L'Europe de la Sainte-Alliance face aux aspirations nationales- Première- Histoire - Maxicours

L'Europe de la Sainte-Alliance face aux aspirations nationales

Objectifs
  • Savoir comment s'est conclue la Sainte-Alliance.
  • Connaitre les mesures prises par les membres de la Sainte-Alliance à l'encontre des mouvements opposés à la restauration.
Points clés
  • Le congrès de Vienne de 1815 aboutit à la restauration des monarchies et à une nouvelle carte de l'Europe qui néglige les aspirations des peuples.
  • Entre 1815 et 1850, ces derniers tentent à plusieurs reprises de se soulever contre cette tutelle. En 1830, la Grèce et la Belgique obtiennent leur indépendance. En 1848, toute l'Europe est empreinte de ces révolutions.
  • La plupart de ces mouvements échoue, mais l'idée nationale et libérale marque durablement le XIXe siècle.
1. L'esprit de la Sainte-Alliance et ses adversaires

Les grands États européens ont établi, lors du congrès de Vienne en 1815, un nouvel ordre européen, fondé sur les intérêts des souverains, et négligeant tout à fait les aspirations des peuples. La nouvelle carte de l'Europe prive d'un État les peuples polonais, allemand et italien. Le congrès de Vienne entraîne chez ses peuples une déception immense.

Les souverains russes, autrichiens et prussiens entendent maintenir cet ordre et nouent ensemble la Sainte-Alliance, puis la Quadruple Alliance avec l'Angleterre, qui ont pour but d'empêcher toute remise en cause des décisions du congrès de Vienne.

La Saint-Alliance est une alliance conclue en 1815 entre la Prusse, l'Autriche-Hongrie, la Russie puis la Grande-Bretagne, contre les mouvements révolutionnaires en Europe.

Or, le bouleversement constitué par la Révolution française (1789-1799) et le Premier Empire (1804-1815) ne peut pas être effacé. Les bourgeoisies, les intellectuels et les peuples s'opposent à cette restauration de l'ordre ancien à travers deux mouvements : le libéralisme et le mouvement des nationalités.

Le libéralisme est une doctrine politique fondée sur la garantie des droits individuels contre l'autorité arbitraire d'un gouvernement.
Le mouvement des nationalités (1815-1850) est un mouvement issu des idées de la Révolution française autour de la nation et de l'État. Les peuples européens réclament à disposer d'eux-mêmes, sans dépendre d'un empire.
2. L'ordre de 1815 ébranlé (1815-1830)

Dès 1817, l'agitation naît en Allemagne sous l'impulsion de l'Université, mais elle est vite réprimée par le ministre autrichien Metternich. En 1820, la Sainte-Alliance triomphe facilement des mouvements libéraux qui se soulèvent en Italie et en Espagne. Les libéraux sont, en effet, trop souvent divisés et faibles face aux moyens des puissances conservatrices.

Pourtant, le système de la Sainte-Alliance est ébranlé sérieusement par les événements de l'année 1830. Dès 1820, les Grecs se sont soulevés contre les Turcs qui les dominent. La Grèce est vaincue en 1827, mais le tsar russe décide alors de se porter au secours de la population grecque et bat les Turcs. Il impose, en 1830, la reconnaissance de l'indépendance de la Grèce. C'est un premier exemple de succès du mouvement des nationalités.

L'année 1830 est marquée à travers toute l'Europe par une vague de révoltes et de révolutions.
En France, la révolution des Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet 1830) oblige le roi ultra-royaliste Charles X à abdiquer ; le nouveau régime dirigé par le roi Louis-Philippe Ier s'affirme comme libéral.

Autre succès de cette année 1830, une révolution éclate en Belgique et unit catholiques et libéraux contre la tutelle des Pays-Bas : les Belges obtiennent leur indépendance.

Cependant partout ailleurs, les mouvements révolutionnaires sont écrasés, la révolution polonaise par l'armée russe ; les mouvements en Italie et en Allemagne sont réprimés par l'Autriche de Metternich.

3. La contagion révolutionnaire de 1848

Malgré l'échec relatif des mouvements de 1830, les adversaires de la Sainte-Alliance ne désarment pas : l'éveil des nationalités se poursuit. De nouveaux mouvements s'organisent, notamment en Italie où l'on parle d'un véritable risorgimento, c'est-à-dire d'un réveil de la conscience italienne.

Le mouvement révolutionnaire en 1848 part de France, où le roi Louis-Philippe et son ministre Guizot sont chassés du pouvoir par une révolution populaire qui aboutit à la proclamation de la Deuxième République.
En Autriche, en Allemagne et en Italie, les peuples se soulèvent contre l'absolutisme : c'est le « Printemps des peuples ». Les souverains doivent, dans un premier temps, faire des concessions libérales et Metternich doit quitter le pouvoir en Autriche.

Mais rapidement, les forces conservatrices reprennent la situation en main. Le nouvel empereur d'Autriche François-Joseph organise la réaction. Bientôt, tous ces soulèvements sont écrasés et l'ordre de Vienne rétabli.

Pourtant, les idées nationales et libérales continuent à se répandre et elles se trouvent à l'origine de la création des États italiens et allemands dans la suite du XIXe siècle.

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