Un corps de citoyens limité

La citoyenneté est liée à un territoire (celui de la cité d’Athènes) et à un corps civique (les citoyens).
Ainsi, les citoyens sont des hommes libres pouvant participer à la vie civique d’Athènes.

La démocratie athénienne est censée protéger la cité de la tyrannie.

En 594 avant J.-C., Solon met en place la règle de l’isonomie qui garantit l’égalité des citoyens devant la loi.

On considère que le réformateur Clisthène est le père de la démocratie athénienne. En 507 avant J.-C., il met en place des réformes visant à limiter le pouvoir de l’aristocratie. Il divise les citoyens en dix tribus, elles-mêmes divisées en trois dèmes.

Ce système impose un mélange de citoyens, riches ou pauvres.

En 451 avant J.-C., Périclès met en place de nouvelles réformes renforçant le caractère démocratique du système athénien. Ainsi, il créé le misthos, une indemnité de présence au sein de l’Héliée et de la Boulè (institutions athéniennes), afin de permettre aux citoyens pauvres d’exercer leurs droits civiques.

On estime qu’Athènes au V^e siècle compte environ 40 000 citoyens sur une population totale de 400 000 personnes. En effet, sont exclus de la citoyenneté :

• les femmes ;
• les esclaves ;
• les métèques ;
• les enfants.

À l’âge de 18 ans, les garçons sont inscrits dans les registres du dème. Ensuite, les jeunes Athéniens doivent faire leur service militaire ou éphébie. À 20 ans, ils sont citoyens.

En 451 avant J.-C., Périclès fait voter une loi exigeant d'être né d'un père citoyen athénien et d'une mère fille de citoyen, mariés, pour devenir citoyen athénien. Avant cette date, avoir un père citoyen suffisait. Cette réforme montre que les femmes, bien qu’exclues de la citoyenneté, font tout de même partie de la communauté civique.

L’assemblée du peuple (Ecclesia) peut décider de bannir un citoyen. Cette procédure, appelée ostracisme, permet l’éloignement d’un citoyen pendant 10 ans s’il a mis en péril la cité.