De nouveaux besoins pour les 9 milliards d'hommes prévus en 2050
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La population mondiale devrait dépasser les 9 milliards
d’individus en 2050, contre 6,8 milliards
aujourd’hui. Face à cette augmentation, aux
inégalités qui l’accompagnent (voir fiche
L’inégale répartition des hommes sur la
Terre et l’inégale répartition des
richesses) se pose la question des nouveaux besoins pour la
population.
1. De nouveaux besoins liés à
l'évolution de la population
a. Les espaces où la population augmente
fortement
Ces espaces correspondent majoritairement aux pays en
développement du Sud. Ils connaissent, à
quelques exceptions près, une augmentation
significative de leur population.
La population de ces pays en développement passera de 5,6 milliards d’individus en 2009 à près de 8 milliards en 2050. La population des 50 pays les moins développés devrait doubler, passant de 850 millions de personnes à 1,7 milliards en 2050. La croissance des pays émergents - pays les plus développés du Sud – augmente mais moins rapidement désormais. Ils demeurent, pour certains d’entre eux, des foyers majeurs de peuplement. C’est le cas pour la Chine, l’Inde ou le Brésil.
Cette croissance de population fait naître des besoins immédiats. Il s’agit tout d’abord de besoins alimentaires. La pression démographique exige de répondre à des besoins croissants, en particulier dans les pays les plus pauvres où la sous-alimentation est très présente.
La sous-alimentation présente une situation où les individus ont une insuffisance quantitative de nourriture avec un apport calorique inférieur à la ration nécessaire de 2 500 calories par jour et par personne. La production agricole va devoir être doublée. Cette obligation nécessite plus de rendements mais aussi plus de surface agricole. Elle pose donc de nombreux problèmes car elle induit une pression dramatique sur l’environnement : la déforestation, le recours massif aux engrais et pesticides portant atteinte aux milieux naturels (voir fiche Développer des agricultures durables ?).
Les besoins en énergie sont aussi accrus. L’impératif du développement industriel oblige les pays émergents à surexploiter les ressources minières ou à investir dans les pays producteurs pour faire face à la demande. Il en est de même pour l’eau qui devient un enjeu majeur, source de rivalités et de tensions entre États.
Les nouveaux besoins dans ces pays à forte croissance de population sont aussi des besoins sociaux, indispensables pour assurer le développement. Parmi ces besoins, la santé : les épidémies récurrentes conjuguées à l’insuffisance alimentaire fragilisent les populations. Le coût des traitements, l’insuffisance des infrastructures médicales rendent ces pays sensibles à la question sanitaire.
L’éducation constitue enfin un enjeu prioritaire pour tous ces pays. Sans progression rapide des taux de scolarisation et d’alphabétisation, il demeure difficile de sortir de ces situations : des populations mieux formées, mieux informées garantissent le développement économique et social.
La population de ces pays en développement passera de 5,6 milliards d’individus en 2009 à près de 8 milliards en 2050. La population des 50 pays les moins développés devrait doubler, passant de 850 millions de personnes à 1,7 milliards en 2050. La croissance des pays émergents - pays les plus développés du Sud – augmente mais moins rapidement désormais. Ils demeurent, pour certains d’entre eux, des foyers majeurs de peuplement. C’est le cas pour la Chine, l’Inde ou le Brésil.
Cette croissance de population fait naître des besoins immédiats. Il s’agit tout d’abord de besoins alimentaires. La pression démographique exige de répondre à des besoins croissants, en particulier dans les pays les plus pauvres où la sous-alimentation est très présente.
La sous-alimentation présente une situation où les individus ont une insuffisance quantitative de nourriture avec un apport calorique inférieur à la ration nécessaire de 2 500 calories par jour et par personne. La production agricole va devoir être doublée. Cette obligation nécessite plus de rendements mais aussi plus de surface agricole. Elle pose donc de nombreux problèmes car elle induit une pression dramatique sur l’environnement : la déforestation, le recours massif aux engrais et pesticides portant atteinte aux milieux naturels (voir fiche Développer des agricultures durables ?).
Les besoins en énergie sont aussi accrus. L’impératif du développement industriel oblige les pays émergents à surexploiter les ressources minières ou à investir dans les pays producteurs pour faire face à la demande. Il en est de même pour l’eau qui devient un enjeu majeur, source de rivalités et de tensions entre États.
Les nouveaux besoins dans ces pays à forte croissance de population sont aussi des besoins sociaux, indispensables pour assurer le développement. Parmi ces besoins, la santé : les épidémies récurrentes conjuguées à l’insuffisance alimentaire fragilisent les populations. Le coût des traitements, l’insuffisance des infrastructures médicales rendent ces pays sensibles à la question sanitaire.
L’éducation constitue enfin un enjeu prioritaire pour tous ces pays. Sans progression rapide des taux de scolarisation et d’alphabétisation, il demeure difficile de sortir de ces situations : des populations mieux formées, mieux informées garantissent le développement économique et social.
b. La spécificité des pays riches
développés
Les pays développés ne devraient voir leur
population augmenter que faiblement, passant de 1,23
milliards à 1,28 milliards d’habitants
durant cette même période. Sans le solde
migratoire positif, elle aurait même tendance
à se réduire. Le solde migratoire
est la différence entre le nombre
d’arrivées et le nombre de départs
sur un territoire donné durant une période
fixe. Le solde migratoire positif devrait
s’établir autour de 2,5 milliards de
personnes chaque année entre 2009 et 2050.
Plus que ces besoins quantitatifs, les pays riches se distinguent par des besoins spécifiques. La première particularité est le vieillissement de la population qui pose dès aujourd’hui de nombreuses questions quant à la capacité de ces pays à maintenir un niveau de développement. Les dépenses de santé augmentent, la population active tend à diminuer.
Sur le plan de la situation alimentaire, même si la sous-alimentation existe aussi au Nord, des problèmes nouveaux se posent : la suralimentation fait augmenter le nombre de maladies cardio-vasculaires ou de l’obésité. Aux États-Unis, 30 % des citoyens sont en surcharge pondérale, il devient donc nécessaire de revoir notre mode de consommation alimentaire et notre système de production agro-alimentaire (voir fiche Développer des agricultures durables ?).
Plus que ces besoins quantitatifs, les pays riches se distinguent par des besoins spécifiques. La première particularité est le vieillissement de la population qui pose dès aujourd’hui de nombreuses questions quant à la capacité de ces pays à maintenir un niveau de développement. Les dépenses de santé augmentent, la population active tend à diminuer.
Sur le plan de la situation alimentaire, même si la sous-alimentation existe aussi au Nord, des problèmes nouveaux se posent : la suralimentation fait augmenter le nombre de maladies cardio-vasculaires ou de l’obésité. Aux États-Unis, 30 % des citoyens sont en surcharge pondérale, il devient donc nécessaire de revoir notre mode de consommation alimentaire et notre système de production agro-alimentaire (voir fiche Développer des agricultures durables ?).
2. De nouveaux besoins créés par
l'évolution des modes et des niveaux de vie
a. Une urbanisation massive qui nécessite de
nouveaux modes de développement
L’urbanisation, le processus de
concentration des populations dans les villes, est un
phénomène planétaire. En 2050, les
trois quarts de la population mondiale résideront
dans les villes. Selon le degré de
développement des pays, les besoins se
différencient.
Pour les pays les moins avancés, l’augmentation rapide de la population urbaine pose la question de l’adaptation des structures urbaines à la population : logements, transports, infrastructures sanitaires… L’explosion démographique pose la question de la capacité de ces pays et les municipalités à mener à bien des politiques d’urbanisme efficaces, répondant aux besoins.
Dans les pays riches, de nouveaux enjeux influencent les choix de développement : régulation impérative des flux de transports intra-urbains pour éviter la saturation de la circulation ou la pollution, gestion de l’occupation de l’espace…, il s’agit de repenser le mode de développement urbain pour répondre aux exigences de bien-être d’une population qui résidera à plus de 80 % dans les villes. (Voir fiche Aménager des villes durables).
Pour les pays les moins avancés, l’augmentation rapide de la population urbaine pose la question de l’adaptation des structures urbaines à la population : logements, transports, infrastructures sanitaires… L’explosion démographique pose la question de la capacité de ces pays et les municipalités à mener à bien des politiques d’urbanisme efficaces, répondant aux besoins.
Dans les pays riches, de nouveaux enjeux influencent les choix de développement : régulation impérative des flux de transports intra-urbains pour éviter la saturation de la circulation ou la pollution, gestion de l’occupation de l’espace…, il s’agit de repenser le mode de développement urbain pour répondre aux exigences de bien-être d’une population qui résidera à plus de 80 % dans les villes. (Voir fiche Aménager des villes durables).
b. Le niveau de vie qui s'élève
génère de nouveaux besoins
Dans les pays riches et dans les pays émergents du
Sud, le niveau de vie augmente. Les
sociétés sont de plus en plus
consommatrices de services.
Parmi ceux-ci, le tourisme est en plein essor. L’augmentation du pouvoir d’achat ainsi que l’abaissement des coûts de transport permettent la multiplication des flux. Les populations de ces pays ont plus de temps libre, elles partent aussi plus régulièrement. Certains espaces, bassins récepteurs majeurs du tourisme international, sont soumis à une pression qui pose de nombreuses difficultés: urbanisation excessive du littoral, surconsommation de la ressource en eau, pollutions…
Par ailleurs, de plus en plus de touristes, avides de nouveaux espaces, de nouvelles sensations, se dirigent vers des destinations peu adaptées pour recevoir ces flux. Il s’agit en général des milieux naturels extrêmes : déserts, milieux montagneux ou bien encore les espaces polaires (Voir fiche L’Arctique : un enjeu pour les équilibres mondiaux).
Parmi ceux-ci, le tourisme est en plein essor. L’augmentation du pouvoir d’achat ainsi que l’abaissement des coûts de transport permettent la multiplication des flux. Les populations de ces pays ont plus de temps libre, elles partent aussi plus régulièrement. Certains espaces, bassins récepteurs majeurs du tourisme international, sont soumis à une pression qui pose de nombreuses difficultés: urbanisation excessive du littoral, surconsommation de la ressource en eau, pollutions…
Par ailleurs, de plus en plus de touristes, avides de nouveaux espaces, de nouvelles sensations, se dirigent vers des destinations peu adaptées pour recevoir ces flux. Il s’agit en général des milieux naturels extrêmes : déserts, milieux montagneux ou bien encore les espaces polaires (Voir fiche L’Arctique : un enjeu pour les équilibres mondiaux).
L'essentiel
Face à l’augmentation de la population mondiale,
de nouveaux besoins apparaissent. Ces besoins peuvent
répondre à un impératif de
quantité : augmenter la production alimentaire ou en
énergie. Ils peuvent aussi induire une exigence de
qualité : meilleure alimentation, meilleure gestion de
l’espace urbain ou capacité à fournir des
services répondant aux attentes… Ils nous
obligent aujourd’hui à repenser notre
façon de concevoir le développement.
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