Le contrôle cérébral du comportement reproducteur chez les primates dont l'Homme
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Comprendre que le comportement reproducteur des primates vient aussi d’un circuit de récompense, un facteur biologique, qui libère une molécule du plaisir dans des zones du cerveau.
- Le comportement sexuel chez les primates n’est pas uniquement contrôlé par les hormones et les phéromones, mais par un circuit de récompense.
- Dans des régions du cortex cérébral impliquées dans le circuit de récompense (les noyaux d’accumbens et ATV), la sensation de plaisir est provoquée par la libération d’un neurotransmetteur : la dopamine.
- Fonctionnement de l'appareil reproducteur féminin
- Fonctionnement de l'appareil reproducteur masculin
- Contrôle hormonal du comportement sexuel
Il existe deux types de comportements sexuels chez les mammifères : le comportement de reproduction et le comportement érotique.
Le comportement de reproduction est contrôlé par les hormones et les phéromones. Il caractérise les mammifères non hominoïdes (rongeurs, félidés, …) et correspond à des comportements innés : la femelle adopte une position spécifique (lordose) ou est immobile tandis que le mâle la monte et la pénètre. Il effectue ensuite une série de poussées pelviennes conduisant à l’éjaculation.
Le comportement de reproduction présente un caractère saisonnier.
Le comportement érotique propre aux primates hominoïdes fait intervenir le système de récompense/renforcement. Il fait intervenir des zones particulières ou zones érogènes qui lors de stimulations procurent des plaisirs érotiques.
Au cours de l’évolution, on constate que chez les hominoïdes (sous-groupes de primates caractérisés par la marche bipède et un cortex développé comme le chimpanzé, le gorille, l’Homme), l’influence hormonale diminue au profit de l’influence du système de récompense.
Le comportement sexuel humain est, en plus, sous le contrôle de facteurs socio-culturels.
L’Homme est capable de dissocier l'acte sexuel de la procréation. L’Homme, au travers l’acte sexuel, est à la recherche de plaisir. Les hormones ne sont donc pas les seuls facteurs biologiques qui contrôlent le comportement sexuel chez l’homme.
Des expériences historiques ont permis de mettre
en évidence au niveau du cerveau les «
circuits de la récompense ».
En 1938, le psychologue Skinner place un rat dans une
cage dans laquelle à chaque fois que le rat appuie
sur une pédale, de l’alimentation lui est
administrée. Il observe alors que le rat
renouvelle de plus en plus fréquemment
l’action, grâce à la récompense
administrée. Cette expérience est reprise
en 1954 par Olds et Milner : le rat quand il appuie sur
la pédale reçoit un choc électrique
au niveau du cerveau. En fonction de la zone du cerveau
stimulée, le rat renouvelle ou pas l’action
: cette expérience permet aux scientifiques de
mettre en évidence une zone du cerveau
associée au plaisir appelée les «
circuits de la récompense ».
L’homme comme tous les mammifères
possède ces « circuits de la
récompense ». Ces circuits sont
constitués par un ensemble de connexions nerveuses
entre des neurones situés dans l’aire
tegmentale ventrale (ATV) et ceux d’autres
régions du cerveau comme le noyau accubens
et différentes régions du cortex
cérébral.
Des études sur le cerveau humain montrent que la
sensation de plaisir quel que soit le facteur
déclenchant (alimentation, sexe ou drogue) est
liée à la libération par des
neurones du système de récompense
d’un neurotransmetteur appelé la
dopamine.
Au contraire, on observe que la sensation de mal
être voire de dépression est liée
à l’absence de dopamine.
Les neurones, cellules nerveuses impliquées dans
les circuits de la récompense, communiquent les
uns avec les autres par l’intermédiaire
d’un neurotransmetteur : la dopamine. Ce sont ces
mêmes neurones qui libèrent, lors du
comportement érotique, de la dopamine à
l’origine du plaisir ressenti.
Les zones du cerveau responsables de la mémoire sont aussi activées lors de la libération de dopamine, c’est pourquoi l’homme a tendance à reproduire les actions qui s’accompagnent d’une sensation de plaisir comme l’acte sexuel par exemple.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !