Elaborer un plan
Le plan doit être élaboré, de façon détaillée, avant toute rédaction, si l'on veut éviter les défauts inhérents à qui écrit « au fil de la plume » et sans savoir où il va.
Ainsi le plan doit indiquer à la fois les « parties » et « sous-parties », prévoir les exemples et références qui seront utilisés : plus le plan est précis, plus la rédaction finale du devoir sera aisée et plus on évitera les défauts liés à l'improvisation et à l'imprévoyance.
– la simple juxtaposition des idées, qui revient à ne pas faire de plan véritable : les idées, références, exemples, quelle que soit leur pertinence, ne doivent pas être simplement juxtaposés, mais toujours logiquement liés entre eux, que ce soit par des liens déductifs, de conséquence ou d'opposition critique... La réflexion doit progresser continûment, sans rupture logique ;
– le plan simplement « historique », défilé de doctrines qui se contente d'exposer chronologiquement les thèses de divers auteurs quant à la question posée : Descartes a affirmé telle chose, qui fut critiquée par Kant, qui fut lui-même remis en cause par Heidegger... Les connaissances historiques sont certes nécessaires mais n'ont de sens que si elles sont utilisées dans le cadre d'une réflexion personnelle : c'est précisément celle-ci qu'il faut élaborer et organiser en faisant un plan.
Mais il vaudrait mieux, afin d'éviter toute confusion, le décrire ainsi : un plan dialectique consiste à défendre une thèse (le plus souvent d'abord une thèse issue de l'opinion commune), à la critiquer en faveur d'une thèse nouvelle (qui n'est pas nécessairement son exact contraire), pour aboutir finalement à une position ultime qui parviendra soit à concilier les deux points de vue précédents, soit à les dépasser tous deux.
Faire un plan dialectique, ce n'est pas se contredire mais progresser, à partir d'une idée commune et par la voie d'une réflexion critique, vers une idée plus fine et plus élaborée.
Sur le sujet « Peut-on tolérer toutes les
opinions ? », on pourra obtenir un plan de ce
type :
I. Il faut autant que possible tolérer les
opinions d'autrui (= nécessité du respect
d'autrui, échange d'idées comme facteur de
progrès...).
II. Mais toutes les opinions ne peuvent être
tolérées (= exigence de
vérité, exigences rationnelles ou morales).
III. La tolérance implique compréhension
et critique rationnelle : elle n'est pas
acceptation passive de toute opinion
(= redéfinition de la notion de tolérance).
Mais on évitera à tout pris un plan absurde ou
contradictoire du type :
I. Il faut tolérer toutes les opinions.
II. Il ne faut pas tolérer toutes les opinions.
III. Cela dépend des cas.
Le sujet : « Peut-on tolérer toutes les opinions ? » peut être traité d'un point de vue strictement théorique (eu égard à la question de la science), mais aussi d'un point de vue pratique (eu égard à la question morale, politique, mais aussi religieuse).
La question : « Notre connaissance du réel se limite-t-elle au savoir scientifique ? » implique de faire appel, non seulement à la notion de science exacte, mais aussi à celle de science humaine, d'histoire, et, aussi bien, à l'art (qui constitue lui aussi un certain mode d'accès au réel).
Il faut, d'abord, dans la recherche des divers domaines ou notions, éviter tout hors sujet, ce que doit permettre une analyse initiale rigoureuse de la question posée.
Il est, d'autre part, absolument interdit, dans le cas où un sujet comporte plusieurs notions du programme, de « découper » la question pour traiter chacune de ces notions dans une partie différente du devoir.
Sur la question « Peut-on tolérer toutes les opinions ? », on s'interdira absolument de traiter de l'opinion dans une première partie, de la tolérance dans la seconde, pour n'aborder la question globale que dans la troisième : le sujet dans son entier doit être traité durant la totalité du devoir, même si on l'aborde sous différents points de vue ou dans divers domaines.
On pourrait obtenir par exemple le plan notionnel ou
thématique suivant :
I. D'un point de vue théorique,
c'est-à-dire au sein de la science :
1. L'opinion ne saurait
être tolérée (Cf. Bachelard)
2. ...Si ce n'est à
titre d'hypothèse provisoire
II. Du point de vue pratique, c'est-à-dire au
sein de l'action humaine, on doit le plus souvent se contenter
nécessairement d'opinions probables :
1. Aussi bien en ce qui
concerne l'action individuelle...
2. ... que l'action
politique
III. Le problème de l'opinion religieuse :
la science et la vérité doivent-elle être
intolérantes ?

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