Le roman au XIXe siècle
- Connaitre les mouvements littéraires romanesques du XIXe siècle.
- Comprendre l’évolution du genre romanesque à cette époque.
- Le romantisme marque le début du XIXe siècle, avec une littérature centrée sur le « moi ».
- Le réalisme, autour des années 1850, est la volonté de représenter toute la réalité de manière objective.
- Le naturalisme, en prolongement, adopte une démarche expérimentale, analyse l’influence du milieu et de l’hérédité.
- Le roman
- Le personnage de roman
Au début du XIXe siècle, le roman reprend les ambitions du romantisme. Il se caractérise alors par son lyrisme, par un profond intérêt pour l’histoire et pour les classes populaires de l’époque.
Si le lyrisme trouve dans la poésie une expression privilégiée, le roman permet également l'épanchement du « moi » à travers des récits écrits à la 1re personne, proches de l'autobiographie. Le roman se fait ainsi l’écho de la mélancolie de l’auteur : Volupté (1834) de Sainte-Beuve ou La Confession d’un enfant du siècle (1836) de Musset décrivent le désarroi d’une jeunesse désenchantée, souffrant du « mal du siècle » après la fin de l’épopée napoléonienne.
Les écrivains romantiques manifestent un intérêt particulier pour l'Histoire. Cet intérêt est largement partagé par le public. Les raisons d'un tel engouement sont multiples :
- volonté de réhabiliter une époque méprisée (Victor Hugo ressuscite le Paris du XVe siècle dans Notre-Dame de Paris) ;
- tentative d'éclairer le présent à la lumière du passé (Victor Hugo dans Quatre-vingt treize revient sur la période de la Révolution française) ;
- peinture nostalgique d'un passé révolu (Alfred de Vigny fait revivre l'époque de Louis XIII dans Cinq-Mars).
Victor Hugo dresse, dans Les Misérables (1862), un réquisitoire contre les injustices sociales et Eugène Sue, dans Les Mystères de Paris (1842), s’intéresse aux classes populaires. Ce livre, qui parait dans un quotidien de juin 1842 à octobre 1843, connait auprès du public, et en particulier des classes populaires, un véritable triomphe. Celui-ci s'explique par la peinture à la fois pathétique et rocambolesque du monde ouvrier, en plein essor à cette époque.
La révolution de 1848 entraine un
désenchantement qui met fin à
l’idéalisme romantique.
Désormais, l’art se veut une photographie
exacte du réel ou plutôt, selon
l’expression de Maupassant, une
« illusion de la
réalité ».
Pour cela, le romancier appuie son travail sur une
documentation précise : Balzac
développe une typographie exacte des lieux,
Flaubert consulte des ouvrages médicaux pour
décrire l’empoisonnement d’Emma
Bovary.
Le romancier choisit aussi de s’effacer afin de
donner une vision objective de la
réalité.
Stendhal (1783-1842) s’attache à
peindre la société de son
temps :
– le sous-titre du Rouge et le Noir est
« Chronique de 1830 » ;
– La Chartreuse de Parme (1839)
décrit la situation politique en Italie
après 1815.
Stendhal travaille à dépeindre de la
manière la plus vraisemblable les
émotions et sentiments de ses
héros : on parle de réalisme
psychologique.
Avec La Comédie humaine, Honoré de Balzac (1799-1850) veut faire « concurrence à l’état civil ». Il se présente comme le secrétaire de la Société française. Avec près d'une quarantaine de romans, il peint un gigantesque tableau de la société, dans lequel on retrouve des personnages types (Eugène de Rastignac dans L’Ambitieux, le père Grandet dans L’Avare).
Gustave Flaubert (1821-1880) a le culte de la forme et ne cesse de retravailler ses phrases jusqu’à atteindre la perfection recherchée. Notamment, il met 5 ans à écrire Madame Bovary.
Le naturalisme prolonge le réalisme en y
ajoutant un parti pris scientifique. Il s’agit de
montrer l’influence du milieu et le
poids de l’hérédité
sur les individus.
Ce mouvement se fait l’écho des
développements scientifiques de
l’époque.
Émile Zola veut ainsi appliquer à la littérature la méthode expérimentale de Claude Bernard : il nourrit son œuvre des recherches sur la génétique. Avec la série des Rougon-Macquart, il choisit d’écrire l’histoire d’une famille sous le Second Empire.
À la fin du siècle, certains rejettent le
réalisme et les préoccupations
scientifiques du naturalisme en se réfugiant dans
le mysticisme (À Rebours de
Joris-Karl Huysmans).
D’autres optent pour le surnaturel (Les
Diaboliques de Barbey d’Aurevilly).

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