Vers une définition du genre romanesque
Objectif : cerner les caractéristiques du genre romanesque.
1. Le roman : un genre difficile à définir
Roman : « œuvre d’imagination en prose, assez longue, qui présente et fait vivre dans un milieu des personnages donnés comme réels, nous fait connaître leur psychologie, leur destin, leurs aventures… ». Cette définition insiste sur l’aspect réaliste du roman.
Le roman se distingue
- du conte par le refus du merveilleux, le souci
de vraisemblance et une forme plus développée.
- de la nouvelle par sa forme plus longue
et l’inscription du récit dans la durée. Mais
la frontière n’est pas toujours facile à
tracer : doit-on considérer L’Ingénu
de Voltaire comme un roman, un conte ou une nouvelle ?
- de l’autobiographie par son
côté fictif. Cependant certains romans se
rapprochent de l’autobiographie par les
références importantes au vécu de
l’auteur. Ces romans sont dits autobiographiques, c'est le
cas de L’Enfant de Jules Vallès.
- de la poésie par sa forme en
prose. Toutefois certains romans, dits poétiques, se
rapprochent de la poésie par leur écriture lyrique,
comme Nadja de Breton.
- du théâtre dans la mesure
où il n’est pas destiné à être
mis en scène. Mais le roman dramatique au XIXe
siècle se rapproche beaucoup du genre
théâtral.
c) Les critères essentiels du roman
On peut donc dire que le roman se caractérise par
- la prose : si les premiers romans
étaient en vers, la prose deviendra dès le XIVe
siècle, le trait distinctif des romans.
- la fiction : le roman propose un récit
fictif où les personnages évoluent dans un cadre et
un lieu donnés. La fiction est tantôt
caractérisée par son idéalisme (ce qui
explique la condamnation du genre romanesque : les lectures
d’Emma Bovary au couvent sont jugées dangereuses car
elles lui donnent une vision idéalisée et fausse de
la vie), tantôt par son réalisme.
Une des caractéristiques du roman est son absence de règles canoniques. En effet, Aristote ne parle pas du roman dans sa Poétique et nous n’avons pas pour le roman d’approche théorique, semblable à celle de Boileau pour la poésie. Certains romanciers proposent dans leur préface une réflexion sur la théorie romanesque (Maupassant et sa préface de Pierre et Jean, par exemple).
Le roman est souvent présenté comme un
genre bâtard qui ne cesse de
réfléchir sur lui même et ses origines. De
nombreux romanciers proposent ainsi, dans leurs romans, une
réflexion sur le genre, à travers ce que l’on
appelle une mise en abyme.
- Diderot, dans Jacques le Fataliste, s’interroge
sur le roman qu’il est en train d’écrire.
- Gide, dans Les Faux- Monnayeurs, met en scène
un personnage qui réfléchit au roman qu’il va
écrire, intitulé également Les Faux-
Monnayeurs.
L ‘essentiel
Une des caractéristiques du roman est justement
d’être un genre ouvert et non codifié qui ne
cesse de réfléchir sur lui-même. Cette
absence de formes fixes explique aussi le succès et la
vitalité du genre.

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