La tragédie grecque
Ainsi, Athènes célébrait chaque année la fête des Panathénées en l'honneur de la déesse Athéna, protectrice de la ville. La nuit d'inauguration, un double chœur de jeunes filles et de jeunes gens dansait et chantait. On organisait aussi un concours de récitation des épopées homériques. Enfin, c'est au cours des fêtes en l'honneur de Dionysos, appelées « Grandes Dionysies », que sont représentées les premières tragédies antiques. Le mot « tragédie » vient d'ailleurs du grec « tragos » qui signifie « bouc ». Or, il semblerait que le sacrifice d'un bouc se rattachait au culte de Dionysos. Durant la cérémonie, un chant lyrique, appelé « dithyrambe », était entonné par le chœur.
Progressivement, on intégra des répliques entre les personnages. De son extension et de sa transformation naît le genre de la tragédie. Au cours des Grandes Dionysies, les dramaturges choisis pour le concours devaient présenter quatre œuvres : trois tragédies et un drame satyrique (pièce tragi-comique).
Le premier auteur tragique que nous connaissons est Phrynichos. Il aurait notamment introduit l'usage de masques féminins et ainsi créé les premiers rôles féminins. Après avoir subi de nombreux changements, la tragédie s'est fixée au 5e siècle telle que la décrit Aristote dans sa Poétique, avec les trois grands dramaturges que nous connaissons : Eschyle, Sophocle et Euripide.
Le théâtre grec présente alors un caractère profondément politique ; il est l'affaire de la communauté civique tout entière. Les grands poètes sont liés aux hommes politiques athéniens et à l'élite de la société : il en est ainsi d'Eschyle puis de Sophocle avec le grand Périclès.
Le théâtre lui-même est un lieu public où se déroulent d'autres manifestations en l'honneur de la cité.
L'autre espace est le theatron en forme d'hémicycle, disposé en gradins autour de l'orchestra et réservé au public. À chaque extrémité, deux rampes permettent d'accéder à l'orchestra, on les appelle parodoï ou esodoï. Pour le dramaturge, elles déterminent dans le drame deux directions distinctes : par exemple, d'un côté, la direction de la cité, de l'autre, celle de l'étranger ; d'un côté, la voie par laquelle l'aide et la protection peuvent arriver, de l'autre, celle d'où arrivent menaces et dangers.
Les parties parlées sont composées du prologue, du ou des épisodes et de l'exodos (sortie). Le chant du chœur se compose de la parodos (chant d'entrée) et de stasima (au singulier, stasimon) qui viennent conclure chaque épisode. Ces derniers peuvent être remplacés par des dialogues lyriques entre le chœur et un ou plusieurs personnages ; on les appelle Kommoï (au singulier, Kommos).
Ainsi la tragédie, avec bien sûr des variantes possibles, peut suivre la structure suivante : un prologue suivi de la parodos du chœur, un épisode suivi d'un stasimon (cette structure pouvant se répéter selon le nombre d'épisodes du drame) et enfin l'exodos suivi éventuellement d'un dernier stasimon.
Ainsi chacun des trois grands dramaturges que sont Eschyle, Sophocle et Euripide, a mis en scène la vengeance de Clytemnestre et Egisthe à l'encontre d'Agamemnon : Eschyle dans Les Choéphores (-458), Sophocle dans Électre (date inconnue) et Euripide dans une pièce du même titre (-419).
Les sujets sont empruntés pour l'essentiel à quatre cycles de légendes : celui de la guerre de Troie, celui des Atrides, des rois de Mycènes et d'Argos, le cycle thébain et enfin la légende d'Héraclès. Ces cycles constituaient aussi la matière de la poésie épique et de la poésie lyrique. Ils étaient donc parfaitement connus du public athénien.
La tragédie grecque prend son origine dans les
fêtes religieuses au cours desquelles chants, danse
et récitations publiques se déroulent. Elle
s'épanouit au
5e siècle avant J.-C. avec
Eschyle, Sophocle et Euripide, dans le cadre des
concours organisés lors des Grandes
Dionysies. Elle est alors composée sur
l'alternance de parties chantées par le
choeur et de parties parlées,
interprétées par un, puis deux, puis trois
acteurs.
Ses sujets sont essentiellement ceux de la poésie
épique, empruntant aux grands cycles
légendaires de Troie, des Atrides, de
Thèbes et d'Héraclès leur
matière.
Au siècle suivant, Aristote dans sa
Poétique met par écrit ces
règles.

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