Le tripartisme et son échec
Trois grands partis dominent cette chambre : le Parti Communiste Français, la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière) qui est le parti des socialistes, et le MRP (Mouvement Républicain Populaire), qui rassemble des résistants chrétiens. Ces trois partis s'entendent pour former un gouvernement commun, et signent le 23 janvier 1946 la « Charte du tripartisme ». Par ce texte, ces trois partis politiques s'engagent à ne pas s'attaquer et à défendre ensemble les mesures prises par le gouvernement. Les postes ministériels doivent être répartis entre les trois partis de la majorité.
Le premier gouvernement du tripartisme est dirigé par le socialiste Félix Gouin. Il se voit tout de suite accaparé par les problèmes constitutionnels.
Communistes et socialistes, majoritaires, imposent leur projet, qui est soumis à référendum en mai 1946. Le MRP préconise de voter non. A la surprise générale, le projet de Constitution est refusé par les Français (53 % de non).
Il faut alors élire une seconde Assemblée constituante. Les élections législatives ont lieu le 2 juin 1946. Les résultats confirment la domination des trois grands partis, mais le MRP dépasse désormais les partis de gauche et devient le premier parti de France. Un nouveau gouvernement est formé par le MRP Georges Bidault.
La nouvelle Assemblée rédige un projet de Constitution plus équilibré qui recueille l'assentiment du MRP, même s'il est condamné par le général de Gaulle (discours d'Epinal puis de Bayeux). Le nouveau texte est soumis aux Français en octobre 1946.
Il n'en reste pas moins que la France est dotée d'une nouvelle Constitution, ce qui met fin à une assez longue période de transition depuis la Libération.
Les institutions se mettent en place. Le 10 novembre 1946 ont lieu les premières élections législatives de la IVe République. Le PCF redevient le premier parti, suivi du MRP, puis de la SFIO. Le 16 janvier 1946, les parlementaires élisent à la présidence de la République le socialiste Vincent Auriol, qui nomme Paul Ramadier (socialiste également), président du Conseil. Le nouveau gouvernement comprend toujours des communistes, des socialistes, et des membres du MRP, mais aussi des radicaux et des membres d'un nouveau parti de gauche : l'UDSR (Union Démocratique et Socialiste de la Résistance).
Mais c'est la naissance de la Guerre froide qui va provoquer la mort du tripartisme. La déclaration du président américain Truman (mars 1947) puis le plan Marshall (juin 1947) amènent la France à choisir le camp des USA contre l'URSS. Les communistes qui soutiennent l'URSS sont dans une position très ambiguë.
Le durcissement de la Guerre froide rend ce renvoi définitif ; les communistes ne sortent plus de leur isolement pendant toute la IVe République.
A partir de janvier 1946, les trois principaux partis politiques français (PCF, SFIO, MRP) s'entendent pour gouverner ensemble. Ils parviennent à doter la France de nouvelles institutions. Mais rapidement, le parti communiste s'oppose aux deux autres partis, dans le domaine économique et social mais aussi à propos de la politique coloniale et extérieure de la France. En mai 1947, le tripartisme prend fin avec le renvoi des ministres communistes du gouvernement.

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