Comment concilier croissance et bien-être ?
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Notre société a trop souvent confondu
l’augmentation des richesses et le bien-être mais
celui-ci n’est pas uniquement matériel.
1. La croissance n'est pas synonyme de bien-être
a. Rappels
La croissance
économique mesure
l’augmentation des richesses produites dans un
pays. Ces richesses sont évaluées par
le PIB (Produit
Intérieur Brut) qui comprend principalement les
valeurs ajoutées des entreprises et les
coûts de fonctionnement des administrations
(PIB marchand et non-marchand). Le PIB est
avant tout un indicateur quantitatif et non pas
qualitatif comme pour le développement.
Le développement d’un pays se rapproche mieux de la notion de bien-être pour les individus. Il mesure la qualité de vie par des indicateurs plus sociaux que la seule richesse matérielle. L’Indicateur de Développement Humain (IDH) prend par exemple en compte la santé (espérance de vie) ou l’éducation (nombre d’années d’études).
D’autres indicateurs tentent avec plus ou moins de succès de mesurer le bien-être comme l’indicateur de pauvreté humaine, l’indice de santé sociale (aux États-Unis) ou le bonheur national brut (au Bhoutan).
Le développement d’un pays se rapproche mieux de la notion de bien-être pour les individus. Il mesure la qualité de vie par des indicateurs plus sociaux que la seule richesse matérielle. L’Indicateur de Développement Humain (IDH) prend par exemple en compte la santé (espérance de vie) ou l’éducation (nombre d’années d’études).
D’autres indicateurs tentent avec plus ou moins de succès de mesurer le bien-être comme l’indicateur de pauvreté humaine, l’indice de santé sociale (aux États-Unis) ou le bonheur national brut (au Bhoutan).
b. Il faut distinguer croissance et
développement
La croissance économique est une condition
nécessaire au développement mais pas
toujours suffisante.
En effet, les richesses matérielles sont utiles au bien-être car elles permettent d’augmenter les dépenses publiques et privées pour améliorer les conditions de vie : dépenses en infrastructures (hôpitaux, écoles…), redistribution des richesses pour limiter les inégalités et la pauvreté, création d’emplois, etc. Les pays les plus riches sont souvent aussi les plus développés.
Mais cette condition de richesse est parfois insuffisante, pour diverses raisons :
• Certains pays redistribuent mal leurs richesses et créent des inégalités et de la pauvreté (pays du Golfe arabique, le Brésil…) ;
• les richesses peuvent être utilisées à des fins qui n’améliorent pas le bien-être (production d’armes en vue de faire la guerre aux pays voisins) ;
• au-delà d’un certain niveau de satisfaction des besoins, le mécontentement des citoyens reste identique même si les revenus augmentent (c’est le thème de la frustration relative, aussi connue sous le nom de paradoxe d’Easterlin).
Dans certains cas, la croissance peut aussi avoir des effets néfastes sur le bien-être du fait des externalités négatives (pollution) et de l’épuisement des ressources naturelles qu’elle engendre. Cette croissance peut-elle durer sans mettre en péril les générations futures ?
En effet, les richesses matérielles sont utiles au bien-être car elles permettent d’augmenter les dépenses publiques et privées pour améliorer les conditions de vie : dépenses en infrastructures (hôpitaux, écoles…), redistribution des richesses pour limiter les inégalités et la pauvreté, création d’emplois, etc. Les pays les plus riches sont souvent aussi les plus développés.
Mais cette condition de richesse est parfois insuffisante, pour diverses raisons :
• Certains pays redistribuent mal leurs richesses et créent des inégalités et de la pauvreté (pays du Golfe arabique, le Brésil…) ;
• les richesses peuvent être utilisées à des fins qui n’améliorent pas le bien-être (production d’armes en vue de faire la guerre aux pays voisins) ;
• au-delà d’un certain niveau de satisfaction des besoins, le mécontentement des citoyens reste identique même si les revenus augmentent (c’est le thème de la frustration relative, aussi connue sous le nom de paradoxe d’Easterlin).
Dans certains cas, la croissance peut aussi avoir des effets néfastes sur le bien-être du fait des externalités négatives (pollution) et de l’épuisement des ressources naturelles qu’elle engendre. Cette croissance peut-elle durer sans mettre en péril les générations futures ?
2. Croissance et développement durable
a. Définitions et concepts
Le développement durable prévoit que
les modes de vie actuels ne doivent pas mettre en danger
le bien-être des générations futures.
Dans ce cas, la croissance sera soutenable
à long terme.
Le développement durable comprend 3 dimensions différentes :
• économique : il faut optimiser la croissance économique actuelle sans hypothéquer celle des générations futures (par un trop fort endettement par exemple) ;
• sociale : il faut lutter contre la pauvreté et l’exclusion, favoriser la mobilité sociale… ;
• environnementale : préserver les ressources naturelles, diminuer la pollution… C’est cette composante du développement durable qui est devenue la plus populaire.
Le développement durable est devenu un enjeu politique et commercial du fait de la prise de conscience de nombreux individus. Mais il est difficile de concilier des objectifs de croissance basés sur une consommation de masse et la préservation de l’environnement. Les négociations internationales entamées depuis plus de 20 ans nous apprennent que même si les objectifs sont souvent clairs, leur mise en œuvre collective est particulièrement difficile.
Le développement durable comprend 3 dimensions différentes :
• économique : il faut optimiser la croissance économique actuelle sans hypothéquer celle des générations futures (par un trop fort endettement par exemple) ;
• sociale : il faut lutter contre la pauvreté et l’exclusion, favoriser la mobilité sociale… ;
• environnementale : préserver les ressources naturelles, diminuer la pollution… C’est cette composante du développement durable qui est devenue la plus populaire.
Le développement durable est devenu un enjeu politique et commercial du fait de la prise de conscience de nombreux individus. Mais il est difficile de concilier des objectifs de croissance basés sur une consommation de masse et la préservation de l’environnement. Les négociations internationales entamées depuis plus de 20 ans nous apprennent que même si les objectifs sont souvent clairs, leur mise en œuvre collective est particulièrement difficile.
b. De quoi dépend le bien-être ?
Pour les économistes, la croissance est soutenable
si on peut préserver le stock global de
capital. Ce stock comprend le capital :
• physique : il correspond au facteur de production, c'est-à-dire notamment les biens et services produits par l’homme ;
• humain : niveau d’éducation et de qualification des individus. Il comprend donc les différentes aptitudes humaines mais aussi le niveau de santé… ;
• naturel : ce sont les différentes ressources terrestres comme les matières premières mais aussi les paysages, les espèces animales, végétales… ;
• social : normes, valeurs, coutumes, traditions, langues… Qui permettent aux individus d’entrer en relation les uns avec les autres.
Les économistes s’interrogent alors désormais sur la manière de conserver le stock de capital naturel tout en maintenant une certaine croissance économique. Il faut optimiser les prélèvements naturels (par exemple, remplacer les arbres coupés, faire des forages pétroliers de grande profondeur en mer…), limiter les externalités en en faisant porter le coût sur la collectivité ou le responsable…
L’État a un rôle essentiel à jouer dans cette préservation du capital naturel (capital institutionnel).
• physique : il correspond au facteur de production, c'est-à-dire notamment les biens et services produits par l’homme ;
• humain : niveau d’éducation et de qualification des individus. Il comprend donc les différentes aptitudes humaines mais aussi le niveau de santé… ;
• naturel : ce sont les différentes ressources terrestres comme les matières premières mais aussi les paysages, les espèces animales, végétales… ;
• social : normes, valeurs, coutumes, traditions, langues… Qui permettent aux individus d’entrer en relation les uns avec les autres.
Les économistes s’interrogent alors désormais sur la manière de conserver le stock de capital naturel tout en maintenant une certaine croissance économique. Il faut optimiser les prélèvements naturels (par exemple, remplacer les arbres coupés, faire des forages pétroliers de grande profondeur en mer…), limiter les externalités en en faisant porter le coût sur la collectivité ou le responsable…
L’État a un rôle essentiel à jouer dans cette préservation du capital naturel (capital institutionnel).
L'essentiel
La croissance économique est une condition
nécessaire au développement, du fait de
l’accroissement des richesses produites, mais elle
n’est pas suffisante. Le bien-être ne se
mesure pas qu’en termes matériels. De plus, la
croissance actuelle n’est pas compatible avec le
développement durable et nous devons
préserver le stock de capital disponible pour
les générations futures.
Synthèse visuelle
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !