Mesurer la croissance et le développement
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- Comprendre la notion de PIB et PIB/habitant.
- Connaitre les indicateurs qui mesurent le développement.
- La croissance mesurée à l'aide du PIB et du PIB/habitant a montré ses limites pour rendre compte de l'évolution du bien-être dans les sociétés, et ce d'autant qu'est posée la question de la finalité de la croissance. Une problématique du développement tente de répondre à ces insuffisances.
- Pour mesurer les progrès réalisés en matière de développement, le PNUD a élaboré des outils qui, quoique sans doute perfectibles, aident à saisir et à mesurer une réalité multidimensionnelle et complexe : l'IDH, l'ISDH et l'IPH.
La problématique de la croissance repose sur l'idée que l'accroissement des richesses disponibles et du niveau de vie est au cœur de l'amélioration du bien-être. Les statisticiens ont forgé des outils pour mesurer la production de richesses dans le cadre des systèmes de comptabilité nationale.
Le PIB est égal à la somme des
valeurs ajoutées produites (calculées
au niveau d'une entreprise en retranchant le montant
des consommations intermédiaires du chiffre
d'affaires réalisé) par les
entreprises résidant sur le territoire national
quelle que soit leur nationalité.
La croissance économique se calcule donc
à partir du taux de croissance du PIB.
Pour avoir une idée plus précise de
l'enrichissement d'une société, on peut
calculer le taux de croissance du PIB/habitant
qui nous renseigne sur le niveau de vie moyen d'un
pays.
Pourtant cette méthode n'est pas sans
limite.
Tout d'abord, le PIB est un indicateur incomplet. Il ne
prend pas en compte l'économie
souterraine : production domestique,
économie au noir, économie
criminelle...
De plus, certains économistes soulignent
l'intérêt du produit national brut (PNB)
qui se calcule en ajoutant au PIB le solde des revenus
reçus de l'étranger et versés
à l'étranger.
Le PIB apparaît aussi comme un indicateur
imparfait. La croissance du PIB ne rend pas bien
compte de l'évolution qualitative des biens
produits : une automobile aujourd'hui a peu en
commun avec les automobiles du début du
XXe siècle. De plus,
l'activité économique produit des effets
non prévus (les externalités) qui peuvent
causer des nuisances (bruit...) ou dégrader
l'environnement (pollution...). Paradoxalement, ces
effets peuvent stimuler la croissance du fait des
activités réparatrices qu'ils
suscitent.
En outre, on peut contester cette logique. Ainsi une
médecine inefficace générant de
nombreux actes médicaux serait-elle
« meilleure » pour la croissance
qu'une médecine efficace soignant les patients
avec peu d'actes ?
Enfin, le PIB/habitant n'est qu'une moyenne qui peut
cacher des situations diverses, de la
répartition la plus égalitaire à
une situation d'extrême inégalité
où une petite élite très riche
cohabite avec une grande masse de miséreux.
La croissance n'est donc pas nécessairement
synonyme d'augmentation du bien-être. Cela incite
à l'élaboration d'une nouvelle
problématique : celle du
développement.
Pour le Programme des Nations-Unies pour le
Développement (PNUD), « le
développement humain vise à
accroître les capacités humaines et
à élargir les choix et les
opportunités pour que chacun puisse vivre, dans
le respect, une vie digne de ce nom »
(Rapport sur le développement humain,
2000). Le développement est donc un
phénomène multidimensionnel autant
social et politique qu'économique.
L'économie est conçue comme un moyen au
service de l'homme.
La difficulté est donc de mesurer un
phénomène qualitatif à l'aide
d'indicateurs. Tout en appuyant son analyse sur des
masses d'indicateurs chiffrés, le PNUD a
construit trois indicateurs spécifiques.
Il agrège, en les pondérant, trois sous-indicateurs qui évaluent :
- la longévité mesurée par l'espérance de vie à la naissance ;
- le niveau d'instruction, l'accès au savoir lui-même objet d'un indicateur composite agrégeant pour 2/3 le taux d'alphabétisation des adultes et pour 1/3 le nombre moyen d'années d'études ;
- le standard de vie, le niveau de revenu par habitant mesuré par le PIB réel/habitant (en parité de pouvoir d'achat).
Il compare donc longévité des hommes/longévité des femmes ; niveau d'instruction des hommes/niveau d'instruction des femmes et s'intéresse à la part des revenus du travail qui vont aux hommes et aux femmes pour montrer la maîtrise des ressources économiques selon les sexes.
Il raisonne en termes de déficit et de dénuement humain. Il prend en compte la spécificité du niveau de développement des pays, d'où l'élaboration d'un IPH-1 pour les Pays en Développement et d'un IPH-2 pour les pays de l'OCDE plus riches.
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