Le théâtre au XIXe siècle
- Connaitre les caractéristiques du théâtre du XIXe siècle.
- Comprendre l’évolution du théâtre à cette époque et la naissance du drame romantique.
- Connaitre les principaux dramaturges du XIXe siècle.
- Le théâtre du XVIIIe siècle amorce les grands changements qui bouleverseront celui du XIXe siècle.
- De nouvelles formes dramatiques naissent (drame romantique, vaudeville, comédie de mœurs).
- De nombreux dramaturges renouvellent le genre théâtral (Mérimée, Hugo, Labiche, Vigny, Musset, etc.).
- La tragédie classique
- Le drame romantique
Les dramaturges du XVIIIe siècle ont mis à mal les règles classiques. Beaumarchais et Marivaux en tête, ils se sont émancipés des contraintes formelles et théoriques, notamment la règle des trois unités.
La comédie de mœurs a transgressé les codes en mélangeant comédie et tragédie : personnages nobles et non nobles se côtoient et osent parfois s’aimer !
La commedia dell’arte, type de théâtre italien basé sur l’improvisation, a largement contribué au renouvellement du théâtre en offrant d’autres types de personnages (comme Arlequin, un valet joueur et espiègle) à la plume des dramaturges.
Malgré les promesses de liberté après la Révolution, de nouvelles contraintes vont régir les arts sous Napoléon puis sous Louis-Philippe. La censure va ainsi peser durant toute la première moitié du XIXe siècle.
Dans une période de grands bouleversements historiques, les spectateurs boudent les salles prestigieuses, comme l’Odéon ou encore le Théâtre-Français. Ils se tournent davantage vers le théâtre de boulevard, qui se consacre uniquement au divertissement, plus populaire.
Dans les théâtres de boulevard se joue le mélodrame, apparu à la fin du XVIIIe siècle. Inspiré d’abord des pantomimes (= où le geste se substitue à la parole) et de l’opéra-comique (= les scènes de dialogue sont entrecoupées de scènes chantées), il est défendu par Guilbert de Pixerécourt qui en écrira plus d’une centaine.
Ce genre vise surtout un public populaire et ne s’embarrasse pas de psychologie : il privilégie les sentiments simples, joue la carte de la vérité historique et alterne entre pathétique et bouffonnerie.
Le mélodrame marque le passage entre deux siècles et, surtout, annonce le virage vers le drame romantique.
La tragédie a quasiment disparu durant le XVIIIe siècle malgré les tentatives de Voltaire ou Crébillon, mais elle demeure un modèle. Sous l’Empire et la Restauration, elle va connaitre des défenseurs qui vont tenter de lui rendre ses lettres de noblesse en adaptant quelque peu la forme à l’époque :
- des règles moins suivies ;
- des personnages populaires ;
- le Moyen Âge et la Renaissance comme fonds historiques.
Or, ces tentatives, dont celles de Casimir Delavigne (auteur des Vêpres Siciliennes en 1819), s’avèrent infructueuses. Le drame efface la renaissance du genre tragique.
Le drame romantique est théorisé avant même d’apparaitre en littérature.
Stendhal amorce le processus avec Racine et Shakespeare (1823–1825) où il souligne la nécessité de plaire au public contemporain. Le romantisme est selon lui « l’art de présenter au peuple les œuvres littéraires qui [...] sont susceptibles de leur donner le plus grand plaisir possible ».
Prosper Mérimée et Alexandre Dumas donneront une illustration du drame romantique, mais c’est Victor Hugo et sa célèbre préface de Cromwell (1827) qui en posera les règles.
Selon Hugo, le drame doit unir les contraires. Il emprunte à la fois à la comédie (grotesque) et à la tragédie (sublime), et offre une peinture plus complète des individus et des sentiments.
Le drame se défait des règles de lieu et de temps et acquiert une fonction morale et politique.
Le théâtre purement comique ne disparait pas avec l’avènement du drame romantique. Il perdure sous la forme de deux sous-genres :
- la comédie de mœurs, qui peint la société bourgeoise illustrée par Picard ;
- le vaudeville d'Eugène Scribe, qui manie les coups de théâtre avec dextérité, ou encore celui d'Eugène Labiche, dans la seconde moitié du siècle, dont les pièces sont encore beaucoup jouées de nos jours.
Alfred de Vigny fait partie de ceux qui assurent la promotion de Shakespeare en France au XIXe siècle, puisqu’il adapte plusieurs de ses pièces, dont Othello.
Ses propres pièces ne rencontrent pas le succès escompté, excepté Chatterton (1835).
Hugo utilise aussi bien les vers que la prose dans ses drames. Ses personnages sont souvent traités avec profondeur (parfois jusqu’à l’extrême, à travers de longues tirades passionnées) et confinent souvent au type, comme celui de « l’homme mauvais » incarné par Don Salluste dans Ruy Blas.
Sa pièce Hernani est un drame novateur qui a fait souffler dans les milieux littéraires un vent violent de rébellion et a soulevé la jeunesse romantique.
Ruy Blas offre, quant à lui, la parfaite illustration du drame romantique, mélangeant les genres en passant du grotesque au sublime, ou du comique au tragique.
Les débuts de Musset dans le genre dramatique n’ont pas été aussi faciles qu’en poésie. Cependant, Lorenzaccio est un drame romantique par excellence, car c’est le plus conforme aux préceptes de Stendhal (Racine et Shakespeare).
Musset connait davantage de succès dans le domaine de la comédie (Les Caprices de Marianne, On ne badine pas avec l’amour, Fantasio, etc.), où son style alterne entre conversations secrètes, parfois teintées de gravité, et flirt entre des personnages variés et subtils.

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