L'Empire carolingien, restauration de l'Empire romain
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- Connaitre l’Empire carolingien.
- Comprendre le fonctionnement de la féodalité.
- L’Europe occidentale est au Moyen ge divisée politiquement, même si l’Empire carolingien parvient un temps à unifier une grande partie du continent.
- L’affaiblissement de l’Empire puis la fragmentation du pouvoir profitent à une multitude de seigneurs plus ou moins puissants.
- Ces seigneurs, en tissant entre eux des liens de vassalité, permettent la mise en place d’une nouvelle organisation sociale : la féodalité.
Sur les ruines de l’Empire romain d’Occident, mort officiellement en 476, les Germains établissent des royaumes.
Les Francs prennent le pouvoir en Gaule. Bientôt, la dynastie mérovingienne se convertit au christianisme. Aux VII et VIIIe siècles, son pouvoir s’affaiblit. Les Carolingiens prennent le pouvoir à leur tour et fondent une nouvelle dynastie.
En 751, Pépin le Bref fonde la dynastie carolingienne. Son fils, Charlemagne, devient roi des Francs en 768. Il conquiert de nombreux territoires :
- pour affirmer la puissance de cette nouvelle dynastie ;
- pour convertir l’Europe païenne au christianisme ;
- pour créer un empire qui pourrait se présenter comme l’héritier de l’Empire romain d’Occident.
Charlemagne parvient à construire un pouvoir fort. Les conquêtes lui permettent de resserrer les liens avec ses vassaux, à qui il distribue fiefs et butins. Dans les nouveaux territoires conquis, il casse les anciens réseaux et les remplace par les siens, en installant des hommes sûrs.
Le 24 décembre 800, Charlemagne est couronné Empereur d’Occident à Rome. Par ce geste, il montre qu’il veut restaurer un Empire romain d’Occident chrétien :
- la date choisie et le couronnement par le pape montrent le lien puissant entre pouvoir et chrétienté ;
- le titre d’empereur d’Occident montre que Charlemagne a pour ambition de restaurer l’Empire romain. Il se montre comme l’héritier de Rome. On parle de translatio imperii.
Statue de l'empereur Charlemagne, Église Saint-Louis des Français à Rome. Denier en argent de l'an 800 représentant Charlemagne. Cette statue et cette pièce de monnaie montrent les différents aspects de l’Empire carolingien :
- la restauration de l’Empire romain (le globe que porte Charlemagne, l’utilisation du latin sur la pièce, le profil romain de l’empereur et le port de la toge) ;
- le christianisme (la croix sur le globe) ;
- le caractère germanique (la barbe de Charlemagne).
La monnaie est à l’époque de
Charlemagne un des rares moyens de communication dont
disposent les rois pour se faire connaitre de leur
population. Les statues sont un autre moyen.
Pour éviter la fragmentation de l'Empire
à sa mort, Charlemagne prend la décision
de ne pas marier ses filles. À sa mort en 814,
son fils Louis Ier le Pieux lui
succède, seul. Mais rapidement, ce vaste empire
est affaibli par de nouvelles menaces : invasions
des Huns venus de l’Europe de l’Est, raids
vikings venus d’Europe du Nord, pirates sarrasins
en Méditerranée...
À la mort de Louis, ses trois fils (Charles II
Le Chauve, Louis II et Lothaire) divisent
l’empire par le partage de Verdun en 843.
Il n’existe en effet pas de droit d’ainesse
à l’époque.
L’Empire est divisé en trois
royaumes :
- la Francie occidentale, à l’ouest, dirigée par Charles II Le Chauve ;
- la Francie orientale, à l’est, dirigée par Louis II ;
- la Lotharingie, au centre, dirigée par Lothaire.
L’affaiblissement du pouvoir central, à partir du IXe, profite aux seigneurs les plus puissants (princes, ducs, comtes) et plus généralement à la multitude des seigneurs qui se partagent le territoire. Le pouvoir s’émiette et le territoire est quadrillé par une multitude de châteaux, centres du pouvoir des seigneurs. Le roi n’est plus qu’un seigneur parmi d’autres.
En France, les rois capétiens sont à la tête d’un vaste domaine royal autour du Bassin parisien, mais sont souvent en difficulté face aux autres puissants seigneurs du royaume.
En Europe centrale, où se construit à partir du Xe siècle le Saint Empire romain germanique, l’empereur est lui aussi en difficulté face aux plus puissants seigneurs.
Les relations entre les seigneurs sont souvent tendues, les guerres sont fréquentes. Mais ces seigneurs tissent aussi des liens entre eux, des liens de vassalité, et un nouveau système politique et social se met en place à partir du Xe siècle : la féodalité.
La puissance d’un seigneur tient à l’ampleur de son réseau de vassaux. Le vassal, par la cérémonie de l’hommage, se lie à un seigneur plus puissant que lui, son suzerain, en lui jurant fidélité. Le vassal lui doit assistance militaire et conseil.
En contrepartie, il bénéficie de la protection de son suzerain et surtout d’un fief.
Au sommet, les rois et l’empereur du Saint-Empire romain germanique tentent de s’affirmer au-dessus des plus puissants seigneurs de leurs territoires respectifs. Mais l’Occident reste au Moyen Âge politiquement morcelé.
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