Origines du roman
Objectif : comprendre le genre romanesque.
Si certains font remonter le roman à l’Antiquité grecque et latine (Le Satiricon de Pétrone, L’Ane d’or d’Apulée), les origines du roman coïncident surtout avec l’abandon progressif du latin et de l’épopée (poème qui célèbre un héros et des faits guerriers).
Le roman désigne à l’origine un récit en la langue vulgaire, c’est-à-dire la langue utilisée pour communiquer à l’oral par opposition au latin classique, langue savante réservée à l'élite de la société.
Avec Chrétien de Troyes (vers 1135-1190),
le mot ne signifie plus seulement « récit en
français », mais désigne plus largement une
forme narrative et fictive qui annonce le sens moderne de «
roman ». Cet auteur, qui se fait connaître à
la cour de Marie de France, fille
d’Aliénor d’Aquitaine, s’inspire des
légendes de Bretagne et développe un univers
régi par l’idéal
chevaleresque et l’amour
courtois. Ses romans répondent parfaitement aux
goûts d’une société plus pacifique et
marquée par l’influence des femmes. Ainsi à
partir du XIIe siècle, le roman supplante peu à peu
l’épopée, appellée aussi chanson de
geste).
Tout au long du Moyen Age, on trouve :
- des romans qui puisent leur matière dans la
mythologie comme Le Roman
d’Alexandre ou encore dans le
merveilleux comme Le Chevalier à la
charrette de Chrétien de Troyes ou Tristan et
Yseut ;
- des romans plus réalistes qui rejettent
le merveilleux comme Le Roman de la rose de Guillaume de
Lorris (1225-1230) ou Le Roman de Renart (1175-1250) qui
représente la société féodale sous
les traits d’animaux.
Ces deux grandes orientations marqueront durablement
l’histoire du roman qui oscillera longtemps entre
réalisme et
idéalisation.
On considère généralement l'œuvre
de Rabelais (Pantagruel, 1532 ;
Gargantua, 1534) comme l’ancêtre du roman
moderne. En effet, elle contribue à remettre en cause
l’idéal chevaleresque tout en
affirmant les valeurs
humanistes. Le roman se présente alors comme la
parodie de l’épopée dans un
monde où les héros n’ont plus leur place.
Cette idée est également illustrée à
travers le héros de Cervantès, Don
Quichotte, qui à force d’avoir lu des exploits de
chevalerie, prend ses rêves d’héroïsme
pour la réalité.
Si les romans de chevalerie, parodiques ou non, connaissent un franc succès auprès du public de la Renaissance, le roman occupe cependant une place mineure à côté de la poésie. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour assister à l’éclosion du genre romanesque tel qu’on le connaît aujourd’hui.
L’essentiel
Le genre romanesque s’impose par le développement
de la langue romane et l’abandon progressif de
l’épopée au profit d’une forme
littéraire plus en accord avec l’évolution
de la société.

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