La Chine : nouveau "Nouveau Monde"
Après sa rupture avec l’URSS en 1960, la Chine, opte pour sa propre voix de développement et parvient à creuser rapidement un écart avec ses voisins asiatiques. Comment ce pays a-t-il pu devenir en 30 ans une grande puissance mondiale ?
Il change complètement d’orientation et décide d’ouvrir son pays aux marchés extérieurs et de promouvoir l’initiative privée individuelle. Malgré tout le parti communiste chinois continue à exercer un contrôle absolu.
En effet, l’évolution vers l’économie de marché se fait sans évolution démocratique et le gouvernement chinois continue de recourir à la répression pour faire taire ses opposants comme par exemple lors des manifestations estudiantines de 1989 sur la place Tienanmen.
Dans le même intervalle, des entreprises privées authentiquement chinoises se créent dans le cadre d’un capitalisme d’Etat. Ces transformations économiques s’accompagnent de mutations sociales.
Jusqu’en 1978, le régime se méfie des intellectuels et s’appuie essentiellement sur la paysannerie et le monde ouvrier. Puis le pouvoir favorise le développement d’une classe moyenne, capable non seulement de prendre des initiatives individuelles mais aussi de tirer vers le haut la consommation en créant un vrai marché intérieur, capable aussi de s’enrichir et d’absorber partiellement une production en croissance constante.
Avec le faible coût de sa main d’œuvre, la Chine s’impose comme le plus grand pays atelier du monde, ce qui lui permet d’attirer de nombreux investissements étrangers et d’inonder aujourd’hui toute la planète de ses produits. Pour accompagner cette libéralisation de son économie, la Chine investit dans la modernisation de ses infrastructures : routes, autoroutes, ports et aéroports et réseaux de télécommunications et atteint aujourd’hui, les standards des pays développés.
Les universités, la recherche et le développement accompagnent et soutiennent cet effort.
L’ouverture, dès les années 78-80 des ZES (Zones Economiques Spéciales) permet d’attirer les industries de main d’œuvre, les autres ont suivi. Hong Kong, restituée à la Chine depuis 1997, est devenue une place financière de premier ordre.
Plus au nord, la Mandchourie, région la plus anciennement industrialisée, est actuellement en reconversion industrielle mais elle peut profiter de sa relative proximité avec Pékin.
C’est de cette Chine centrale que viennent, par dizaines de milliers les travailleurs journaliers qui sont employées dans les entreprises littorales exigeant une main d’œuvre peu qualifiée comme dans le bâtiment par exemple. Cette main d’œuvre peu qualifiée et servile vit dans des conditions précaires loin du miracle économique dont ils ne sont que les serviteurs.
La Chine considère cette province comme nécessaire à sa sécurité et met en avant les avantages particuliers dont bénéficie ce territoire, santé et éducation gratuites, désenclavement par les infrastructures.
Mais dans le même temps une certaine méfiance demeure, notamment parce que la Chine apparaît comme le champion de la contrefaçon et menace certaines entreprises européennes comme par exemple dans les domaines du luxe et de l’automobile. Mais aussi parce que l’Union Européenne est particulièrement attachée aux droits de l’homme et que la Chine ne semble pas prête à faire de réelles avancées sur ce sujet.
Cette période est marquée par de nombreux incidents militaires et les Américains opèrent une surveillance aérienne constante. Les Etats-Unis ne considèrent pas la Chine comme un Etat ennemi mais toute leur stratégie vise quand même à la contenir. Ils atteignent leur objectif grâce à leur marine et à la coopération d’Etats amis, parfois des dictatures que les Etats-Unis soutiennent.
Les Etats-Unis surveillent aussi les relations de la Chine avec les républiques d’Asie centrale et avec l’Iran.
Par l’intermédiaire de sociétés chinoises encouragées à s’implanter en Afrique, ce sont des compétences techniques, des disponibilités financières et la réalisation de projets d’envergure (centrales hydroélectriques, oléoducs, infrastructures de toutes sortes) dont bénéficient les pays africains.
En contre partie la Chine entend tirer bénéfice des grandes ressources, des richesses et des besoins du continent africain : le pétrole du Soudan, la production de sucre de la Sierra Léone, les terres agricoles disponibles du Zimbabwe, les mines de cuivre de Zambie ou la demande de constructions logements en Algérie par des entreprises chinoises.
nbsp;En dehors des aspects purement économiques, le volet géopolitique est à prendre en compte. Cette stratégie permet à la Chine de sortir de son confinement et de se procurer directement des matières premières sans passer par des marchés contrôlés par les Etats Unis.
Face à un Japon vieillissant la Chine est en passe de devenir la seconde, voire la première puissance mondiale. Depuis trente ans son ascension est rapide et continue. L’appel à la technologie des pays occidentaux, l’ouverture à des capitaux étrangers, la libéralisation contrôlée de l’économie, et une production de masse lui ont permis d’avoir des taux de croissance exceptionnels.
Toutes les grandes firmes étrangères ont les yeux tournés vers ce marché de 1,3 milliard de consommateurs potentiels. Forte de ces succès, la Chine sort maintenant de ses frontières et cherche à être reconnue comme puissance majeure par l’ensemble de la collectivité internationale.

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