
typologie qui permet de distinguer des régions
dynamiques d'un côté et
déprimées de l'autre.
Plusieurs déséquilibres caractérisent le territoire français :
- un déséquilibre Paris/ province,
- un déséquilibre villes/campagnes,
- un déséquilibre est/ouest de part et d’autre d’une diagonale Le Havre-Marseille,
- un déséquilibre métropole/ DROM-COM,
- un déséquilibre pour l’accès à l’enseignement supérieur.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la volonté des divers gouvernements qui se sont succédé a été de corriger ces déséquilibres en mettant en place des politiques d’aménagement ou de réaménagement du territoire.
Plusieurs déséquilibres caractérisent le territoire français :
- un déséquilibre Paris/ province,
- un déséquilibre villes/campagnes,
- un déséquilibre est/ouest de part et d’autre d’une diagonale Le Havre-Marseille,
- un déséquilibre métropole/ DROM-COM,
- un déséquilibre pour l’accès à l’enseignement supérieur.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la volonté des divers gouvernements qui se sont succédé a été de corriger ces déséquilibres en mettant en place des politiques d’aménagement ou de réaménagement du territoire.
b. Les étapes et les acteurs
Pour corriger les déséquilibres et
les disparités du territoire, l’Etat
règlemente à partir de 1954
l’implantation des établissements
industriels. Il créé ensuite, entre
1963 et 1975, les métropoles
d’équilibre pour contrebalancer le
poids économique de la capitale.
Une politique de développement des transports est engagée et tout comme l'aménagement du littoral touristique du Languedoc-Roussillon. Ces opérations se font dans un contexte de forte croissance économique.
À partir de 1975, les effets du premier choc pétrolier se font sentir et l’aménagement du territoire marque une pause et n'est relancé qu'à partir de 1990. Toutefois c'est durant cette période de pause qu'est inaugurée la ligne de TGV Paris-Lyon (1981).
C'est aussi pendant cette période que l'Etat a favorisé le développement de pôles de reconversion dans les bassins d’emploi les plus touchés. L'objectif de ces aménagements est de pallier, non pas des déséquilibres structurels, mais des déséquilibres conjoncturels.
Les acteurs de l'aménagement sont multiples. À l'échelle nationale, l'Etat joue un rôle essentiel jusqu'à la fin des années 1980 intervenant à travers la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale, devenue en 2005, la DIACT, Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires).
Mais à partir des lois de décentralisation de 1982, les régions et les collectivités territoriales s'impliquent également dans l'aménagement du territoire, de même que, plus récemment, les communautés de communes.
A l'échelle européenne, la France comme les autres membres la CEE puis de l'Union européenne, reçoit, à partir de 1975, des subventions du FEDER (Fonds Européen de Développement Economique et Régional).
Une politique de développement des transports est engagée et tout comme l'aménagement du littoral touristique du Languedoc-Roussillon. Ces opérations se font dans un contexte de forte croissance économique.
À partir de 1975, les effets du premier choc pétrolier se font sentir et l’aménagement du territoire marque une pause et n'est relancé qu'à partir de 1990. Toutefois c'est durant cette période de pause qu'est inaugurée la ligne de TGV Paris-Lyon (1981).
C'est aussi pendant cette période que l'Etat a favorisé le développement de pôles de reconversion dans les bassins d’emploi les plus touchés. L'objectif de ces aménagements est de pallier, non pas des déséquilibres structurels, mais des déséquilibres conjoncturels.
Les acteurs de l'aménagement sont multiples. À l'échelle nationale, l'Etat joue un rôle essentiel jusqu'à la fin des années 1980 intervenant à travers la DATAR (Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale, devenue en 2005, la DIACT, Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires).
Mais à partir des lois de décentralisation de 1982, les régions et les collectivités territoriales s'impliquent également dans l'aménagement du territoire, de même que, plus récemment, les communautés de communes.
A l'échelle européenne, la France comme les autres membres la CEE puis de l'Union européenne, reçoit, à partir de 1975, des subventions du FEDER (Fonds Européen de Développement Economique et Régional).
c. Les résultats
Certaines inégalités spatiales ont
été corrigées comme la
sous-industrialisation de l’ouest.
Les liaisons routières et ferroviaires ont
désenclavé de nombreuses régions et
le réseau en étoile à partir de
Paris s’est enrichi de liaisons
transversales.
Mais la diminution des moyens financiers de l’Etat entraîne aussi des actions contestables comme la disparition des services publics dans les communes rurales peu peuplées.
Quant au TGV, s’il réduit les distances/temps, il a aussi un rôle négatif en entraînant une désertification accélérée des régions non desservies par une gare : c’est « l’effet tunnel ».
Enfin la politique de rééquilibrage Paris/province ne doit pas avoir comme résultat d'affaiblir la capitale car elle est aujourd'hui, la seule ville française de niveau européen ou mondial, capable de rivaliser avec Londres, New York ou Tokyo.
Mais la diminution des moyens financiers de l’Etat entraîne aussi des actions contestables comme la disparition des services publics dans les communes rurales peu peuplées.
Quant au TGV, s’il réduit les distances/temps, il a aussi un rôle négatif en entraînant une désertification accélérée des régions non desservies par une gare : c’est « l’effet tunnel ».
Enfin la politique de rééquilibrage Paris/province ne doit pas avoir comme résultat d'affaiblir la capitale car elle est aujourd'hui, la seule ville française de niveau européen ou mondial, capable de rivaliser avec Londres, New York ou Tokyo.
L’essentiel
L’Etat a été l’acteur principal du
redressement économique français et de
l’aménagement du territoire. La crise de
mutation économique qui est née au début
des années 1970 et la montée en puissance des
institutions européennes ont remis en cause la place
et le rôle de l’Etat.
Sur le plan économique, la logique libérale, dans un contexte de mondialisation, s’est peu à peu imposée mais elle a un coût social.
L’aménagement, lui, ne peut maintenant se concevoir qu’à l’échelle européenne : les décisions échappent de plus en plus à la logique nationale.
Sur le plan économique, la logique libérale, dans un contexte de mondialisation, s’est peu à peu imposée mais elle a un coût social.
L’aménagement, lui, ne peut maintenant se concevoir qu’à l’échelle européenne : les décisions échappent de plus en plus à la logique nationale.
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