Écrire un récit d'intervention

La lecture de la consigne est la clef de la réussite d’un bon écrit d’intervention.

En effet, l’intervention peut prendre diverses formes :

• insertion d’éléments complémentaires dans un texte narratif ou théâtral ;
• modification de la thèse d’un article d’opinion ;
• invention de slogans ou de formules persuasives à partir de textes de la littérature d’idées ;
• etc.

Ainsi, l’analyse fine de la consigne est le meilleur des points de départ.
Il suffit de prendre le temps de lire cette consigne, et d’en souligner les mots importants, pour ne pas perdre de vue ce qui est demandé.

La réussite passe aussi par une analyse du texte sur lequel on doit intervenir.

Voici les principaux éléments à identifier :

• le genre du texte ;
• sa date de publication ;
• le mouvement littéraire auquel il appartient ;
• le lexique mis en œuvre ;
• etc.

Ensuite, en fonction de la consigne, on s’attardera sur :

• la thèse défendue ;
• les types d’arguments utilisés (faisant appel à la raison ou aux sentiments, par exemple) ;
• les caractéristiques d’un incipit ;
• etc.

Il peut s’agir ici de changer le point de vue d’un texte : dans ce cas, on prête attention au respect des caractéristiques de chaque point de vue :

• point de vue interne : le récit est vu à travers un seul et unique personnage, et peut être écrit à la 1^re ou la 3^e personne ;
• point de vue externe : le narrateur est extérieur à l’histoire et n’a donc accès qu’à ce qui peut être vu de l’extérieur, comme une caméra dans un film ;
• point de vue omniscient : le narrateur sait tout et voit tout, même les pensées et le passé du personnage.

Chaque point de vue apporte donc un éclairage différent au récit.
Pour un tel exercice, il peut être intéressant de faire un schéma au brouillon pour être certain de bien respecter le point de vue demandé.

Il faut veiller à bien respecter le cadre spatio-temporel et la situation d’énonciation du texte source, afin de proposer un écrit cohérent.

Cet exercice requiert la construction d’une argumentation.

On peut partir des arguments du texte source pour les contrer, mais on veillera à nuancer son propos en allant au-delà de la simple réfutation de chaque argument : on ne doit pas seulement dire le contraire de ce qui est défendu dans le texte source, mais adopter un autre angle.

Les exemples seront donc soigneusement choisis afin d’illustrer les arguments proposés.

Pour cet exercice, il ne faut pas perdre de vue les procédés de la persuasion : emporter son lectorat grâce à des arguments basés sur les émotions et les sentiments.