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La philosophie

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Objectif

Connaitre la définition et les objectifs de la philosophie

 

Points clés
  • La philosophie est née dans l'Antiquité grecque et se base sur le dialogue.
  • La philosophie est en quête d'unité, d'universalité, au-delà du chaos des visions partielles et plurielles du monde.
  • La philosophie possède des définitions différentes selon les époques.

Le terme philosophie, se compose du grec philein, « aimer », et de sophia, qui désigne à la fois la «sagesse» et le « savoir ». L'invention du terme reviendrait au présocratique Pythagore, qui aurait, par modestie, renoncé à se dire « sage » – la sagesse étant le privilège des dieux – pour se contenter d'être « ami de la sagesse ». Philosopher, c'est penser par soi-même en interrogeant librement le monde pour se construire un savoir et une sagesse.

1. L'origine de la philosophie

Socrate, pour la philosophie occidentale, symbolise la naissance de la philosophie. Il est notamment le premier à se détacher des mythes, qui sont des récits, des histoires à travers lesquels on pouvait comprendre le monde. Socrate introduit la notion de logos qui représente la Raison, le langage ordonné. Toutefois, Socrate, dans Les Dialogues de Platon, a souvent recours aux mythes, ce qui peut sembler paradoxal. Nous rappelons que Socrate n’a laissé aucun écrit. C’est par conséquent essentiellement à travers l’œuvre de Platon, disciple de Socrate, que nous pouvons accéder à la philosophie socratique. Platon fonde l’« Académie », en 387 av.J.-C., douze ans après la mort de Socrate.

Le dialogue occupe une place fondamentale dans la construction de la démarche philosophique qui ne peut alors se penser sans une réflexion pédagogique : Socrate veut amener son interlocuteur à trouver lui-même la vérité. Phénarète, la mère de Socrate, sage-femme, accouchait les corps ; Socrate s'en inspire et se donne la tâche d'accoucher les esprits. Cet art d'accoucher les esprits s'appelle la « maïeutique ». Cet art nécessite de la part de Socrate de feindre l'ignorance, d'user d'ironie pour que l'interlocuteur fasse par lui-même, dans un jeu de questions-réponses, un parcours dialectique vers la connaissance. Epictète résume de cette manière la méthode socratique :

« Comment faisait Socrate ? Il forçait son interlocuteur à témoigner pour lui, et il ne lui fallait point d’autre témoin. Ainsi pouvait-il dire : Je laisse les autres de côté et, comme témoin, je me contente de celui qui discute ; j'en appelle non à l'opinion des autres, mais à celle de mon interlocuteur. »
(Entretiens, II, 12, § 130)
2. Pourquoi philosopher ?

La philosophie est en quête d'unité, d'universalité, au-delà du chaos des visions partielles et plurielles du monde. Ainsi Epictète, dans ses Entretiens, nous présente-t-il la philosophie comme la recherche d'une norme commune. Il s'agit d'élaborer « un principe supérieur à l'opinion », puisque toutes les opinions se contredisent, et qu'« il ne suffit pas qu'une chose paraisse vraie pour qu'elle le soit » (Ibidem, II, 11).

Aristote (384-322 av. J.-C.) est formé au sein de l’Académie, nom de l’école philosophique créée par Platon. Il met en évidence le rôle de l’étonnement au sein de la démarche philosophique :

« Ce fut l’étonnement qui poussa, comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques (…) Apercevoir une difficulté et s’étonner, c’est reconnaître sa propre ignorance. »
(Physique, Livre IV)

Platon et Aristote s’accordent sur ce point : on commence à philosopher en reconnaissant qu’on ne sait rien. Le savoir demande un apprentissage, il s’acquiert. Il est le fruit d’une recherche. Il faut donc se méfier, en général, des opinions et de ceux qui s’imaginent détenir des vérités toutes faites : leurs connaissances sont bien souvent illusoires, et non fondées.

3. Qu'est-ce que philosopher ?

La philosophie peut-elle s'apparenter à la « recherche de la vérité » ?
Pour l’école sceptique, il est impossible de trouver des vérités universelles. Montaigne par exemple, dans les Essais (1580-1588) pense être plus proche de la vérité en sachant qu’elle n’existe pas, que ceux qui sont certains d’y avoir accès. Pour lui, «le monde est une branloire pérenne» : tout est en perpétuel mouvement. On ne saurait établir en ce monde une vérité définitive.
Le dogmatisme, sommeil de la raison, correspond à l'attitude de celui qui rejette le doute et la critique tout en affirmant posséder la vérité absolue. À l'opposé, se situe le scepticisme qui érige le doute en système et conteste la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance.
L'attitude critique (du grec crinein, « passer au crible », « tamiser ») seule semble conforme à la démarche philosophique. Critiquer (krisis signifie initialement « séparation »), c’est notamment être capable de prendre de la distance avec les vérités établies. Lorsque Descartes publie, en 1637, le Discours de la méthode, c’est avec l’ambition de fonder une science nouvelle, qui s’inscrit en rupture avec les vérités scientifiques officielles de son époque.

À travers ses trois Critiques, Kant souhaite instituer un tribunal de la raison pour en délimiter les utilisations légitimes. Dans la Critique de la raison pure (1781), il montre qu'il est légitime que la raison établisse des vérités scientifiques grâce aux expériences et aux démonstrations. En revanche, il estime que la raison a ses limites : certaines « Idées » métaphysiques, telles que l’existence de Dieu, la liberté ou l’immortalité de l’âme, ne peuvent être expliquées et démontrées. Il faut, dit Kant, se contenter d’y croire. Il réhabilite ainsi, d’une certaine manière, la croyance. La croyance nous permet d’admettre l’existence d’« Idées » autour desquelles ne peut se constituer un savoir authentique.

À la question « Qu'est-ce que la philosophie ? » (1991), deux philosophes contemporains, Gilles Deleuze et Félix Guattari répondent que « la philosophie n'est ni contemplation, ni réflexion, ni communication. Elle est l'activité qui crée des concepts ». La philosophie est, en tant que telle, productrice de concepts. Les deux auteurs distinguent de cette manière la philosophie des sciences et des arts.
Les définitions qu’ont pu donner les auteurs de ce qu’est la philosophie ont varié selon les époques. Pour les grecs de l’Antiquité, la quête philosophique s’articule autour de la recherche du bonheur. Le sage peut ainsi, parce qu’il est vertueux, accéder au bonheur.
On trouve chez Kant une idée similaire, même si la philosophie, depuis l’époque moderne, a changé d’optique. D’après Kant, si le bonheur ne peut constituer à lui seul l’objet de la recherche philosophique, l’homme peut en revanche prétendre « s’en montrer digne ». Marx, au XIXe siècle, a assigné à la philosophie le rôle de « transformer le monde », elle n’avait fait jusqu’ici, selon lui, que l’« interpréter ».

Si le philosophe contemporain doit être, pour certains, un «créateur de concepts», il est pour d’autres assimilé à un intellectuel (le terme est apparu en France au moment de l’affaire Dreyfus et de l’intervention d’Emile Zola dans le quotidien L'Aurore).
Jean-Paul Sartre (1905-1980) ou Michel Foucault (1926-1984), deux figures éminentes de la philosophie française de la seconde moitié du XXe siècle, ont adopté des positions politiques très tranchées : pour Sartre, le marxisme aura été « l’horizon indépassable de notre temps ». Il soutiendra de manière particulièrement active les manifestants de mai 68. Michel Foucault intervient également sur le devant de la scène sociale et politique : il s’enthousiasme notamment, en 1978, pour la révolution iranienne. Dans le cas de Foucault comme dans celui de Sartre, l’engagement caractérise la démarche philosophique.
Le rôle de l’intellectuel d’aujourd’hui est de donner son avis sur les faits de société ou sur les évènements qui se déroulent dans le monde ; toutefois, certains estiment qu’un excès de médiatisation discrédite le philosophe de « profession », un peu comme si, pour être un philosophe authentique, il fallait vivre et demeurer caché.

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