De 1945 à nos jours : une histoire dominée par les Etats-Unis
En effet, en vertu de la doctrine Monroe, élaborée en 1853-1854, les Etats-Unis dominent l’ensemble du continent américain. Comment ont-ils progressivement établi une mainmise sur l’Amérique latine et sur l’Amérique du Sud ?
Son siège se trouve à Washington. Cette organisation initialement mise en place pour promouvoir la démocratie et le respect des droits de l’homme devient à partir de 1954 un outil de lutte contre la pénétration du communisme sur l’ensemble du continent américain.
Ils sont dirigés par des chefs politiques aux méthodes autoritaires. Ils font échec à l’expansion du communisme et maintiennent en place une société très inégalitaire au sein de laquelle les richesses sont entre les mains d’une grande aristocratie foncière mais aussi de l’Eglise.
Quelques-uns, cependant, soucieux de justice sociale s’attaquent à cette situation comme Juan Domingo Peron, le président argentin élu en 1946. Soutenu par une partie de la classe ouvrière et les syndicats il s’oppose à la mainmise des Etats-Unis sur l’Amérique latine.
A partir du milieu des années 50, ceux-ci interviennent directement dans la politique des pays où ils jugent que leurs intérêts sont menacés. Ainsi en 1954, lorsque le Guatemala entreprend une réforme agraire fondée sur la redistribution de la terre aux petits paysans, les Etats-Unis y voient une menace pour les intérêts de l’United Fruit Company, géant de l’agroalimentaire et décident de favoriser la mise en place d’une dictature militaire.
Très vite le nouveau dirigeant, s’oppose à leurs intérêts dans l’île. Les Etats-Unis ne tolèrent pas la présence d’un régime qui soutient toutes les guérillas latino-américaines.
Du 17 au 19 avril 1961, 1400 soldats qui sont en fait des réfugiés cubains ayant fuit le régime de Fidel Castro et entraînés par la CIA, tentent un débarquement, dans la baie des Cochons. C’est un échec total et Fidel Castro se tourne alors vers l’URSS pour obtenir aide et soutien.
En 1962 les Soviétiques installent à Cuba des fusées à tête nucléaire, cette initiative est inacceptable pour les Etats-Unis. Le président Kennedy fait preuve de la plus grande fermeté et il finit par obtenir le retrait de ces missiles ; il s’engage en contrepartie à ne plus intervenir dans la politique cubaine.
Ces derniers interviennent partout et renversent même des gouvernements légalement élus comme celui de Salvador Allende au Chili auquel succède, avec l’aide de la CIA, le général Pinochet.
Les coups d’Etat militaires se succèdent jusqu’à la fin des années 70 avec la participation plus ou moins directe des Etats-Unis comme en 1964 au Brésil et en 1976 en Argentine où une junte militaire renverse le gouvernement d’Isabelle Peron.
Le FBI et la CIA sont parfaitement au courant de ces agissements qu’ils laissent faire et même encouragent.
Parmi ces intérêts économiques, se trouvent ceux de l’International Telegraph and Telephone qui possédait la plus grande partie des mines de cuivre chiliennes jusqu’à leur nationalisation en 1971, ou encore ceux de l’United Fruit Company, propriétaire de la plupart des bananeraies d’Amérique centrale, entreprise qui a financé toutes les dictatures de la région.
Il y a également Chevron, Texaco et Exxon-Mobil qui ont encore aujourd’hui des capitaux placés dans le pétrole vénézuelien malgré le lancement, par Hugo Chavez, du processus de nationalisation.
Ainsi, peu à peu la démocratie reprend ses droits, le multipartisme retrouve sa place et des élections libres portent au pouvoir des gouvernements de gauche. C’est le cas au Brésil en 2002, avec l’élection de Luis ignacio da Silva dit Lula, ancien syndicaliste et fondateur du Parti des Travailleurs ou celle de Hugo Chavez au Venezuela en 1999.
Les Etats-Unis, dans un contexte de décrispation, de développement social et économique de l’Amérique latine et de mondialisation comprennent qu’ils ont intérêt à accompagner ce passage à la démocratie pour mieux préserver leurs intérêts économiques.
Depuis 1994, l’ALENA (Association de Libre Echange Nord Américaine) unit dans un marché ouvert, le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. Toutefois ce dernier reste très dépendant des firmes américaines et les termes de l’échange sont déséquilibrés puisque les entreprises mexicaines qui fournissent la main-d’œuvre dépendent du donneur d’ordres nord-américain.
Dans le même temps le dollar s’est imposé comme monnaie de transaction au détriment du peso mexicain qui n’a plus grande valeur. Poussant plus loin l’intégration économique du continent, les Etats-Unis signent le 28 mai 2004 l’Accord de Libre Echange de L’Amérique Centrale (ALEAC) avec le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Costa Rica le Nicaragua et la République dominicaine.
Cet accord met en danger les économies encore fragiles de ces six partenaires mais c’est un des éléments de la future Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA) que les Etats-Unis souhaitent instaurer.
Elle constituerait à nouveau une mainmise totale des Etats-Unis sur l’économie de tout le continent américain puisque 34 pays sur 35 (seul Cuba est exclu) en feraient partie alors même que plusieurs d’entre eux, à commencer par le Brésil cherchent de nouveaux partenaires commerciaux notamment en Europe.
Y sont également opposés les Etats qui composent le MERCOSUR, zone de libre échange qui, outre le Brésil, regroupe l’Uruguay, le Paraguay, l’Argentine et depuis 2006 le Venezuela d’Hugo Chavez qui apparaît comme le porte drapeau de la résistance à l’impérialisme économique des Etats-Unis.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis ont dominé sans réserve l’ensemble de l’Amérique latine, soit par la présence de leurs entreprises, propriétaires des richesses locales soit par le biais de dictatures militaires qui ont anéanti toute opposition aux intérêts nord-américains.
L’évolution actuelle tend à libérer l’Amérique latine de l’emprise des Etats-Unis qui, de leur coté, affaiblis politiquement par des engagements militaires extérieurs, cherchent à obtenir des partenariats économiques qui leur permettent de garder «l’Amérique aux Américains ».

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