La lutte contre les maladies infectieuses
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En 2011, le film
Contagion
réalisé par Steven Soderbergh traite de la
progression d’un virus mortel alors que la panique
se répand encore plus vite que le virus. En effet, les
maladies infectieuses,
malgré les progrès réalisés,
restent une des plus grandes peurs de l’humanité,
non seulement parce que les épidémies, longtemps
incomprises, ont marqué l’histoire des
sociétés mais aussi parce que les anciennes
maladies infectieuses n’ont pas été
éradiquées et que de nouvelles apparaissent.
Problématique : Comment a évolué la lutte contre les maladies infectieuses depuis Pasteur ?
Problématique : Comment a évolué la lutte contre les maladies infectieuses depuis Pasteur ?
1. Des découvertes décisives au 19e et au
20e siècles
Une maladie infectieuse
est une maladie provoquée par la multiplication
de micro-organismes pathogènes
(bactéries, virus, parasites, champignons, etc.). Si
cette maladie touche une quantité croissante
d’hommes sur un territoire, on parle
d’épidémie, et quand elle
se propage sur un vaste territoire, elle devient une
pandémie.
a. La découverte des microbes au 19e
siècle
L’amélioration de la résolution du
microscope et la mise en œuvre de la
méthode expérimentale
de Claude Bachelard, ont permis de
découvrir les agents pathogènes
responsables des maladies infectieuses.
En effet, dès 1861, Casimir-Joseph Davaine émet l’hypothèse, en étudiant la maladie du charbon des moutons, que ce sont des micro-organismes ou microbes qui sont responsables du déclenchement de ces maladies.
Mais, c’est surtout dans le dernier tiers du 19e siècle que les travaux menés par les fondateurs de la microbiologie que sont Louis Pasteur, qui a démontré l’existence des micro-organismes en étudiant la fermentation du vin et de la bière, et Robert Koch, permettent d’identifier une douzaine d’agents infectieux dont ceux de la tuberculose et du choléra découverts par ce dernier en 1882-1883.
En effet, dès 1861, Casimir-Joseph Davaine émet l’hypothèse, en étudiant la maladie du charbon des moutons, que ce sont des micro-organismes ou microbes qui sont responsables du déclenchement de ces maladies.
Mais, c’est surtout dans le dernier tiers du 19e siècle que les travaux menés par les fondateurs de la microbiologie que sont Louis Pasteur, qui a démontré l’existence des micro-organismes en étudiant la fermentation du vin et de la bière, et Robert Koch, permettent d’identifier une douzaine d’agents infectieux dont ceux de la tuberculose et du choléra découverts par ce dernier en 1882-1883.
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Doc. 1. Portrait de Robert Koch (1843-1910), médecin allemand, lauréat du prix Nobel en 1905 | Doc. 2. Portrait du savant Louis Pasteur (1822-1895) |
b. Les premières victoires
Appliqués à la médecine, les
progrès de la microbiologie donnent naissance
à l’asepsie, une méthode
préventive pour empêcher
l’introduction de microbes dans l’organisme
et à la vaccination.
En effet, le vaccin est une substance préparée à partir de micro-organismes inactivés ou atténués qui, inoculée, permet de protéger contre le microbe, grâce la formation d’anticorps spécifiques qui sont des protéines du sérum sanguin secrétées par les lymphocytes.
Si, de manière empirique, Edouard Jenner avait mis au point le vaccin contre la variole en 1796, ce sont l’isolement et la culture des microbes permettant d’atténuer leur caractère pathogène qui ont permis à Pasteur d’expérimenter avec succès le vaccin contre la rage sur Joseph Meister en 1885.
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Doc. 3. Symptômes de la maladie de la variole provoquant une irruption de pustules sur la peau. Planche médicale tirée du Traite de vaccination de Luigi Sacco, Milan, 1809 | Doc. 4. Docteur E. Jenner procédant à l'inoculation variolique sur un enfant en 1796, Le Petit Journal, janv. 1901 |
c. La révolution des antibiotiques au 20e
siècle
Jusque dans les années 1930, la médecine
était impuissante face aux maladies
bactériennes. En effet, c’est en
1928 que Fleming découvre un
champignon microscopique capable de synthétiser
une substance qui bloque le développement du
staphylocoque qu’il appelle pénicilline.
Mais c'est en 1941 que deux savants de l’Université d’Oxford, Ernst Boris Chain et Howard Florey découvrent comment utiliser la pénicilline pour détruire les micro-organismes dans un corps vivant. D’autres antibiotiques seront découverts par la suite permettant la guérison de certaines maladies infectieuses.
Mais c'est en 1941 que deux savants de l’Université d’Oxford, Ernst Boris Chain et Howard Florey découvrent comment utiliser la pénicilline pour détruire les micro-organismes dans un corps vivant. D’autres antibiotiques seront découverts par la suite permettant la guérison de certaines maladies infectieuses.
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Doc. 5. Alexandre Fleming (1881-1955), biologiste britannique qui a découvert la pénicilline en 1928 | Doc. 6. Pénicilline, emballage original, 1950 |
2. Les acteurs de la lutte contre les maladies
infectieuses
a. Les laboratoires de recherche
Ce lieu de travail des chercheurs est aussi un lieu de
production de vaccins. Par exemple,
l’Institut Pasteur
a joué et joue encore un rôle essentiel dans
la lutte contre les maladies infectieuses. Fondé
en 1888 grâce
à une souscription internationale, il finance ses
travaux de recherche avec son activité
commerciale, à savoir la vente de vaccins. Cette
fondation privée à but lucratif, reconnue
d’utilité publique, a par ailleurs
essaimé à travers le monde, avec
32 établissements répartis sur les 5
continents qui forment le réseau des Instituts Pasteur et
associés.
b. Les firmes pharmaceutiques
Entre 1880 et la Seconde Guerre mondiale, la pharmacie
s’est transformée avec la production de
médicaments « prêts à
l’emploi » vendus en grande
quantité par une industrie chimique en expansion.
Par exemple, l’Aspirin commercialisé en
1899 a fait la fortune
de Bayer qui en a déposé le brevet aux
États-Unis.
Par ailleurs, le criblage moléculaire qui consiste en l’exploration systématique des molécules afin d’identifier leurs effets thérapeutiques, a permis la mise sur le marché de nouveaux antibiotiques par les firmes pharmaceutiques.
Par ailleurs, le criblage moléculaire qui consiste en l’exploration systématique des molécules afin d’identifier leurs effets thérapeutiques, a permis la mise sur le marché de nouveaux antibiotiques par les firmes pharmaceutiques.
c. Les États
Si les progrès médicaux sont liés
à ceux de l’hygiène ou de
l’alimentation, ils sont également
favorisés par les États.
En effet, les travaux d’urbanisme font reculer certaines maladies dès la fin du 19e siècle. Par ailleurs, le développement de la vaccination s’appuie sur des politiques de santé publique qui ne sont adoptées en France que sous la IIIe République, notamment avec la loi relative à la santé publique de 1902 qui fixe une liste de maladies qui doivent être déclarées et rend obligatoire le vaccin contre la variole, sans oublier l’éducation sanitaire dévolue à l’école républicaine.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’émergence de l’État-providence permet une prise en charge médicale de masse et la mise en œuvre d’une politique d’action sociale. Enfin, en 1942, c’est l’intervention de l’administration américaine, en collaboration avec de grandes firmes telles que Merck ou Pfizer, qui a permis une production industrielle de la pénicilline. En effet, les quantités obtenues sont destinées aux soldats américains afin de leur éviter de mourir de gangrène gazeuse durant la Seconde Guerre mondiale.
En effet, les travaux d’urbanisme font reculer certaines maladies dès la fin du 19e siècle. Par ailleurs, le développement de la vaccination s’appuie sur des politiques de santé publique qui ne sont adoptées en France que sous la IIIe République, notamment avec la loi relative à la santé publique de 1902 qui fixe une liste de maladies qui doivent être déclarées et rend obligatoire le vaccin contre la variole, sans oublier l’éducation sanitaire dévolue à l’école républicaine.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’émergence de l’État-providence permet une prise en charge médicale de masse et la mise en œuvre d’une politique d’action sociale. Enfin, en 1942, c’est l’intervention de l’administration américaine, en collaboration avec de grandes firmes telles que Merck ou Pfizer, qui a permis une production industrielle de la pénicilline. En effet, les quantités obtenues sont destinées aux soldats américains afin de leur éviter de mourir de gangrène gazeuse durant la Seconde Guerre mondiale.
3. La lutte contre les maladies infectieuses au 20e
siècle
a. La coopération internationale
Après la Seconde Guerre mondiale, à la
mondialisation des maladies infectieuses, répond
la mondialisation de la lutte avec la création de
l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) en 1948. Cette institution
spécialisée de l’ONU subventionne et
coordonne la lutte contre les maladies infectieuses en
menant des campagnes de vaccination et en organisant un
réseau mondial de veille sanitaire avec
signalement de « flambées » pour
certaines maladies comme le choléra.
Ses réussites sont indéniables, puisque la mise en œuvre en 1974 du PEV (Programme élargi de vaccination) qui préconise d’étendre la vaccination à 6 maladies meurtrières dans la petite enfance (tuberculose, poliomyélite, tétanos, diphtérie, coqueluche, rougeole) a permis de faire baisser la mortalité. La rougeole est passée de 733 000 décès en 2000 à 164 000 en 2008. L’OMS obtient aussi l’éradication de la variole en 1979.
L’OMS collabore étroitement avec les ONG. Il se retrouve au sein du groupe international de pilotage de la vaccination contre la méningite et que s’appuie sur ces ONG dans les opérations d’urgence.
Mais les succès rencontrés dans la lutte contre les maladies infectieuses sont à relativiser. En effet, il existe de fortes différences régionales car la première cause de mortalité dans les pays en développement est due aux maladies virales. L’Afrique est le continent où le taux de mortalité infantile est le plus élevé. Insécurité sanitaire et niveau de développement sont donc liés (absence d’eau potable, carences alimentaires, etc.). Le SIDA, apparu dans le Nord, s’y est transformé en maladie chronique grâce au progrès thérapeutiques, mais il est devenu un fléau en Afrique australe d'autant plus que ce sont les populations les plus productives qui sont les plus touchées. On parle de transition épidémiologique pour les pays développés c’est-à-dire le passage d’une mortalité élevée due aux maladies infectieuses à une mortalité faible liée aux maladies chroniques et dégénératives.
Mais cette opposition est à nuancer puisque des maladies émergentes et ré-émergentes touchent les populations du Nord et celles du Sud. En effet, d’autres facteurs expliquent les épidémies : l’intensification des échanges avec le développement du tourisme international, la transformation des écosystèmes, l’explosion urbaine, les difficultés de l’OMS à faire respecter le règlement sanitaire international et sa mauvaise gestion de certaines pandémies comme celles de la grippe A (H1N1).
L’homme joue donc un rôle dans l’émergence ou la ré-émergence des maladies infectieuses par ses activités. Si on a longtemps pensé que l’on pouvait éviter les pandémies en limitant les épidémies et que les antibiotiques pouvaient détruire toutes les espèces microbiennes, le retour des maladies infectieuses, qu’elles soient émergentes (infections VIH) ou ré-émergentes (choléra), fait craindre de nouvelles pandémies (grippe aviaire H5N1).
Ses réussites sont indéniables, puisque la mise en œuvre en 1974 du PEV (Programme élargi de vaccination) qui préconise d’étendre la vaccination à 6 maladies meurtrières dans la petite enfance (tuberculose, poliomyélite, tétanos, diphtérie, coqueluche, rougeole) a permis de faire baisser la mortalité. La rougeole est passée de 733 000 décès en 2000 à 164 000 en 2008. L’OMS obtient aussi l’éradication de la variole en 1979.
L’OMS collabore étroitement avec les ONG. Il se retrouve au sein du groupe international de pilotage de la vaccination contre la méningite et que s’appuie sur ces ONG dans les opérations d’urgence.
Mais les succès rencontrés dans la lutte contre les maladies infectieuses sont à relativiser. En effet, il existe de fortes différences régionales car la première cause de mortalité dans les pays en développement est due aux maladies virales. L’Afrique est le continent où le taux de mortalité infantile est le plus élevé. Insécurité sanitaire et niveau de développement sont donc liés (absence d’eau potable, carences alimentaires, etc.). Le SIDA, apparu dans le Nord, s’y est transformé en maladie chronique grâce au progrès thérapeutiques, mais il est devenu un fléau en Afrique australe d'autant plus que ce sont les populations les plus productives qui sont les plus touchées. On parle de transition épidémiologique pour les pays développés c’est-à-dire le passage d’une mortalité élevée due aux maladies infectieuses à une mortalité faible liée aux maladies chroniques et dégénératives.
Mais cette opposition est à nuancer puisque des maladies émergentes et ré-émergentes touchent les populations du Nord et celles du Sud. En effet, d’autres facteurs expliquent les épidémies : l’intensification des échanges avec le développement du tourisme international, la transformation des écosystèmes, l’explosion urbaine, les difficultés de l’OMS à faire respecter le règlement sanitaire international et sa mauvaise gestion de certaines pandémies comme celles de la grippe A (H1N1).
L’homme joue donc un rôle dans l’émergence ou la ré-émergence des maladies infectieuses par ses activités. Si on a longtemps pensé que l’on pouvait éviter les pandémies en limitant les épidémies et que les antibiotiques pouvaient détruire toutes les espèces microbiennes, le retour des maladies infectieuses, qu’elles soient émergentes (infections VIH) ou ré-émergentes (choléra), fait craindre de nouvelles pandémies (grippe aviaire H5N1).
b. Des maladies infectieuses émergentes : le
SIDA
Le VIH-1 transmis par le
sang et les relations sexuelles est identifié en
1983 par
l’Institut Pasteur. Il est responsable de la
pandémie actuelle de SIDA présente sur tous les
continents. La maladie est apparue au tournant des
années 1980
dans les grandes villes des États-Unis. Cependant,
les porteurs du VIH et les malades du SIDA sont surtout
situés dans les pays en
développement avec des nuances entre des pays
émergents tels que le Brésil qui produit
des génériques depuis 1996 et les
PMA d’Afrique subsaharienne où les
populations ont difficilement accès au
dépistage par manque de moyens,
d’infrastructures médicales,
d’instruction, etc. Et, si le pic de la
pandémie semble dépasser, la situation
reste variable car l’infection explose en Europe
orientale et en Asie centrale.
c. Des maladies infectieuses
ré-émergentes : le choléra
La réapparition de certaines maladies
s’explique par une résistance aux
médicaments : 440 000 nouveaux cas
de tuberculose « multirésistante » ont
été signalés en 2010 selon
l’OMS. Cette maladie ré-émerge en
France révélant des
inégalités sociales (immigrés
clandestins).
La diffusion des agents pathogènes antibio-résistants dans le monde est due à l’utilisation inappropriée des antibiotiques (par exemple, pour des infections virales) et par son utilisation dans l’agroalimentaire. L’apparition de souches résistantes aux antibiotiques nécessite de trouver sans cesse de nouveaux médicaments. Or, les grandes firmes pharmaceutiques se sont retirées des marchés jugés peu lucratifs et la détention de brevets empêche la diffusion d’un savoir dans les pays pauvres.
Le choléra est resté confiné en Inde jusqu’en 1817, date de la première pandémie, et toutes les pandémies qui ont suivi depuis sont aussi parties d’Asie. Elles progressent de plus en plus rapidement avec l'évolution du système des transports. La France a été touchée par plusieurs vagues en 1832-1833, 1849 et en 1854 qui ont provoqué la mort de 500 000 personnes.
Cette maladie diarrhéique est due à des bactéries appartenant aux groupes O1 et O139 de l’espèce Vibrio cholerae, observée par Pacini en 1854, mais isolé par Koch en Égypte. La bactérie Vibrio Cholerae du sérogroupe O1 et du biotype El Tor est responsable de la 7e pandémie de choléra qui sévit en 2012 sur tous les continents et l’Afrique est particulièrement touchée en raison des conditions de vie des populations. Par exemple, l’épidémie de choléra qui sévit au Cameroun depuis 2004 est née à Douala, dans le quartier populaire de Bépanda, d’un puits pollué situé entre une fosse d’aisance et une porcherie.
La transmission se fait par absorption d’eau et d’aliments contaminés. Les mesures d’hygiène générale sont essentielles dans la lutte contre le choléra même si un vaccin existe car celui-ci ne protège pas contre la maladie sur le long terme.
La diffusion des agents pathogènes antibio-résistants dans le monde est due à l’utilisation inappropriée des antibiotiques (par exemple, pour des infections virales) et par son utilisation dans l’agroalimentaire. L’apparition de souches résistantes aux antibiotiques nécessite de trouver sans cesse de nouveaux médicaments. Or, les grandes firmes pharmaceutiques se sont retirées des marchés jugés peu lucratifs et la détention de brevets empêche la diffusion d’un savoir dans les pays pauvres.
Le choléra est resté confiné en Inde jusqu’en 1817, date de la première pandémie, et toutes les pandémies qui ont suivi depuis sont aussi parties d’Asie. Elles progressent de plus en plus rapidement avec l'évolution du système des transports. La France a été touchée par plusieurs vagues en 1832-1833, 1849 et en 1854 qui ont provoqué la mort de 500 000 personnes.
Cette maladie diarrhéique est due à des bactéries appartenant aux groupes O1 et O139 de l’espèce Vibrio cholerae, observée par Pacini en 1854, mais isolé par Koch en Égypte. La bactérie Vibrio Cholerae du sérogroupe O1 et du biotype El Tor est responsable de la 7e pandémie de choléra qui sévit en 2012 sur tous les continents et l’Afrique est particulièrement touchée en raison des conditions de vie des populations. Par exemple, l’épidémie de choléra qui sévit au Cameroun depuis 2004 est née à Douala, dans le quartier populaire de Bépanda, d’un puits pollué situé entre une fosse d’aisance et une porcherie.
La transmission se fait par absorption d’eau et d’aliments contaminés. Les mesures d’hygiène générale sont essentielles dans la lutte contre le choléra même si un vaccin existe car celui-ci ne protège pas contre la maladie sur le long terme.
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Doc.7. Les maladies infectieuses dans le monde |
L'essentiel
Si les progrès réalisés depuis
Pasteur ont pu faire penser
à l’éradication des
maladies infectieuses, le retour actuel de ces
maladies rendent la coopération internationale et
l'implication des populations de plus en plus
nécessaires. Dans un monde globalisé,
touché par une grave crise économique et
sociale, la lutte doit être individuelle et
collective.
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