Partis politiques et mobilisation électorale- Première- SES - Maxicours

Partis politiques et mobilisation électorale

Objectif
  • Comprendre les techniques politiques pour mobiliser l'électorat.
Points clés
  • Dans leur conquête du pouvoir, les partis politiques cherchent à mobiliser au maximum l’électorat.
  • Ils utilisent différentes stratégies qui aujourd’hui sont relayées par les médias et les nouveaux moyens de communications numériques. Mais l’influence des partis est réduite par la crise de confiance qu’ils traversent.

Quelles stratégies les partis politiques mettent-ils en œuvre pour gagner les élections et gouverner ? Est-ce bien efficace aujourd’hui ?

1. Comment les partis politiques cherchent-ils à mobiliser l'électorat ?
a. Les moyens traditionnels

Les partis politiques sont des organisations dont le but est de répondre aux attentes des citoyens pour se faire élire. Ces partis diffusent une « offre » politique qui doit être capable de satisfaire une majorité de citoyens et d’emporter leurs suffrages.
Les partis vont alors chercher à politiser les citoyens, c'est-à-dire les amener à développer un intérêt pour la politique. Pour cela, ils disposent de moyens utilisés depuis le XIXe siècle avec l’apparition du suffrage universel :

  • le programme électoral rassemble les propositions du parti ;
  • les réunions publiques (meetings) sont relayées par les médias ;
  • l’affichage et les tracts sont utilisés pour faire passer les messages et slogans électoraux ;
  • la mobilisation des militants ou simples sympathisants est organisée (distribution de tracts, faire du porte à porte, travail de logistique et d’organisation, collecte de fonds…) ;
  • des manifestations contre le pouvoir en place sont également mises en place.

Les partis politiques ont également besoin de financement. En France, l'aide financière provient essentiellement des :

  • cotisations des adhérents ;
  • dons (dans la limite de 7 500 € par an et par personne). Les dons des entreprises sont interdits ;
  • fonds publics en fonction des résultats obtenus aux élections législatives (au moins 1 % des suffrages dans au moins 50 circonscriptions). Les dépenses pour les frais électoraux sont remboursées en partie si le candidat obtient au moins 5 % des suffrages.
b. De nouveaux modes d'expression

Les partis politiques ont besoin d’une meilleure visibilité aujourd’hui et sont mis en concurrence permanente. Les nouveaux moyens de communication leur permettent ainsi d’alimenter l’actualité politique en permanence :

  • les partis ont tous un site internet qui leur permet de présenter leurs actions, leur programme et de lancer des débats ;
  • les hommes politiques eux-mêmes ont souvent leur propre site internet, blog et sont souvent présents sur les réseaux sociaux type Facebook et Twitter. Ces informations qu'ils émettent sont souvent reprises par les grands médias pour faire l’actualité politique (petites phrases « assassines », polémiques…) ;
  • l’organisation d’élections primaires, pour la désignation d’un candidat à l’élection présidentielle, largement médiatisées, permettent de donner une forte impulsion à la campagne du candidat choisi (ce fut le cas pour François Hollande en 2012).

Ces nouveaux moyens de communication permettent de lancer les partis à l’assaut de la démocratie participative ou au moins délibérative pour mieux impliquer les citoyens. Donald Trump, en 2016, a également mené une campagne réussie sur les réseaux sociaux.

2. Les limites de l'action des partis politiques
a. Une relative désaffection

Les partis politiques peinent à mobiliser des militants désormais, sauf en cas de forte médiatisation d’un candidat ou d’un parti (l’UMP gagna beaucoup de militants en 2007 comme le Front National et le Parti de Gauche en 2012) mais cela n’est souvent que transitoire.

Il faut, pour cela, distinguer les militants actifs de ceux qui ne font qu’adhérer au parti. Ces militants actifs sont moins nombreux et mobilisés qu’auparavant. Les deux grands partis français, l’UMP et le PS, ne totalisent, à eux deux, qu’entre 300 000 et 400 000 adhérents ; les Verts que 9 000 environ. Les chiffres exacts peinent à être dévoilés par les partis car leur rapport de force en dépend (certains comptabilisent des militants même s’ils ne sont pas à jour du paiement de leurs cotisations…).

b. Une crise de confiance ?

Près de 4 français sur 10 déclarent être peu ou pas du tout intéressés par la politique en général et la désaffection des urnes à certaines élections le laisse fortement paraître (le taux d’abstention aux élections législatives de 2007 était de 40 %).

La méfiance vis-à-vis du personnel politique était encore plus forte en 2011. Plus de 70 % des français déclaraient que les dirigeants politiques français leur semblaient plutôt corrompus ! L’abstentionnisme, la volatilité électorale, la désaffection des grands partis et le vote extrémiste sont des symptômes de cette crise de confiance qui est aussi le symbole d’une crise de la démocratie représentative.
Les citoyens veulent du parler « vrai », que les hommes politiques s’intéressent à leurs soucis quotidiens et soient moins coupés des réalités.

La montée de l’individualisme et de l’immédiateté de la satisfaction des désirs dans une société de consommation, sont aussi des explications à ces phénomènes.

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