L'entreprise en tant qu'organisation- Première- SES - Maxicours

L'entreprise en tant qu'organisation

Objectif
  • Connaitre le rôle des entreprises.
  • Comprendre son modèle.
Points clés
  • L’entreprise est une organisation qui cherche à être efficace et où s’est donc développée une certaine rationalité. Cette rationalité la conduit à s’organiser de manière bureaucratique.
  • Mais ces organisations ont des limites qui génèrent des effets pervers. La gouvernance des entreprises est en question aujourd’hui, quelle doit être la place et les relations des différentes parties prenantes (salariés, managers et détenteurs du capital) ?

Les formes d’organisation et de direction des entreprises ont beaucoup évolué ces dernières années. Quels en sont les enjeux et les limites ?

1. L'entreprise est une institution centrale
a. Pourquoi a-t-on recours aux entreprises ?

La théorie économique explique la nécessité de créer des entreprises face aux coûts de transaction du marché. Le marché amène une coordination par les prix alors que la firme crée une coordination administrative, hiérarchique.
Ce type d’organisation sera préféré s’il est moins coûteux pour les agents économiques.

En effet, le marché induit des coûts de transaction parmi lesquels on peut citer :

  • les coûts d’information : sur les différents prix, services associés, qualité… mais aussi sur les partenaires de l’échange (sont-ils fiables ?),
  • les coûts de négociation,
  • les coûts liés au contrôle et à la surveillance (les agents respectent-ils bien le contrat… ?).

Une entreprise est une organisation dans le sens où elle :

  • rassemble des individus liés par un but, des valeurs communes et qui mettent leurs moyens en commun,
  • est coordonnée par une structure hiérarchique et des règles formelles (les contrats par exemple),
  • recherche l’efficacité.

Les entreprises sont des acteurs essentiels des sociétés modernes du point de vue économique (la production) mais aussi social (elles produisent des normes et des valeurs, organisent la vie des individus…) et politique (elles influencent les décisions publiques).

 

b. Une recherche d'efficacité

Les entreprises sont des organisations rationnelles. La rationalité peut se définir comme la recherche du meilleur moyen pour arriver à ses fins. L’entreprise est rationnelle car elle met en œuvre des procédures pour maximiser ses bénéfices (en limitant ses coûts de production). Cette recherche d’efficacité va se retrouver dans son organisation de la production (travail à la chaîne…), administrative (hiérarchie, circulation de l’information…) ou encore financière (intérêts d’emprunt, placements financiers…).

La rationalisation des activités de l’entreprise se retrouve au XVIIe siècle avec la généralisation de la comptabilité par exemple ou dans les organisations tayloro-fordiennes du travail dès la fin du 19e siècle.

Taylor rend l’organisation du travail plus productive en :

  • divisant horizontalement le travail (parcellisation des tâches),
  • divisant verticalement le travail (entre tâches d’exécution et de conception) et en mettant en place le chronométrage,
  • payant les salaires à la tâche effectuée.
2. Le modèle bureaucratique
a. Principes et mise en oeuvre

La plupart des entreprises sont des organisations calquées sur le modèle bureaucratique. Max Weber décrit ce type d’organisation comme la plus adaptée au monde moderne car elle est la plus à même d’y être légitime grâce à ses règles formelles établies par le droit.

On peut donner comme caractéristiques principales de la bureaucratie :

  • des règles précises à suivre, des procédures standardisées à respecter et une hiérarchie claire (organigramme),
  • un recrutement lié aux compétences (diplômes) et non pas soumis à une quelconque désignation ou élection,
  • le pouvoir est lié à des fonctions, un savoir-faire clairement établi,
  • l’organisation est impersonnelle, ce sont des postes, des règles ou des relations établies par l’organisation et non pas liées à une personne.

Ainsi l’organisation assure sa pérennité et son bon fonctionnement même en cas de défection de certains de ses membres.
La bureaucratie met ainsi en avant plutôt le système que l’homme. Dans le fordisme par exemple, l’organisation de la production s’inspire de ces principes : les produits et les procédures de production sont standardisés, les tâches sont simples et répétitives pour accélérer les cadences. L’ouvrier doit fixer son rythme sur celui du convoyeur (travail à la chaîne).

Doc 1 : Travail à la chaîne
b. Limites

La bureaucratie peut se révéler une organisation inefficace dans certains cas car :

  • la rigidité des procédures et des règlements empêche une forte réactivité, l’innovation et la prise de risque au profit d’une certaine routine,
  • il y a un éloignement des dirigeants de la réalité et des conditions de travail des salariés,
  • la circulation de l’information peut être mauvaise (elle est bloquée à certains niveaux hiérarchiques pour renforcer leur pouvoir) et cela fait prendre de mauvaises décisions même si elles semblent rationnelles,
  • les salariés peuvent rejeter des conditions de travail qui leur semblent inhumaines.

Pour certains (comme Herbert Simon) la rationalité des agents ne peut être que limitée. En effet, face à l’incertitude et une information incomplète, l’agent économique ne recherche pas forcément la solution optimale mais la première qui lui apporte satisfaction. Ainsi, l’efficacité de ses décisions peut être moindre car il suit des routines, des habitudes de comportement plutôt que l’innovation.

3. Gouvernance et gestion des entreprises

La gouvernance des entreprises désigne la manière dont s’articulent les rapports au sein de ces organisations et les liens qu’elles entretiennent avec l’environnement social, juridique et économique. Cette gouvernance est marquée par des conflits liés à des intérêts divergents. La gouvernance actuelle tourne surtout autour des propriétaires de l’entreprise qui sont aujourd’hui majoritairement des actionnaires dans les grandes firmes.

Les dirigeants de l’entreprise peuvent être en conflit avec les détenteurs du capital (ici les actionnaires). Les actionnaires peuvent être trop gourmands sur les dividendes au risque de pénaliser les investissements futurs et déstabiliser les relations sociales au sein de l’entreprise vis-à-vis des salariés.
Inversement, certains dirigeants ne se préoccupent pas assez des résultats de l’entreprise car ils sont peu intéressés par sa réussite. Ils vont privilégier une rentabilité immédiate pour faire augmenter leurs revenus sans prendre assez de risques pour le développement à long terme de l’entreprise. C’est le problème des technostructures créées dans les grands groupes.

Des tensions existent aussi entre les actionnaires et les salariés qui réclament des salaires plus élevés alors que les actionnaires augmentent la part de leurs dividendes. La résolution de ce problème peut passer pour certains dans l’actionnariat salarié. Les salariés seront alors intéressés à la rentabilité de l’entreprise mais le nombre d’entreprise pratiquant ce genre de politique reste marginal.

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