Collaboration et Résistance
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L'essentiel
L'occupation allemande suscite deux réactions qui ont d'importantes conséquences sur l'évolution de la guerre : la politique de collaboration économique, militaire ou politique, qui montre rapidement ses limites, et la Résistance. Le système d'exploitation de l'Europe conduit par les Allemands et l'entrée en guerre de l'URSS favorisent le développement des résistances.
1. La collaboration
a. Deux types de collaborations
Il faut distinguer deux types de collaborations. Il y a, d'une
part, la collaboration des Etats qui pensent ainsi soit soulager
le pays dont ils ont la charge, soit s'insérer dans une
Europe nazie que la victoire allemande rendrait
inéluctable. Et il y a, d'autre part, la collaboration de
partis ou d'hommes partageant l'idéologie nazie. Mais
Hitler ne souhaite pas se lier les mains : la collaboration
n'est pour lui qu'une tactique.
b. La collaboration des gouvernements
La collaboration que mènent les gouvernements n'a pas
toujours le même sens. Il convient ainsi de faire une
différence entre la situation de la Norvège,
où le gouvernement Quisling est inféodé au
IIIe Reich, et celle du gouvernement de Vichy
en 1941 qui cherche à obtenir des aménagements
des conditions de l'armistice. De plus, ces situations
évoluent ; ainsi le régime de Vichy tend
à partir de 1942 à la satellisation. La
collaboration d'Etat est essentiellement économique et
politique.
c. Les collaborations des partis et des hommes politiques
La collaboration des partis ou des hommes politiques
présente, elle aussi, plusieurs visages. Certains sont
favorables à un régime autoritaire, mais sont
hostiles aux Allemands : c'est le cas de Charles Maurras.
D'autres, les collaborationnistes, vont jusqu'au bout de leur
engagement envers l'Allemagne en participant à la lutte
contre le bolchevisme. Il peut s'agir d'un engagement
intellectuel, mais aussi militaire comme le parti rexiste belge
très présent dans la
division SS Wallonie. Ces auxiliaires de l'armée
allemande sont souvent plus féroces dans la
répression des résistants.
2. La Résistance
La Résistance est née dès 1940 sur des
initiatives spontanées ou organisées par des
gouvernements en exil. Il faut bien distinguer les
mouvements, organisations politiques visant à
sensibiliser l'opinion par la réalisation de journaux ou
la publication de tracts, des réseaux
créés en vue d'un travail militaire précis
(sabotages, renseignements) et mettant en place des
filières d'évasions pour les prisonniers de guerre,
les Juifs, les réfractaires au STO.
En 1942, le caractère militaire de la Résistance s'accentue, maquis et partisans s'implantent dans des régions difficiles. Ces groupes armés sont capables en 1944 d'animer des soulèvements importants. C'est le cas à Paris ou en Yougoslavie, libérée par les forces de Tito.
Le plus souvent ces résistances sont soutenues par les forces alliées. Dès 1941, les Britanniques ont créé un service d'opération spéciale chargé de sabotage. Ainsi, le groupe norvégien Milorg sabote, en 1943, une usine d'eau lourde. La même année, en France, Jean Moulin fonde le Conseil national de la Résistance (CNR).
En 1942, le caractère militaire de la Résistance s'accentue, maquis et partisans s'implantent dans des régions difficiles. Ces groupes armés sont capables en 1944 d'animer des soulèvements importants. C'est le cas à Paris ou en Yougoslavie, libérée par les forces de Tito.
Le plus souvent ces résistances sont soutenues par les forces alliées. Dès 1941, les Britanniques ont créé un service d'opération spéciale chargé de sabotage. Ainsi, le groupe norvégien Milorg sabote, en 1943, une usine d'eau lourde. La même année, en France, Jean Moulin fonde le Conseil national de la Résistance (CNR).
3. La terreur
Contre les résistances, le IIIe Reich et
les collaborationnistes organisent une politique de
répression implacable. Ainsi, en France, Joseph
Darnand, chef de la Milice, participe-t-il à des
opérations de chasse aux résistants.
A partir de 1943 la répression devient plus forte. En témoignent, en France, les combats du Vercors en 1944 et l'assassinat des 642 habitants d'Oradour-sur-Glane par un détachement de la division « Das Reich ».
A partir de 1943 la répression devient plus forte. En témoignent, en France, les combats du Vercors en 1944 et l'assassinat des 642 habitants d'Oradour-sur-Glane par un détachement de la division « Das Reich ».
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