L'Europe en 1815
- Connaitre le Congrès de Viennes et ses répercussions sur l'Europe de 1815.
- Le congrès de Vienne aboutit en 1815 à un remaniement de la carte européenne au profit des vainqueurs de Napoléon.
- Les monarques semblent triompher et imposer leurs volontés à toute l'Europe.
- Les aspirations des nationalités sont négligées. Or, les esprits ont été profondément marqués par l'héritage révolutionnaire et le retour à l'Ancien Régime n'est pas accepté partout.
À la suite de la défaite de Waterloo et de l'abdication de Napoléon Ier, un grand congrès diplomatique se tient à Vienne en 1815.
Le Congrès de
Vienne par Jean
Godefroy ǀ © iStock –
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Il réunit des délégations envoyées par tous les États d'Europe. Le but du congrès est de remanier la carte de l'Europe après la liquidation de l'Empire napoléonien et d'instaurer une paix durable.
Les débats sont dominés par les grandes puissances qui ont triomphé de Napoléon :
- la Russie du tsar Alexandre Ier ;
- l'Autriche de l'empereur François Ier ;
- la Prusse de l'empereur Frédéric-Guillaume III ;
- l'Angleterre de Georges III.
Le chancelier autrichien Metternich, très attaché aux principes monarchiques et violemment hostile à la révolution, joue un rôle déterminant dans la conduite du congrès.
L'acte final du congrès, adopté le 9 juin 1815, redessine la carte de l'Europe selon les vœux de ces quatre grandes puissances, qui se répartissent les dépouilles de l'Empire napoléonien :
- l'Angleterre renforce sa suprématie maritime par l'acquisition d'îles ;
- la Russie domine l'Europe orientale ;
- l'Autriche domine l'Europe centrale et une partie de l'Italie ;
- la Prusse obtient des gains territoriaux ;
- la France est contenue dans des frontières étroites par la création d'États-tampons, destinés à empêcher toute tentative d'expansion (royaume des Pays-Bas, confédération helvétique, royaume de Sardaigne, etc.).
La carte de l'Europe est donc redessinée selon les volontés des souverains, sans tenir compte des aspirations des peuples.
Le peuple allemand est divisé entre les 39 États de la Confédération germanique. L'Italie, morcelée, est contrôlée par l'Autriche. Quant à la Pologne, elle est démembrée et placée sous la domination du tsar de Russie.
Au Congrès de Vienne, les représentants du roi de Prusse, de l'Empereur d'Autriche, du roi d'Angleterre ainsi que le tsar Alexandre Ier lui-même (Russie), tiennent à garantir la paix et l'ordre qu'ils ont institués.
Au terme du congrès, les trois souverains de la Prusse, de l'Autriche et de la Russie scellent une union fondée sur des « liens d'une fraternité véritable et indissoluble » : c'est la « Sainte-Alliance ».
De façon plus concrète, la Quadruple Alliance contractée le 20 novembre 1815 unit la Russie, la Prusse, l'Autriche et l'Angleterre, et prévoit un système de réunions diplomatiques et de congrès destinés à empêcher toute contestation des mesures décidées à Vienne en 1815.
Les souverains sont donc les nouveaux gendarmes de l'Europe et peuvent décider d'intervenir dans les affaires intérieures d'un État si des menaces révolutionnaires s'y faisaient sentir.
À partir de 1815, plusieurs interventions ont lieu pour écraser les agitations libérales ou nationales à travers l'Europe.
L'esprit de la Sainte-Alliance est donc marqué par un très fort conservatisme et par la volonté de défendre le régime monarchique. Pourtant, malgré ce triomphe apparent des idées de l'Ancien Régime, l'Europe reste marquée par les idées révolutionnaires.
De nombreuses réformes introduites dans les différents pays européens lors de la domination napoléonienne restent en vigueur : le Code civil est appliqué en Italie et en Allemagne ; la féodalité a été définitivement abolie en Europe de l'Ouest. Dans cette partie du continent, des constitutions ont été adoptées, l'égalité juridique des individus est garantie et les libertés publiques sont assurées.
D'autre part, même dans les pays où a été imposée la restauration de l'ordre ancien, la tradition révolutionnaire demeure dans les esprits.
Les poètes, les écrivains, les musiciens et les intellectuels montrent, dans leurs œuvres, les aspirations libérales et nationales des peuples de l'Europe. Le libéralisme est porté par des penseurs comme Benjamin Constant, qui réclame le respect des libertés du citoyen. Quant au mouvement des nationalités, il émerge chez tous les peuples déçus par les frontières imposées au congrès de Vienne, comme les Polonais, les Allemands ou les Italiens.
L'âme de la Pologne est célébrée dans la musique de Chopin ou dans la poésie de Mickiewicz.
L'opéra Guillaume Tell de l'Italien Rossini est un appel à la liberté de l'Italie.
Dès 1815, l'ordre imposé à Vienne paraît ainsi menacé par la force naissante de ces aspirations libérales et nationales.

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