Économie de la fonctionnalité

Il s’agit pour les organisations de proposer une offre élargie incluant des services supplémentaires. L’objectif des organisations est de créer une valeur d’usage la plus élevée possible, tout en consommant le moins de ressources possibles.
Le rapport aux biens est donc entièrement modifié : c’est sa valeur d’usage qui importe et non plus sa propriété et sa valeur d’échange.

On distingue deux modèles économiques principaux dans l’économie de la fonctionnalité :

• la location d’un bien à un consommateur unique (exemple : location longue durée d’un véhicule) ;
• la mise à disposition temporaire d’un bien avec un usage répété de celui-ci (exemple : vélib).

Dans les deux modèles, la rentabilité économique ne dépend donc plus de la quantité vendue et du rapport prix de vente/cout de revient, mais du gain issu de l’usage du bien.
Dans le cadre de la location de bien à un consommateur unique, le profit est issu de :

• l’élargissement de l’offre ;
• la durée du contrat ;
• la quantité de contrats vendus.

Dans le cadre de la mise à disposition temporaire d’un bien avec un usage répété, la rentabilité dépendra :

• du nombre d’utilisations du bien ;
• de la durabilité du bien.

Les consommateurs orientent désormais leurs préférences en tenant compte d’impératifs liés au développement durable. L’économie de la fonctionnalité répond à cette dimension, car elle limite la production et favorise l’utilisation intensive d’un bien. Elle est aussi frugale, car orientée usage et non possession.
C'est une logique d’économie dans la consommation et non plus seulement dans la production. Il s’agit en fait d’une consommation à la demande, c’est-à-dire un achat répondant à un besoin immédiat qui lorsqu’il est satisfait amène à l’abandon du produit au profit d’un autre usager.
L’économie de la fonctionnalité fonctionne sur la coopération et non pas sur une simple location. En effet, les offreurs et consommateurs coopèrent en mettant en commun des usages. afin de satisfaire un besoin tout en limitant les externalités négatives. On peut même parler de consommation collaborative. Cette évolution a été favorisée par le développement de l’économie numérique qui facilite les communications et la rencontre entre offreurs et demandeurs.

Ce secteur est en pleine croissance et a entrainé le développement de nouveaux business models. C’est ce qu’on appelle des innovations de rupture dans le sens où le marché a été transformé tant au niveau des acteurs que de l’offre ou encore des attentes des consommateurs. Les organisations sont obligées de s’adapter pour pouvoir survivre. En outre, ceci a engendré sur certains secteurs une hyper concurrence avec un sentiment réel ou avéré de concurrence déloyale.