Les jeunes, une classe d'âge en difficulté
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
A partir des années 70, la situation sociale et
économique du groupe jeune se détériore et
est aujourd’hui un des groupes les plus
défavorisés. il cumule plusieurs handicaps :
il est défavorisé par rapport à
l’emploi, par rapport au revenu et par rapport aux
perspectives d’avenir.
Aujourd'hui, les jeunes font donc face à de nombreux problèmes, mais ils sont aussi en soi un problème par le décalage de plus en plus grand qui existe entre une partie d'entre eux et le reste de la société.
Quelles sont ces difficultés et quelles sont les mesures prises par le pouvoir politique pour y remédier ?
Aujourd'hui, les jeunes font donc face à de nombreux problèmes, mais ils sont aussi en soi un problème par le décalage de plus en plus grand qui existe entre une partie d'entre eux et le reste de la société.
Quelles sont ces difficultés et quelles sont les mesures prises par le pouvoir politique pour y remédier ?
1. Une lente dégradation
a. La crise change la situation du groupe
Jusqu’au début des années 70, la croissance
économique avait des répercussions positives sur le
groupe jeune :
- argent de poche disponible,
- insouciance face à l’avenir,
- allongement de la durée des études et qualification professionnelle,
- accès facile au monde du travail, garantie d’un emploi pérenne et d’un revenu en progression régulière.
Mais le ralentissement de la croissance déclenché par le premier choc pétrolier en 1973 modifie la donne : les jeunes sont les premières victimes des licenciements. Les diplômes ne garantissent plus l’accès à un emploi. Dans un contexte de croissance du chômage, il n'est pas rare que des titulaires d'un bac plus cinq occupent des postes déqualifiés.
La conséquence est qu'il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de s’affranchir du foyer parental et de faire des projets d’avenir. C’est la fin de l’insouciance.
- argent de poche disponible,
- insouciance face à l’avenir,
- allongement de la durée des études et qualification professionnelle,
- accès facile au monde du travail, garantie d’un emploi pérenne et d’un revenu en progression régulière.
Mais le ralentissement de la croissance déclenché par le premier choc pétrolier en 1973 modifie la donne : les jeunes sont les premières victimes des licenciements. Les diplômes ne garantissent plus l’accès à un emploi. Dans un contexte de croissance du chômage, il n'est pas rare que des titulaires d'un bac plus cinq occupent des postes déqualifiés.
La conséquence est qu'il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de s’affranchir du foyer parental et de faire des projets d’avenir. C’est la fin de l’insouciance.
b. Les difficultés pour rentrer dans le monde du travail
Le niveau de diplôme à la fin des études ne
cesse de s’élever, puisque 43 % d’une classe
d’âge dispose d’un diplôme de
l’enseignement supérieur contre 39 % en 1997 et 18 %
en 1978 et pourtant l’insertion dans le monde du travail
est de plus en plus difficile.
Le chômage touche deux fois plus les actifs de moins de 25 ans que l’ensemble de la population active. Au premier trimestre de l’année 2008 leur taux de chômage est de 17,2 % contre 7,2 % pour l’ensemble de la population active (données INSEE).
Ce chômage est toutefois de courte durée car les jeunes acceptent souvent des emplois précaires et alternent ainsi des phases de travail, mal rémunéré, et des périodes sans emploi.
Cette situation leur interdit de se projeter dans l’avenir et les oblige à vivre au jour le jour. Les associations caritatives, les « Restos du Cœur » constatent une forte augmentation de jeunes parmi leurs bénéficiaires ; les moins diplômés sont les plus concernés par cette situation de grande précarité.
Le chômage touche deux fois plus les actifs de moins de 25 ans que l’ensemble de la population active. Au premier trimestre de l’année 2008 leur taux de chômage est de 17,2 % contre 7,2 % pour l’ensemble de la population active (données INSEE).
Ce chômage est toutefois de courte durée car les jeunes acceptent souvent des emplois précaires et alternent ainsi des phases de travail, mal rémunéré, et des périodes sans emploi.
Cette situation leur interdit de se projeter dans l’avenir et les oblige à vivre au jour le jour. Les associations caritatives, les « Restos du Cœur » constatent une forte augmentation de jeunes parmi leurs bénéficiaires ; les moins diplômés sont les plus concernés par cette situation de grande précarité.
2. Un marché du travail atypique
a. Les actions du pouvoir politique
Les différents gouvernements qui se sont
succédés depuis le début des années
80 ont adopté des mesures pour faciliter
l’accès à l’emploi des moins de 25 ans,
François Mitterrand en avait fait même un des
thèmes de sa campagne de 1981.
Toutes les mesures prises reposent sur la diminution du coût salarial grâce à des exonérations des charges sociales. Les contrats qui en découlent, comme le CES (Contrat Emploi Solidarité) par exemple, sont en général des contrats à durée déterminée (CDD).
Pendant la seconde cohabitation, le gouvernement Balladur met en place pour les moins de 26 ans le CIP (Contrat d’Insertion Professionnelle) appelé aussi SMIC-Jeunes. Ce contrat offre une rémunération à 80% du Smic et même moins s'il est associé à une formation. Massivement rejeté, le CIP provoque une vague de manifestations qui entrainent son retrait puis son abrogation en août 1994.
En mars 2006, le CPE (Contrat Première Embauche) proposé aux moins de 26 ans légalise la précarité. Rejeté lui aussi par l’ensemble de la jeunesse étudiante et lycéenne il entraîné des grèves dans 69 universités sur les 84 existantes.
Toutes les mesures prises reposent sur la diminution du coût salarial grâce à des exonérations des charges sociales. Les contrats qui en découlent, comme le CES (Contrat Emploi Solidarité) par exemple, sont en général des contrats à durée déterminée (CDD).
Pendant la seconde cohabitation, le gouvernement Balladur met en place pour les moins de 26 ans le CIP (Contrat d’Insertion Professionnelle) appelé aussi SMIC-Jeunes. Ce contrat offre une rémunération à 80% du Smic et même moins s'il est associé à une formation. Massivement rejeté, le CIP provoque une vague de manifestations qui entrainent son retrait puis son abrogation en août 1994.
En mars 2006, le CPE (Contrat Première Embauche) proposé aux moins de 26 ans légalise la précarité. Rejeté lui aussi par l’ensemble de la jeunesse étudiante et lycéenne il entraîné des grèves dans 69 universités sur les 84 existantes.
b. La fin du schéma de l’emploi traditionnel
Pendant les Trente Glorieuses le contrat à durée
indéterminée, chez un seul employeur et à
temps plein était la règle. Aujourd’hui,
c’est la précarité (CDD et
Intérim) et le temps partiel qui
caractérisent le monde du travail.
Certains emplois de services cumulent ces deux handicaps. Pour les plus diplômés cela peut être un tremplin vers un CDI mais pour les moins qualifiés, le cycle emploi précaire et période de chômage peut durer, avec toutefois des périodes de formation qui permettent de valoriser les acquis de l’expérience.
Les jeunes sont donc la catégorie sociale la plus sensible à tout ralentissement de croissance. Lorsque les entreprises retardent leurs embauches ou licencient ce sont toujours les premiers pénalisés.
Certains emplois de services cumulent ces deux handicaps. Pour les plus diplômés cela peut être un tremplin vers un CDI mais pour les moins qualifiés, le cycle emploi précaire et période de chômage peut durer, avec toutefois des périodes de formation qui permettent de valoriser les acquis de l’expérience.
Les jeunes sont donc la catégorie sociale la plus sensible à tout ralentissement de croissance. Lorsque les entreprises retardent leurs embauches ou licencient ce sont toujours les premiers pénalisés.
3. Pauvreté, exclusion et marginalisation
a. Jeune et pauvre
Les causes de pauvreté chez les jeunes sont clairement
identifiées. L’absence de revenu peut être
liée à la poursuite d’études, au
chômage et à la faiblesse du salaire pour les
emplois précaires ou à temps partiel.
Parfois la solidarité familiale compense cette situation. Mais il arrive que les difficultés financières des parents ne permettent pas d’apporter une aide à leurs enfants, il s'agit alors de pauvreté héritée et durable. Il arrive aussi que les liens avec la famille soient rompus et dans ce cas comme dans l'autre la spirale de l'exclusion s'installe durablement.
La pauvreté peut avoir des répercussions graves sur l’ensemble du parcours éducatif et constituer un obstacle à l’insertion sociale. Aujourd'hui, environ 20 % des étudiants français vivent, en dessous du seuil de pauvreté.
Parfois la solidarité familiale compense cette situation. Mais il arrive que les difficultés financières des parents ne permettent pas d’apporter une aide à leurs enfants, il s'agit alors de pauvreté héritée et durable. Il arrive aussi que les liens avec la famille soient rompus et dans ce cas comme dans l'autre la spirale de l'exclusion s'installe durablement.
La pauvreté peut avoir des répercussions graves sur l’ensemble du parcours éducatif et constituer un obstacle à l’insertion sociale. Aujourd'hui, environ 20 % des étudiants français vivent, en dessous du seuil de pauvreté.
b. Des jeunes en rupture sociale
Certains quartiers des banlieues des grandes villes connaissent
régulièrement des mouvements violents qui opposent
jeunes et forces de l’ordre.
Il y a, parmi les jeunes des grands ensembles et des cités une accumulation de handicaps : échecs scolaires à répétition, absence se qualification, exclusion malgré les politiques de la villes, chômage généralisé et sentiment d’être laissé-pour-compte.
La fracture sociale dénoncée par Jacques Chirac en 1995 touche plus les jeunes que le reste de la population. L’absence de toute formation initiale solide et l’enfermement à l’intérieur d'une bande qui bloque tout contact avec l’environnement social extérieur, ne permet pas d’envisager un emploi même déqualifié.
Il y a, parmi les jeunes des grands ensembles et des cités une accumulation de handicaps : échecs scolaires à répétition, absence se qualification, exclusion malgré les politiques de la villes, chômage généralisé et sentiment d’être laissé-pour-compte.
La fracture sociale dénoncée par Jacques Chirac en 1995 touche plus les jeunes que le reste de la population. L’absence de toute formation initiale solide et l’enfermement à l’intérieur d'une bande qui bloque tout contact avec l’environnement social extérieur, ne permet pas d’envisager un emploi même déqualifié.
L’essentiel
La pauvreté et les difficultés rencontrées par les jeunes de moins de 25 ans sont un phénomène nouveau et récent. En effet c'est au cours de ces dernières décennies, à partir du premier choc pétrolier précisément, qu'il est apparu. En fait, le moindre ralentissement de l'économie entraîne la précarité des jeunes qui peinent alors à entrer ou à se maintenir sur le marché du travail.
Pourtant les différents gouvernements successifs ont multiplié les mesures pour sortir les jeunes de cette impasse sociale mais en vain.
La pauvreté et les difficultés rencontrées par les jeunes de moins de 25 ans sont un phénomène nouveau et récent. En effet c'est au cours de ces dernières décennies, à partir du premier choc pétrolier précisément, qu'il est apparu. En fait, le moindre ralentissement de l'économie entraîne la précarité des jeunes qui peinent alors à entrer ou à se maintenir sur le marché du travail.
Pourtant les différents gouvernements successifs ont multiplié les mesures pour sortir les jeunes de cette impasse sociale mais en vain.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !