La naissance de la démocratie athénienne
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- Savoir dans quelles circonstances la démocratie est née à Athènes.
- On considère que c'est à Athènes au Ve siècle avant notre ère que s'épanouit la démocratie.
- Ce terme est formé sur deux mots grecs : kratos (« souveraineté ») et demos (« peuple »). La démocratie est donc le gouvernement du peuple par le peuple.
Dans le monde grec, on appelle cité une ville et la campagne qui l'entoure. Ainsi la cité d'Athènes comprend la ville et la région environnante, qui s'appelle l'Attique. C'est donc un espace physique, mais aussi une communauté qui obéit à une autorité collective issue du groupe des gouvernés. Il existe au VIe siècle plusieurs types de cités en Grèce :
- les tyrannies, aux mains d’un seul homme ;
- les oligarchies, dirigées par un petit groupe de personnes, comme Sparte ;
- la démocratie, inventée progressivement à Athènes.
À l'origine, Athènes était aussi une oligarchie, mais les réformes du VIe siècle, réalisées par Solon et Clisthène, ont permis le développement d'un système politique original.
Au VIe siècle, les pauvres sont nombreux et exercent des pressions sur les aristocrates. Les soldats, issus des classes moyennes, sont de plus en plus nombreux et exigent de participer au gouvernement de la cité qu’ils défendent à la guerre. Des réformes importantes sont menées entre le début (Solon) et la fin du VIe siècle (Clisthène). Elles permettent désormais la participation de tous les citoyens à la vie politique et assurent l'isonomie : les citoyens sont toujours répartis en quatre classes en fonction de leurs richesses, mais ils sont égaux devant la loi.
Le rôle joué par les citoyens des classes moyennes et inférieures durant les Guerres Médiques a eu un impact important dans le renforcement de la démocratie. Ayant largement contribué à la défense de la cité, ils réclament et obtiennent plus de droits.
La faction conservatrice, menée par Cimon, qui défend les intérêts des plus riches, perd la main au profit des partisans du renforcement de la démocratie. Périclès domine la vie politique athénienne pendant une trentaine d’années et prend des mesures qui permettent une réelle participation de tous à la démocratie.
Les Athéniens sont persuadés que leur organisation politique est la meilleure qui soit, parce qu’elle implique tous les citoyens. C'est, selon eux, cette supériorité qui explique leurs succès sur les autres cités lors des guerres.
Les citoyens ne représentent que 10 % de la population de la cité d'Athènes. Il y a deux moyens de devenir citoyen athénien :
- être fils de citoyen athénien ;
- être naturalisé.
Pour devenir citoyen, le jeune Athénien doit effectuer un service militaire qu'on appelle l'éphébie. Durant cette période, il doit parcourir le territoire de la cité et il apprend le maniement des armes. À l'issue des deux années, le jeune homme, d'une vingtaine d'années, prête serment de respecter les lois de la cité. À partir de ce moment, il devient un véritable citoyen et peut participer à la vie de la cité.
Les naturalisations sont rares à Athènes. Elles sont obtenues en récompense de grands services rendus à la cité par des étrangers qu'on appelle métèques.
Être citoyen, c'est bénéficier de droits, mais aussi avoir des devoirs. La première obligation du citoyen est de défendre la cité. C'est le but de l'éphébie qui, en plus de la pratique des armes, enseigne la solidarité sur le champ de bataille qui est le reflet de l'union des citoyens.
Durant la guerre, le citoyen sert selon ses moyens car c'est à lui de payer son équipement. Les plus riches financent des navires de guerre ou servent dans la cavalerie, les citoyens pauvres sont employés comme rameurs dans la marine.
Lors de son serment d'éphébie, l'Athénien s'engage également à protéger le système politique athénien contre ceux qui pourraient vouloir s'emparer du pouvoir. Le citoyen doit également participer à la vie de la cité en payant des impôts.
À côté de ces devoirs, le citoyen dispose aussi de droits (droits civiques). Il a le droit de siéger à l'assemblée des citoyens (l'Ecclésia) qui décide de la politique de la cité : il peut prendre la parole pour défendre son opinion et prend part aux votes par lesquels on décide de la paix, de la guerre, des impôts, des travaux publics ou encore de la justice.
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