L'homme est-il un animal politique ?
L'homme est-il naturellement ou culturellement portée à organiser sa vie avec les autres hommes ? Toutes les communautés animales sont-elles de nature politique, ou est-ce une exception humaine ? La solitude, le retrait de la vie de la cité sont-elles des attitudes inhumaines ? Les conflits ne sont-ils pas la preuve que nous ne sommes pas naturellement fait pour vivre selon les règles politiques ?
C'est donc un espace où c'est la parole, et le dialogue dans les lois et pour faire les lois qui domine et règle les rapports humains, alors que dans le foyer ou les communautés animales c'est la force ou la domination qui gouverne.
Ce n'est qu'artificiellement, en imposant un pouvoir absolu, détenu dans les mains d'un seul souverain, et en obligeant les hommes à se dessaisir de leur puissance naturelle, qu'une vie politique et policée est possible. La politique est donc une construction artificielle qu'il faut imposer de force aux hommes naturellement a-sociaux.
Ce n'est qu'en utilisant avec ruse et habilité les passions violentes et asociales des hommes qu'on peut les gouverner et atteindre des fins politiques. La fin justifie les moyens pour Machiavel, et la politique n'est qu'une technique, une pratique qui doit viser une efficacité, et cela ne peut se faire qu'à l'insu d'hommes qui naturellement s'entre-tuent, complotent et se déchirent sans fin. Seule l'habileté du Prince peut transformer des natures égoïstes et des circonstances hasardeuses en projet pour une communauté.
L'isolement, les retraites, sont toujours des exceptions et non la norme dans l'humanité. De plus, dans toutes les sociétés, l'exclusion du groupe, l'ostracisme, la mise au banc, l'exil forcé, l'enfermement ou l'emprisonnement hors de la sphère sociale (le prisonnier est hors du jeu social et privé de droit civique) sont toujours les punitions les plus dures infligées aux hommes. L'esclave est traité non comme un homme mais comme un animal précisément parce qu'on lui refuse un statut politique.
Robinson Crusoé manque de perdre la raison et son humanité dans son île de solitude. Cela signifie bien qu'il ne peut y avoir d'humanité sans une communauté politique d'hommes qui se donnent des lois, des droits, des limites afin de vivre et progresser ensemble.
Aristote, Politique, livre I.
Machiavel, Le Prince.
Hobbes, Le Léviathan, deuxième partie : l'auteur expose l'état de nature et le passage à l'état civil sous l'autorité absolue d'un souverain.
Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne, chapitre II : une excellente analyse de la séparation entre vie privée et vie publique, nature et politique, règne de la nécessité biologique et sphère des libertés politiques. On trouve aussi une brillante lecture de la politique d'Aristote.
Freud, L'avenir d'une illusion : subtile analyse de l'effort de culture sur notre nature et le prix qu'il nous en coûte.

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