Les voyages de Tocqueville

Alexis de Tocqueville est un philosophe et un homme politique français du XIX^e siècle (1805-1859).

Il est issu d’une famille de la noblesse normande. Après des études de droit, il est nommé juge auditeur au tribunal de Versailles, puis il part aux États-Unis, en 1831, pour étudier le système pénitentiaire américain.

À son retour, il entame une carrière politique. Il est élu député de la Manche en 1839. Il défend des idées anti-esclavagistes au Parlement. Il est en faveur du libéralisme économique et donc du libre-échange.

Il conserve son siège en 1848 lors de la mise en place de la Seconde République. Très hostile à Louis-Napoléon Bonaparte, il quitte la vie politique en 1851 quand ce dernier prend le pouvoir.

À la fin de sa vie, il s’interroge sur les causes de la Révolution française. Cela implique pour lui de s’intéresser au fonctionnement de l’Ancien Régime et aux évènements qui ont précédé la Révolution pour mieux la comprendre. Ses idées sont compilées dans son essai L'Ancien Régime et la Révolution, publié en 1856.

En 1831, Tocqueville est envoyé aux États-Unis pour y étudier le système pénitentiaire américain.

Il y reste environ 10 mois, accompagné de son ami Gustave de Beaumont. Sur place, ils rencontrent les élites américaines, visitent des prisons et passent aussi quelques temps au Canada.

En 1835, il rédige le premier tome de son œuvre, De la démocratie en Amérique. Le second tome parait en 1840. Le succès est immédiat et lui vaut d’être nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.

Cet essai ne se cantonne pas au système judiciaire américain. Tocqueville s’intéresse aussi au régime politique américain et à la forme de démocratie représentative qui s’y développe depuis la Révolution de 1776.

Tocqueville y détaille ses idées sur les effets de la démocratie sur le peuple américain, ses mœurs et sa culture. Il y analyse les aspects positifs et énonce également les critiques qu’il fait à ce mode de gouvernement.

Tocqueville a effectué d’autres voyages hors de France pour nourrir sa pensée politique : au Royaume-Uni, en Suisse, en Italie, etc.