Les enjeux de l'Affaire Dreyfus et de la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat
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Quels sont les enjeux de l'Affaire
Dreyfus et de la loi sur la
séparation de l'Eglise et de l'Etat ?
1. L'Affaire Dreyfus, une injuste machination
Accusé de trahison en faveur de l’Allemagne,
un officier juif de
l’Etat-Major, Alfred Dreyfus, fut
condamné en 1894 par un conseil de guerre à
la dégradation
(Destitution infamante d'un grade pour un militaire)
et à la déportation en
Guyane.
Malgré les soupçons qui naissaient sur la culpabilité d’un autre officier, le gouvernement et l’armée refusèrent de remettre en cause leur jugement. L’écrivain Emile Zola publia dans l’Aurore, le journal de Clémenceau, une lettre ouverte au président de la République, intitulée : « J’accuse… ! » qui accusait le conseil de guerre d'avoir condamné Dreyfus parce qu'il était juif, Emile Zola demandait de cette manière que la vérité soit reconnue.
L’affaire déchaîna les passions et entraîna une vraie crise nationale. Dreyfusards, partisans de la justice et de la vérité, et antidreyfusards, partisans de l’ordre, s’affrontèrent dans la presse ou dans la rue. Un courant antisémite se développa. Pour calmer les esprits, le président de la République gracia Dreyfus en 1899. Mais Dreyfus ne fut réhabilité qu’en 1906 dans l’indifférence générale.
Doc. 1. La dégradation d'Alfred Dreyfus |
Malgré les soupçons qui naissaient sur la culpabilité d’un autre officier, le gouvernement et l’armée refusèrent de remettre en cause leur jugement. L’écrivain Emile Zola publia dans l’Aurore, le journal de Clémenceau, une lettre ouverte au président de la République, intitulée : « J’accuse… ! » qui accusait le conseil de guerre d'avoir condamné Dreyfus parce qu'il était juif, Emile Zola demandait de cette manière que la vérité soit reconnue.
L’affaire déchaîna les passions et entraîna une vraie crise nationale. Dreyfusards, partisans de la justice et de la vérité, et antidreyfusards, partisans de l’ordre, s’affrontèrent dans la presse ou dans la rue. Un courant antisémite se développa. Pour calmer les esprits, le président de la République gracia Dreyfus en 1899. Mais Dreyfus ne fut réhabilité qu’en 1906 dans l’indifférence générale.
Doc. 2. La réhabilitation de Dreyfus en 1906 : le commandant Dreyfus reprend sa place dans les rangs de l'armée |
2. La loi sur la séparation de l'Eglise et de
l'Etat
Durant la Troisième République
(1870-1940) et sous la république radicale
(1898-1914) les différents
partis de gauche étaient hostiles à
l’Eglise catholique. Ils souhaitaient
éliminer le clergé de la vie politique et
porter atteinte à l’influence des
congrégations, c’est-à-dire des
associations de religieux, dans la
société.
En 1901, Waldeck-Rousseau fit voter une loi qui autorisait toutes les associations, mais la loi ne s’appliquait pas aux congrégations qui devaient demander une autorisation pour continuer à exister. Emile Combes, qui était un ancien séminariste, appliqua la loi avec violence. Il fit fermer les écoles catholiques et expulsa les religieux. Cette politique agressive éveilla de nombreux mécontentements parmi les paysans qui allaient jusqu'à monter la garde aux écoles et aux églises. Enfin, en 1905, Aristide Briand fit voter la loi de séparation de l'Eglise et de l’Etat, mettant ainsi fin au Concordat de 1801 qui organisait les rapports entre l'Eglise et l'Etat. L'Eglise fut alors indépendante et l'Etat ne subvint plus à ses besoins financiers. Cette loi marqua le triomphe de la laïcité.
Doc. 3. Émeute à l'Eglise Sainte Clotilde suite à la séparation de l'Eglise et de l'Etat |
En 1901, Waldeck-Rousseau fit voter une loi qui autorisait toutes les associations, mais la loi ne s’appliquait pas aux congrégations qui devaient demander une autorisation pour continuer à exister. Emile Combes, qui était un ancien séminariste, appliqua la loi avec violence. Il fit fermer les écoles catholiques et expulsa les religieux. Cette politique agressive éveilla de nombreux mécontentements parmi les paysans qui allaient jusqu'à monter la garde aux écoles et aux églises. Enfin, en 1905, Aristide Briand fit voter la loi de séparation de l'Eglise et de l’Etat, mettant ainsi fin au Concordat de 1801 qui organisait les rapports entre l'Eglise et l'Etat. L'Eglise fut alors indépendante et l'Etat ne subvint plus à ses besoins financiers. Cette loi marqua le triomphe de la laïcité.
L'essentiel
L'affaire Dreyfus constitua une véritable
épreuve pour la Troisième République car
cette simple affaire d'espionnage devint une crise politique
majeure à cause de son caractère
antisémite. Cette affaire opposait des idées
politiques très différentes. Mais le plus grand
chantier que connut la Troisième République fut
celui qui permit le triomphe de la laïcité en
excluant l'Eglise catholique de l'exercice de tout pouvoir
politique ou administratif.
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