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Proche et Moyen-Orient au cœur des tensions religieuses : étude de cas sur l'Irak

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Objectif :
Le choix de traiter l'Irak en étude de cas pour illustrer le sujet « Proche et Moyen-Orient, un espace de conflits depuis la Première Guerre mondiale » a pour vocation de mettre en exergue un aspect particulier – et essentiel à la compréhension d'une partie des tensions qui le minent – qui fonde l'identité de cette immense région : celui de la multiplicité des cultures et des communautés qui y cohabitent.
En 1920, les Anglais ont fabriqué l'Irak. Aujourd'hui, ce pays de 430 000 km² totalise une population d'environ 26 millions d'habitants. Peut-on dire de l'Irak qu'il est un « melting pot » oriental ?

L'expression « melting pot » a vu le jour aux États-Unis à la fin du 19e siècle. Il s'agissait d'une métaphore qui visait à démontrer que le pays, qui avait accueilli des millions d'émigrés venus d'Europe, avait réussi à gommer les différences identitaires initiales (religion, culture, origine ethnique...) pour faire émerger un peuple homogène porté par les mêmes espérances et les mêmes valeurs.

Problématiques :
- L'Irak est-il réellement parvenu à gommer lesdites différences des êtres humains qui ont été artificiellement inclus à l'intérieur de ses frontières et à faire « émerger un peuple homogène porté par les mêmes valeurs » ?
- Le « melting pot » a-t-il réussi ou le pays est-il divisé entre des ethnies et des communautés rivales ?
1. Une histoire humaine riche et ancienne
a. Un carrefour de cultures pluri-centenaires
• Hier
L'Irak est situé dans la région de l'Antique Mésopotamie où se succédèrent les conquêtes sumériennes, assyriennes, babyloniennes, perses, parthes, grecques, romaines et byzantines avant que les Arabes ne viennent en prendre possession au 7e siècle. C'est en 638 que la région fut rebaptisée Iraq al-Arabi.

• Aujourd'hui : un État composite où les non-arabes constituent entre 20 % et 25 % de la population totale
L'Irak est peuplé à 75-80 % d'Arabes et à 15-20 % de minorités kurdes, turkmènes, tcherkesses, arméniennes, sabéennes, assyriennes... Ces communautés ethniques (qui se différencient en premier lieu par la langue et non pas forcément par la foi) se divisent en différents groupes religieux. Et, si la langue arabe domine, il en existe cependant une trentaine d'autres qui sont parlées dans le pays.

• Un État quasi-exclusivement musulman
Contrairement à la plupart des pays musulmans des Proche et Moyen-Orient (qui comptent, à l'exception de l'Iran, une majorité de musulmans sunnites), l'Irak compte 97 % de musulmans, dont plus de 60 % sont chiites et 37 % « seulement » sunnites. Les rangs de ces derniers sont essentiellement constitués de Kurdes (un peuple d'origine indo-européenne) et d'Arabes. Les 3 % restants sont quant à eux constitués de minorités chrétiennes et juives.

• Une société tribale
En Irak, comme dans les pays du monde arabe, les alliances (politiques, économiques, familiales...) sont fondées sur les rapports interpersonnels : on s'allie, on épouse, on soutient ou on favorise ceux qui font partie de la « clientèle », familiale et relationnelle, clientèle qui est, la plupart du temps, de la même origine ethnique et culturelle. La société et l'État sont, depuis toujours, organisés en fonction de ce système tribal. Du plus haut degré du pouvoir aux plus petits fonctionnaires, chacun favorise et soutient ceux de son clan ou ceux avec qui son clan est associé.
b. Juifs et chrétiens, les héritiers d'un patrimoine historique cinq fois millénaire
Juifs et chrétiens forment des communautés autochtones aux racines très anciennes.

• Les Juifs, une communauté irakienne issue d'un passé vieux de 2 600 ans
Dans la Bible, l'Irak s'appelait la Mésopotamie. La Bible raconte que les Juifs y arrivèrent au moment de ce que l'on appelle l'Exil de Babylone. À la suite de la prise de Jérusalem par le roi Nabuchodonosor II (587 avant J.-C.), ses habitants juifs furent exilés à Babylone, ville antique, située sur l'Euphrate. Bien que contraints d'y demeurer, ils y furent bien accueillis. Ils furent à l'origine de la plus vieille communauté de la diaspora juive.
 
Diaspora : la diaspora désigne le fait, pour un peuple ou une communauté ethnique, d'être dispersé à travers le monde.

• Une grande diversité de communautés chrétiennes
Les chrétiens d'Irak sont une minorité éclatée en une douzaine d'Églises dont chacune a ses spécificités propres. 

En Irak, comme partout au Moyen-Orient, les chrétiens forment une communauté historique. lls sont les descendants de populations qui vivaient en Mésopotamie avant l'ère chrétienne et qui ont été – en partie – christianisées au Premier siècle. L'apôtre saint-Thomas, en route vers les Indes, y aurait organisé la première Église syriaque, toujours active aujourd'hui. Il est probable que quelques-uns des premiers chrétiens étaient des Juifs.

• Un statut de minorité toujours compliqué à assumer
C'est avec les Croisades (à partir de 1095) que les relations entre les minorités chrétiennes et les musulmans commencèrent à s'envenimer : les chrétiens d'Orient se retrouvèrent entre deux eaux : les musulmans se méfiaient d'eux, les considéraient comme des traîtres (effectifs ou en puissance) et les chrétiens venus de l'autre côté de la Méditerranée leur montraient plus de mépris que de respect.
c. Sunnites et chiites : en conflit depuis le 7e siècle
• Les musulmans, une famille divisée
La querelle entre chiites et sunnites, parfois aussi violente que celle qui opposa les catholiques aux protestants quelques siècles plus tard, est née quelques années seulement après la mort du Prophète Mahomet (632). Cette querelle, qui se transforma rapidement en rupture, porta sur deux sujets : la succession du Prophète et la manière de mettre en pratique la Sunna (la Tradition).

• L'Irak, terre sacrée du chiisme

L'Irak est un haut lieu du chiisme. La plupart des événements fondateurs de cette branche de l'Islam s'y est déroulée. Six des douze imams révérés par les chiites y sont enterrés, parmi lesquels Ali, le gendre de Mahomet, dont le mausolée se trouve à Najaf, et Hussein, son fils, qui est enterré à Kerbala.
d. Les Kurdes

Doc. 1. Localisation du peuple kurde au Moyen-Orient

• Qui sont les Kurdes ?
Les Kurdes sont un peuple majoritairement sunnite, d'origine indo-européenne de 30 à 40 millions de personnes, qui rêve depuis des siècles d'obtenir un État indépendant dans la région qu'ils considèrent comme la leur : la montagne du Kurdistan. Au moment de la naissance des États des Proche et Moyen-Orient pendant et après la Première Guerre mondiale, ils ont assisté à l'anéantissement de leur rêve : le Kurdistan a été divisé en quatre morceaux et chaque morceau a été intégré à un pays arabe (la Turquie, la Syrie, l'Iran et l'Irak), dont ils représentent 19 % de la population totale.

• Les Kurdes irakiens, de déceptions en espoirs brisés
Quand, en 1920, les Anglais créèrent l'Irak, ils y englobèrent de force le Kurdistan. Ce dernier disposait de réserves pétrolières intéressantes et entendait bien ne pas laisser à d'autres les bénéfices de cette manne.

En 1958, quand le général Abdul Kacem renversa la monarchie mise en place par les Anglais en Irak et prit le pouvoir, il s'engagea à établir une République qui garantirait les droits nationaux de cette communauté au sein de l'Irak. Mais la fraternité retrouvée entre les deux peuples fut de courte durée. Kassem, une fois son pouvoir personnel établi, s'empressa d'oublier ses promesses.
2. L'Irak au 20e siècle : quand politique et religion ne font pas bon ménage
a. 1947 : la cassure pour les Juifs d'Irak
Avant la création de l'État d'Israël, les relations étaient bonnes entre les trois communautés monothéistes en Irak. 137 000 juifs irakiens fréquentaient alors la douzaine de synagogues existantes. Certains Juifs occupaient une position élevée dans la communauté de Bagdad.

• Les conséquences de la déclaration Balfour
C'est après la Première Guerre mondiale, à l'époque où l'Irak se trouvait sous mandat britannique, que les premières tensions entre musulmans et Juifs apparurent. Le 2 novembre 1917, le ministre des Affaires étrangères britannique avait mis le feu aux poudres entres les communautés juives et musulmanes dans les pays du monde arabe en publiant une lettre adressée à Lord Balfour, représentant des sionistes de son pays, indiquant que la Grande-Bretagne était favorable à l'établissement d'un foyer national juif en Palestine.

• La situation après 1947
On estime à 120 000 le nombre de Juifs qui vivaient à Bagdad à la fin de la Seconde Guerre mondiale. 

Lors de la création de l'État d'Israël en 1948, la communauté juive d'Irak comptait près de 137 000 fidèles (dont la moitié vivait dans la capitale, Bagdad). Lorsque la guerre éclata entre Israël et certains pays arabes, l'Irak y prit part et fut le seul État qui refusa de signer les accords de cessez-le-feu et de déposer les armes. À l'intérieur du pays, comme dans la plupart des États du monde arabe, la vie devint extrêmement dure pour les Juifs. Une personne qui souhaitait se rendre en Israël encourait la peine de mort. Les Juifs ne purent plus circuler d'une ville à l'autre à l'intérieur du pays, se faire hospitaliser, leurs enfants aller à l'école. Leur vie fut menacée.

• L'opération Ezra et Ne'hemia
L'État d'Israël, qui connaissait les nouvelles conditions d'existence des Juifs irakiens, chercha par tous les moyens à leur faire franchir la frontière. Entre décembre 1949 et février 1950, 3 000 Juifs y parvinrent, par voie de terre et au péril de leur vie. Cependant, le gouvernement irakien finit par permettre aux Juifs de sortir du pays, à condition qu'ils renoncent à leur citoyenneté irakienne et laissent tous leurs biens derrière eux pour ne jamais revenir : l'opération Ezra et Ne'hemia transféra vers Israël 120 400 Juifs depuis l'Irak dans des avions portant le pavillon américain. À la fin de l'année 1951, il ne restait plus que 9 000 Juifs à Bagdad.
b. La mosaïque culturelle irakienne sous la dictature de Saddam Hussein (1979-2003)
Le parti unique au pouvoir en Irak de 1968 à 2003, le Baas, rejetait l'idée d'un État religieux. Il prônait au contraire la laïcité et l'unité du monde arabe, quelle que soit la religion.

Par l'expression « monde arabe », on entend « arabophone » avec de grands enjeux sous-jacents tels que l'égalité hommes-femmes, le rejet de l'islamisme, la liberté de culte et l'égalité de tous devant la loi (aussi bien le peuple musulman que les minorités religieuses).

En revanche, le Baas exigeait de tous, musulmans et chrétiens, une loyauté totale à la cause nationale arabe. Quant à Saddam Hussein, qui fut le président et dictateur de la République d'Irak de 1979 à 2003, les choses, à ses yeux, étaient toutes simples : la liberté de culte, certes, mais aucune contestation possible à son autorité sous peine d'encourir la peine capitale.

• Saddam Hussein toléra les chrétiens, parce qu'ils n'avaient pas de projet politique
Les chrétiens « bénéficièrent » de la période de la dictature du président Saddam Hussein (1979-2003) durant laquelle ils jouirent de la liberté de culte et virent cesser les persécutions dont ils avaient été victimes par le passé. Saddam Hussein fit même entrer l'un d'entre eux, Tarek Aziz, au gouvernement, dont il fut tour à tour ministre des Affaires étrangères et vice-Premier ministre.

• Le sort réservé aux kurdes

Le traité de Sèvres (10 août 1920), signé entre les Alliés de la Première Guerre mondiale et la Turquie, prévoyait la création d'un Kurdistan autonome dans l'Est de l'Anatolie. Le projet fut abandonné dès 1923. Les Kurdes continuent donc à se soulever. Jusqu'à la fin des années 70, l'essentiel de la rébellion kurde se concentra en Irak.
→ Le 11 mars 1974, Saddam Hussein accorda aux Kurdes de la République d'Irak une relative autonomie ;
→ Cependant, les relations entre les Kurdes et Saddam Hussein finirent par se dégrader : la dictature irakienne décida d'en finir en mettant en place l'opération Anfal dans le but d'éradiquer définitivement le problème. Villes et villages kurdes eurent à subir offensives terrestres, bombardements aériens, destructions systématiques de leur habitat, déportations massives, exécutions sommaires... ;
→ Le 16 avril 1987, le régime fit employer des armes chimiques contre la ville d'Halabja (5 000 civils tués). Au cours de l'opération Anfal, 182 000 kurdes trouvèrent la mort, 100 000 d'entre eux durent fuir vers la Turquie voisine, plus de 3 000 de leurs villages furent détruits.

 
Doc. 2. Les principaux affrontements en Irak

• Le sort réservé aux chiites
Les chiites, pourtant largement majoritaires dans le pays, furent particulièrement sous-représentés par rapport à leur poids réel dans la population. De même, dès son arrivée au pouvoir, le dictateur interdit certaines de leurs fêtes religieuses, notamment celle de l'Achoura

Saddam Hussein échappa à plusieurs tentatives d'assassinat et de renversement du régime. Presque tous furent perpétrés par des organisations secrètes islamistes chiites interdites. En 1982, il échappa à une tentative d'assassinat dans le village chiite de Doujaïl. Les mesures de rétorsion furent féroces : 148 villageois furent assassinés, les propriétés privées des habitants du village furent détruites et un exil de quatre ans fut imposé à ses 14 000 habitants. Pour ce massacre, il fut condamné à mort pour crimes contre l'humanité, le 5 novembre 2006, par le Haut tribunal irakien.
3. La situation héritée de la Guerre du Golfe de 2003
a. La coallition a entraîné l'Irak dans un immense chaos
Depuis la chute du dictateur (2003), le chaos règne dans le pays. La disparition de l'État, qui ne parvient plus à assurer la sécurité de ses concitoyens, a laissé la place aux règlements de compte, à la corruption et à une explosion de violence.

Dans le même temps apparut sur la scène irakienne une dizaine d'organisations islamiques – clandestines ou déclarées, pacifiques ou armées, irakiennes ou transfrontalières – aux appartenances communautaires et ethniques différentes qui, toutes, œuvrent à l'islamisation de l'État irakien.
b. Le sort des chrétiens d'Irak : un avenir bien incertain
« On ne compte plus, à travers le Proche-Orient, les communautés attaquées, les dignitaires religieux assassinés, les églises brûlées, les interdictions professionnelles, de droit ou de fait, dont sont victimes les chrétiens. » (Jacques Julliard, « Persécution de chrétiens - Synode des évêques d'Orient », Le Nouvel Observateur, 14-20 octobre 2010).

L'Irak est l'exemple le plus dramatique de ce phénomène de violences à l'encontre des chrétiens d'Orient. Ce pays, où les chrétiens sont le plus fréquemment et le plus violemment pris pour cibles, a perdu en 9 ans près de 40 % de sa population chrétienne, qui est passée d'un million de membres en 1980 à moins de 650 000 personnes en 2005

Les communautés des villes de Bagdad, Mossoul et Kirkouk sont les premières victimes des assassinats, des enlèvements et des attentats. Les femmes sont obligées de porter le voile sous peine d'être exécutées, converties et mariées de force.

Les dernières guerres américaines en Afghanistan et en Irak, la position partiale des États-Unis dans le conflit israélo-palestinien ont ressuscité le mythe de la guerre sainte (ce que l'on appelle « djihad ») contre les « croisés ». Dans ce contexte, les chrétiens d'Orient, comme au véritable temps des Croisades, passent aux yeux des fondamentalistes islamistes pour des agents des États occidentaux. Les islamistes font souvent l'amalgame entre les chrétiens orientaux et les chrétiens de la coalition occidentale.

• Vers la disparition des chrétiens d'Irak ?
Cette situation de violence et de menace permanente a entraîné un exode massif des Chrétiens irakiens vers des pays proches du monde arabe ainsi que dans l'Union européenne, au Canada, aux États-Unis, dans les pays scandinaves... Décimée, exilée, la communauté des Chrétiens d'Irak n'est plus que l'ombre d'elle-même.

Les Juifs irakiens ne vivent plus en Irak
À la fin de la dictature de Saddam Hussein, il ne restait que 38 Juifs à Bagdad. Plusieurs d'entre eux étaient âgés et vivaient dans une crainte terrible d'être agressés ou tués. Ils n'avaient plus de rabbin et seuls deux d'entre eux connaissaient encore l'hébreu. Bataween, la dernière synagogue de Bagdad encore officiellement en activité, était entourée de murs hauts de trois mètres et de grilles de fer et ne célébrait plus aucun culte.

Aujourd'hui, la communauté juive d'Irak est en voie d'extinction. Seules quelques dizaines de Juifs se trouveraient encore dans ce pays alors que 250 000 Juifs d'origine irakienne vivent en Israël.
c. Le statut des Kurdes et des chiites

Doc. 3. Les Kurdes d'Irak, de la répression à l'autonomie

• Les Kurdes respirent en Irak

288 charniers et fosses communes comportant des corps de Kurdes assassinés durant la dictature de Saddam Hussein ont été mis à jour depuis quelques années. En décembre 2005, la cour pénale internationale de Justice de la Haye a qualifié l'opération Anfal lancée par Saddam Hussein contre la population kurde de « génocide ». La même année, la nouvelle constitution irakienne a reconnu une très large autonomie au Kurdistan irakien.

• Les chiites sont mieux représentés, mais menacés par le terrorisme islamiste sunnite

Sous le régime de Saddam Hussein, les sunnites, minoritaires dans le pays par rapport aux chiites, bénéficièrent de sa protection et occupèrent une bonne partie des postes de pouvoir. Depuis sa disparition et l'arrivée des Américains, ils sont relégués au second plan au profit des chiites et des Kurdes. C'est au tour des sunnites d'être sous-représentés à l'Assemblée. Les chiites, eux, ont fini par accéder au pouvoir en 2005, à l'occasion des élections générales. Ils peuvent désormais pratiquer leurs rites au grand jour. Néanmoins, la haine qui les oppose aux sunnites et réciproquement n'a pas disparu pour autant : ils sont régulièrement frappés par des attentats. En 2005, les islamistes sunnistes ont proclamé contre eux une « guerre totale ».
L'essentiel
L'Irak, tel que nous le connaissons aujourd'hui, a été créé par les Anglais en 1920. Pays majoritairement musulman (à 60 % chiite), il abrite cependant des communautés chrétiennes orientales dont la présence sur cette terre est antérieure à l'Évangélisation de la Mésopotamie, au Premier siècle de notre ère. La communauté juive, qui a été persécutée à la suite de la création de l'État d'Israël, a quasiment disparu aujourd'hui de la terre irakienne. Pourtant, elle aussi y était présente depuis la plus Haute Antiquité.

Terre musulmane à 97 %, l'Irak est le symbole de cet Islam divisé entre branches chiites et sunnites. Haut lieu de l'histoire chiite, l'Irak n'en n'a pas moins vu cette communauté écartée du pouvoir sous la dictature de Saddam Hussein (1979-2003).

L'invasion américaine de 2003 a plongé le pays dans un chaos qui a favorisé la résurgence des haines communautaires musulmanes. Des factions islamistes, sunnites et chiites, sont réapparues et s'en prennent aux chrétiens irakiens qui, faute de pouvoir vivre en paix sur la terre de leurs ancêtres, s'exilent peu à peu vers des terres où leur vie ne se trouve pas en danger.
Pour aller plus loin
Pour aller plus loin, vous pouvez voir le film de Layth Abdulamir, Irak, le chant des absents.
Layth Abdulamir est un musulman chiite du sud de l'Irak qui a passé beaucoup de temps auprès des chrétiens de son pays pour tourner son film sur les communautés religieuses qui le composent.

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