La création et la répartition de la valeur ajoutée
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- Caractériser la valeur ajoutée.
- Calculer la valeur ajoutée d’un point de vue économique et d’un point de vue comptable.
- Comprendre la répartition de la valeur ajoutée entre les différentes parties prenantes.
- La valeur ajoutée correspond à la valeur créée par l’organisation, moins tout ce qu’a utilisé l’organisation pour obtenir cette valeur.
- Au sens comptable, la valeur ajoutée est égale au chiffre d’affaires diminué des achats de biens et services.
- Cette valeur ajoutée est répartie entre les salariés, les prêteurs, les organismes sociaux, l'État, les actionnaires et l'entreprise elle-même.
- Chaque partie prenante va tenter d’augmenter sa part dans la répartition de la valeur ajoutée.
- Les décisions de gestion concernent principalement le partage de la valeur ajoutée entre les salaires et le bénéfice.
Pour les productions marchandes, le calcul est simple, car la valeur vendue est connue (chiffre d’affaires). Pour les productions non marchandes, la mesure de la valeur ajoutée est par contre plus complexe.
En économie, la valeur ajoutée est égale à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires. Pour l’ensemble des organisations, la somme des valeurs ajoutées d’un pays constitue le produit intérieur brut (PIB).
La valeur ajoutée est égale à la production, moins les consommations intermédiaires.
Concrètement, pour les entreprises, le calcul de la valeur ajoutée s’effectue à partir d’un document de synthèse comptable : le compte de résultat.
- La production vendue correspond au chiffre d’affaires, c'est-à-dire le montant des ventes.
- Les consommations intermédiaires correspondent aux achats de biens et services. Ces achats de biens et services ont permis la réalisation de la production.
Au sens comptable, la valeur ajoutée est donc égale au chiffre d’affaires diminué des achats de biens et services.
Voici le compte de résultat d’une entreprise.
Le compte de résultat d'une entreprise
Le chiffre d’affaires est de 600 000 €.
Les achats de biens et services sont de 325 000 €
(280 000 + 25 000 + 15 000 + 5000).
Valeur
ajoutée = chiffre d’affaires – achats de biens et
services = 600 000 – 325 000 = 275 000 €.
Une fois créée, la valeur ajoutée est partagée entre différents bénéficiaires.
Quelques parties prenantes perçoivent une part de la richesse créée. Cette répartition est légitime, car ces mêmes parties prenantes ont contribué à la création de la richesse.
L’État perçoit une partie de la valeur ajoutée sous forme d’impôts et taxes.
L’État contribue à la création de la richesse des entreprises en leur mettant à disposition des infrastructures (routes, hôpitaux, etc.) et du personnel formé.
Les salariés perçoivent une partie de la valeur ajoutée sous forme de salaires.
Les salariés apportent leur force de travail, intellectuelle ou physique, leurs compétences, leur savoir-faire.
Les banques perçoivent une partie de la valeur ajoutée sous forme d’intérêts des emprunts.
Les banques financent une partie des investissements des organisations.
Les actionnaires perçoivent une partie de la valeur ajoutée sous forme de dividendes. Les dividendes représentent la partie du bénéfice distribuée aux actionnaires.
Les actionnaires, propriétaires de l’entreprise, financent, en partie, l’activité de l’entreprise.
Les organismes sociaux (Sécurité Sociale, Pôle Emploi et caisse de retraite complémentaire) perçoivent une partie de la valeur ajoutée sous forme de charges sociales.
Ces organismes contribuent à la création de la richesse des entreprises grâce à l’existence d’une protection sociale pour les salariés.
L’entreprise perçoit une partie de la valeur ajoutée sous forme de réserves.
La partie du bénéfice non distribuée aux actionnaires est conservée par l’entreprise sous forme de réserves. Ces réserves permettent d’autofinancer les investissements de l’entreprise.
Chaque partie prenante va tenter d’augmenter sa part dans la répartition de la valeur ajoutée. Le choix de cette répartition est un choix délicat. Les prêteurs, les organismes sociaux et l’État ont des parts de valeur ajoutée qui ne relèvent pas de décisions de gestion de l’entreprise.
Les décisions de gestion concernent donc le partage de la valeur ajoutée entre les salaires et le bénéfice.
Si la décision favorise les salariés, les salaires augmentent, mais le bénéfice diminue au détriment de l’entreprise et des actionnaires. Les actionnaires risquent alors de quitter l’entreprise, et l’entreprise risque alors d’avoir plus de difficultés à autofinancer ses investissements.
Si la décision favorise les actionnaires, le bénéfice augmente, mais les salaires baissent ou stagnent. Les salariés sont alors mécontents, d’où un risque de conflit social et de démotivation.
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