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Montage sonore

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Objectif :
Décrire l'évolution générale des techniques du montage sonore au cinéma en donnant une idée des conséquences pratiques et esthétiques qui l'ont accompagné ; Distinguer le montage sonore des deux autres opérations qui lui ressemblent le plus : le montage image et le mixage.
« Le chanteur de jazz » réalisé en 1927 par Alan Crosland est considéré comme le premier film parlant de l'histoire du cinéma. Même si le film compte très peu de dialogues (sa nouveauté réside essentiellement dans l'enregistrement de quelques chansons sur disque diffusées de façon synchrone pendant qu'Al Jolson les interprète à l'image), il va ouvrir la voie à des expérimentations sur le traitement de la parole au cinéma. La conception du 7e art envisagé comme langue universelle sera révisée, au regret de nombreux cinéastes.

Le développement sonore va reposer sur l'élaboration d'un matériel approprié requérant des connaissances et des compétences nouvelles. Le montage devenu plus complexe (puisqu'il faut prendre en compte à la fois le son et le son par rapport à l'image) va alors exiger la participation de techniciens spécialisés. Les cinéastes vont ainsi progressivement déléguer leur pouvoir sur le montage à des monteurs.
1. Montage-image, montage-son et mixage
C'est donc l'apparition du sonore au cinéma qui a favorisé l'émergence des spécialistes du montage : les monteurs. Aujourd'hui, et surtout depuis les années 70 en ce qui concerne la France, l'opération de montage se partage entre les monteurs-image et les monteurs-son (chaque discipline ayant son chef-monteur et ses assistants). Il faut savoir que le chef-monteur image supervise la totalité des montages (il est le coordinateur de l'ensemble des réalisations). Par ailleurs, il reste responsable des dialogues (de la parole) et de la musique (en collaboration étroite avec le musicien si la musique est originale) qui ne font pas partie des sons proprement dits.

Tous les sons, musiques et paroles non comprises, constituent la matière première du monteur-son. Ils peuvent être enregistrés sur le lieu du tournage (en son direct si l'enregistrement se fait pendant que filme la caméra), mais aussi bien ailleurs (sons d'ambiance etc.) : le rôle de l'ingénieur du son est alors déterminant. Ils peuvent aussi être produits artificiellement (grâce au bruitage) ou directement sélectionnés dans des sonothèques.

Le mixage est une des dernières opérations du montage. Le montage-son, le montage des voix et de la musique se présentent, lorsqu'ils sont terminés, sous forme de bandes. Le mixage les enregistre sur une seule bande avec les nuances nécessaires (de volume par exemple) pour donner à l'ensemble de la bande-son la qualité exigée par le réalisateur (l'homogénéité et la fluidité des sons sont souvent recherchées, mais des cinéastes comme Jean-Luc Godard ont su imposer leur singularité).
Il faut ensuite repiquer cette bande sur la piste optique de la pellicule. Un pré-mixage peut s'avérer nécessaire si les sources sont plurielles. On mixe alors mixer l'ensemble des sons de même catégorie sur une bande (les voix avec les voix, la musique avec la musique, les bruits qui se ressemblent entre eux, etc.).

Aujourd'hui la plupart de ces opérations sont facilitées par l'utilisation d'un matériel performant. Les bandes-son actuelles ne peuvent être comparées à celles que l'on était en mesure d'établir il y a une trentaine d'années. Mais ces progrès ne vont pas sans quelques dangers : forte est la tentation d'en faire toujours plus et de saturer inutilement ces bandes-sons.

2. De la piste optique au magnétique (méthodes)
Les premiers enregistrements sonores au cinéma sont réalisés sur la piste optique de la pellicule. Cela nécessite un matériel encombrant qui bride la liberté créatrice des cinéastes. Il faut aussi équiper la table de montage d'un lecteur-son optique qui permettra de visualiser les vibrations du son. Ce dernier est alors enregistré sur la pellicule négative que l'on fait ensuite développer pour obtenir la positive-son, une bande de 35 mm en grande partie transparente avec seulement 2,5 mm « imprimés » consacrés à la piste sonore. Il est alors possible de procéder au montage sonore, sur le modèle du montage des images.

On parle de montage optique car cette opération a exigé une transformation des vibrations sonores en traces optiques. Cette méthode a régné jusqu'aux années 1950. Le montage des images et des sons était réalisé l'un avec l'autre, étape par étape (paroles, bruits, musique etc.). Comme ces bandes-son optiques s'usaient et se rayaient facilement avec les manipulations successives, elles étaient envoyées au laboratoire pour obtenir les reproductions en négatif de ces montages positifs. Ensuite étaient tirés des positifs nets prêts pour le mixage à partir des originaux.

A partir des années 50, le montage sonore change radicalement avec l'apparition des bandes magnétiques. On enregistre le son sur piste magnétique 6,25 ou un quart de pouce (ce qui nécessite un matériel plus léger pour encourager un cinéma plus mobile), puis on le repique sur bande magnétique 16 ou 35 mm utilisable à la table de montage.
L'enthousiasme provoqué par ces nouvelles facilités d'emploi du matériel (seuls un perchman et un ingénieur du son sont nécessaires) est nuancé par une rapide usure des bandes et une qualité sonore sensiblement inférieure et moins pure (des variations d'alimentation pouvant causer de lourds dégâts). Certains accidents sonores sont corrigés en sonothèque grâce à la post-synchronisation.

L'apparition du son dolby, qui permet de réduire les bruits de fond, a largement contribué à l'amélioration de la qualité des bandes-son du cinéma. Les salles étaient alors équipées et les équipes de techniciens de plus en plus spécialisées. Le son dolby a bouleversé les possibilités du mixage. Avec une netteté inédite, chacune des sources sonores pouvait se faire entendre et être lue sans parasiter les autres. Tous les sons cohabitaient sans le moindre effet de saturation.

La synchronisation est une étape importante du montage : elle établit une correspondance entre la bande-image et la bande-son d'une séquence. La synchronisation des rushes intervient après le repiquage de la bande un quart de pouce sur la bande magnétique 35 mm (pour le format standard). On place la pellicule photographique dans le bras enrouleur en la fixant dans la synchroniseuse (qui empêchera un décalage entre l'image et le son).

La bande défile jusqu'à localisation du premier photogramme où apparaît la claquette (qui donne le clap) fermée. Ce point est signé d'une croix au crayon. On cherche ensuite le son correspondant sur la bande magnétique (le clap) et on le marque lui aussi. Les deux marques sont placées sur la même ligne : l'image et le son du rush sont synchrones (si un choix de montage implique une coupe de la bande-image, la bande-son est coupée au même endroit, la longueur des deux bandes doit être identique). L'opération est réalisée sur tous les rushes pour en préparer le montage.

L'essentiel

Le montage sonore concerne tous les sons d'un film exceptés la musique et les dialogues. Il se distingue du montage-image et précède le mixage. Il a d'abord été réalisé sur des pellicules photographiques grâce à une transformation des vibrations sonores en vibrations optiques : on parle de montage optique. Cette méthode fut abandonnée dans les années 1950 avec l'apparition des premières bandes magnétiques qui ont donné une plus grande souplesse au traitement du son au cinéma.

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