De nouvelles conflictualités après la fin de la guerre froide
La conjoncture nouvelle et la position hégémonique du pays sont l'occasion pour lui d'imposer un nouvel ordre mondial fondé sur les valeurs de la démocratie libérale et du capitalisme. La volonté est d'établir une « Pax Americana », une paix guidée par les États-Unis, devant garantir une stabilité du monde. Parmi les atouts dont dispose le pays, la supériorité militaire constitue un outil indispensable pour assurer ce rôle de gendarme du monde. Dans ce domaine, la capacité de projection aérienne et marine des forces est impressionnante. Le pays dispose de flottes sur tous les océans et mers du monde. La capacité d'intervention est appuyée par un système de communication ultramoderne avec ses satellites espions et ses écoutes téléphoniques tandis que l'arsenal nucléaire assure une réelle dissuasion.
L'exemple le plus spectaculaire de la cohésion de la communauté internationale est fourni lors de l'invasion de l'Irak en août 1990. Les États-Unis interviennent sous couvert de l'ONU : le Conseil de Sécurité vote à l'unanimité une résolution créant une force multinationale d'intervention. Cette première guerre contre l'Irak de Saddam Hussein rallie une large coalition même si les troupes sont principalement américaines. C'est le triomphe d'une vision multilatérale des relations internationales, le multilatéralisme.
Les États-Unis s'imposent également comme l'interlocuteur incontournable dans le règlement du conflit israëlo-palestinien. L'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat s'engage dans un processus de reconnaissance de l'État d'Israël, encouragé par les Américains. Une première conférence de paix est organisée à Madrid en octobre 1991. En octobre 1993, Itzhatk Rabin le premier ministre israëlien et Shimon Peres, son ministre des Affaires Etrangères, rencontrent Yasser Arafat et parviennent à s'entendre pour mettre en place un paix durable. La rencontre se ponctue par une poignée de main sous le regard de Bill Clinton, le président américain de l'époque.
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Doc. L'homme d'État palestinien Yasser Arafat |
L'ONU dans cette période se retrouve marginalisée alors que de nouveaux problèmes se posent. Les États-Unis, seuls, peuvent difficilement être en mesure de garantir cette sécurité internationale.
L'association ATTAC (= Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l'Action Citoyenne) en est un exemple. Fondée en 1998 en France, l'association est présente dans une cinquantaine de pays. L'antiaméricanisme gagne aussi de nombreux pays du Sud qui acceptent mal la domination d'un modèle politique et culturel jugé agressif vis-à-vis des cultures et modes de vie locaux. Le rejet est particulièrement sensible dans certains pays africains ou du Moyen-Orient.
Il devient dès lors difficile pour les États-Unis de remplir cette fonction de « gendarme du monde », à l'heure pourtant où de nouveaux conflits et tensions apparaissent.
Une deuxième source d'inquiétudes est liée à la montée en puissance des nationalismes depuis le début des années 90. La chute du bloc communiste entraîne l'éclatement de l'ex-Yougoslavie. Le pays plonge rapidement dans une guerre civile opposant les Serbes aux Croates et aux Mulsumans de Bosnie. Les casques bleus interviennent à partir de février 1992 mais il faut l'intervention des Américains et de l'OTAN pour aboutir à la paix grâce aux accords de Dayton en 1995.
Les mouvements nationalistes sont aussi particulièrement violents dans les républiques caucasiennes de l'ex-URSS : les nationalistes de Tchétchénie sont ainsi à l'origine de nombreuses vagues d'attentats contre le pouvoir russe. Pour lutter contre cet indépendantisme tchétchène, le gouvernement de Vladimir Poutine doit user d'une violence également contestable. La région est toujours aujourd'hui une foyer de forte insécurité.
Enfin la troisième préoccupation est liée à l'émergence d'un islamisme radical qui prône la mise en place de régimes religieux, des théocraties, faisant de l'Islam et du Coran les règles de fonctionnement du pouvoir politique et de la société. Son expression la plus violente est incarnée par le réseau Al Qaïda (la base en arabe) qui est à l'origine des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone.
Face à ces nouveaux dangers, seule l'action concertée des États, dans le cadre d'une gouvernance mondiale que peut incarner l'ONU, est en mesure de garantir une stabilité de ce nouvel ordre mondial.
La conception unilatérale des relations internationales par les Américains suscite de nombreuses oppositions. Certains pays prônent une gestion multilatérale de ces relations, avec un rôle central qui serait attribué à l'ONU.
Cette position est affirmée avec la montée de nouvelles sources de tensions et de nouveaux conflits que les États-Unis, seuls, ne peuvent pas contrôler.

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