Les Mains libres : les auteurs et l'œuvre
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Objectif :
Découvrir les deux auteurs du recueil Les Mains
libres : l’auteur des dessins, Man Ray,
l’auteur des poèmes, Paul Eluard ainsi que la
genèse de la collaboration.
Le recueil Les Mains libres est une
collaboration, une écriture à 2 mains
où le dessin précède
l’écrit, renversant ainsi les relations
habituelles entre texte et image. La première page de
l’œuvre porte la mention : « Dessins de
Man Ray, illustrés par les poèmes de Paul
Eluard ».
Cette œuvre sort dans un contexte historique d’avant-guerre, en 1937. Elle correspond à une démarche surréaliste qui mêle deux langages artistiques.
Cette œuvre sort dans un contexte historique d’avant-guerre, en 1937. Elle correspond à une démarche surréaliste qui mêle deux langages artistiques.
1. Man Ray
a. Sa vie
Man Ray (1890-1976), de son vrai nom
Emmanuel Radnitzky, est un
peintre, photographe, réalisateur de films,
dessinateur, acteur du Dadaïsme aux USA
(avec son ami Marcel Duchamp), puis du
Surréalisme en France.
Il arrive à Paris en 1921 et rencontre les écrivains surréalistes Louis Aragon, André Breton, Paul Eluard, et Gala, son épouse. Il s’installe à Montparnasse et tombe amoureux du modèle Kiki de Montparnasse.
Il rencontre également le couturier Paul Poiret pour qui il réalise de nombreuses photos de mode. Il va révolutionner l’art photographique.
En 1934, Meret Oppenheim pose pour le photographe, cette série de photos devient l’une de ses séries les plus célèbres.
En 1935, puis en 1937, il collabore avec Paul Eluard.
En 1940, il repart aux États-Unis avec Salvador Dali et Gala (désormais la compagne du peintre). Il rencontre Juliet à Hollywood et se remet à peindre.
Après la guerre, il revient s’installer à Paris, où il termine sa vie, il est inhumé au cimetière du Montparnasse.
Il arrive à Paris en 1921 et rencontre les écrivains surréalistes Louis Aragon, André Breton, Paul Eluard, et Gala, son épouse. Il s’installe à Montparnasse et tombe amoureux du modèle Kiki de Montparnasse.
Il rencontre également le couturier Paul Poiret pour qui il réalise de nombreuses photos de mode. Il va révolutionner l’art photographique.
En 1934, Meret Oppenheim pose pour le photographe, cette série de photos devient l’une de ses séries les plus célèbres.
En 1935, puis en 1937, il collabore avec Paul Eluard.
En 1940, il repart aux États-Unis avec Salvador Dali et Gala (désormais la compagne du peintre). Il rencontre Juliet à Hollywood et se remet à peindre.
Après la guerre, il revient s’installer à Paris, où il termine sa vie, il est inhumé au cimetière du Montparnasse.
Doc. 1 Man Ray |
b. Son œuvre
• Objets : Autoportrait, (assemblage,
1916) ; The Fisherman’s idol, (morceaux de
liège récupérés sur la plage
de Biarritz et assemblés, 1926).
• Photos : Portraits de Marcel Duchamp (1916) ; Tristan Tzara (1921) ; André Breton (1930) ; Salvador Dali (1936)… Le Violon d’Ingres (1924), photo de Kiki de Montparnasse.
• Film : Essai de simulation de délire photographique (1935).
• Peintures : Le beau temps (1939) ; Peinture naturelle (1958)…
• Dessins : Les Mains libres (1937)
• Photos : Portraits de Marcel Duchamp (1916) ; Tristan Tzara (1921) ; André Breton (1930) ; Salvador Dali (1936)… Le Violon d’Ingres (1924), photo de Kiki de Montparnasse.
Doc. 2 Salvador Dalí |
• Film : Essai de simulation de délire photographique (1935).
• Peintures : Le beau temps (1939) ; Peinture naturelle (1958)…
• Dessins : Les Mains libres (1937)
2. Paul Eluard (1895-1952)
a. Sa vie
L’adolescence d’Eugène Grindel (Paul
Eluard) est marquée par la tuberculose et de longs
séjours en sanatorium. Il y fait la connaissance
d’une jeune fille russe qu’il surnomme
Gala.
Lorsque la guerre de 14-18 éclate, il épouse Gala et rejoint l’infanterie.
En 1919, il fait la connaissance d’André Breton, Louis Aragon, Philippe Soupault. Avec eux, il s’engage dans le Surréalisme.
En 1924, il part, dépressif, pour Tahiti. Gala et Max Ernst le ramènent à Paris.
En 1926, son recueil Capitale de la douleur le fait connaître du public.
Pendant l’Occupation, son poème Liberté est traduit et parachuté à tous les résistants d’Europe.
En 1946, à la mort de Nusch, sa nouvelle compagne, il traverse une crise qui l’amène au bord de la folie.
Une crise cardiaque l’emporte en 1952.
Lorsque la guerre de 14-18 éclate, il épouse Gala et rejoint l’infanterie.
En 1919, il fait la connaissance d’André Breton, Louis Aragon, Philippe Soupault. Avec eux, il s’engage dans le Surréalisme.
En 1924, il part, dépressif, pour Tahiti. Gala et Max Ernst le ramènent à Paris.
En 1926, son recueil Capitale de la douleur le fait connaître du public.
Pendant l’Occupation, son poème Liberté est traduit et parachuté à tous les résistants d’Europe.
En 1946, à la mort de Nusch, sa nouvelle compagne, il traverse une crise qui l’amène au bord de la folie.
Une crise cardiaque l’emporte en 1952.
Doc. 3 Paul Eluard et Nusch Eluard |
b. Son œuvre
• Sa poésie : Elle naît
avec le mouvement surréaliste. Eluard
renouvelle l’expression de l’amour,
essentielle pour lui. Il pratique la poésie
« involontaire », chère aux
surréalistes, permet le jeu sur les mots,
utilise des rapprochements inattendus, qui donnent
toute leur force aux images.
Durant l’Occupation, Eluard, l’écrivain engagé, utilise un langage accessible à tous.
• Quelques-uns de ses recueils : Mourir de ne pas mourir (1924) ; Facile (1935) ; Les Mains libres (1937) ; Poésie et vérité (1943) ; Poésie ininterrompue (1946) ; Le Temps déborde (1947)...
Remarque : Les Œuvres complètes en deux tomes sont publiées dans la collection Bibliothèque de la Pléiade.
Durant l’Occupation, Eluard, l’écrivain engagé, utilise un langage accessible à tous.
• Quelques-uns de ses recueils : Mourir de ne pas mourir (1924) ; Facile (1935) ; Les Mains libres (1937) ; Poésie et vérité (1943) ; Poésie ininterrompue (1946) ; Le Temps déborde (1947)...
Remarque : Les Œuvres complètes en deux tomes sont publiées dans la collection Bibliothèque de la Pléiade.
3. La collaboration artistique entre Man Ray et Paul
Eluard
a. Les prémices
En juin 1926, on trouve dans la revue La
Révolution surréaliste, une
photographie signée de Man Ray, illustrant un
poème de Paul Eluard, intitulé à
la fenêtre.
En 1935, dans la revue Minotaure, des photographies de Hans Bellmer et Man Ray illustrent un poème d’Eluard, Appliquée.
En 1935, dans la revue Minotaure, des photographies de Hans Bellmer et Man Ray illustrent un poème d’Eluard, Appliquée.
b. Le premier recueil : « Facile »
Facile marque la poursuite de la
rencontre artistique entre les deux hommes.
Facile, publié en 1935 par l’éditeur surréaliste Guy-Lévis Mano, est un recueil de 12 poèmes de Paul Eluard, accompagnés de 12 photographies héliogravées, prises par Man Ray, de Nusch Eluard, épouse et inspiratrice du poète.
Facile, publié en 1935 par l’éditeur surréaliste Guy-Lévis Mano, est un recueil de 12 poèmes de Paul Eluard, accompagnés de 12 photographies héliogravées, prises par Man Ray, de Nusch Eluard, épouse et inspiratrice du poète.
c. Les Mains libres : la genèse
• En 1936, Eluard et Nusch, de retour de
l’exposition surréaliste de Londres, partent
en vacances avec Man Ray et sa compagne, Adrienne. Man
Ray prend photo sur photo. Ils sont rejoints par Picasso
et Dora Maar.
Dans la correspondance de Man Ray, lettre du 28 juillet 1936, Man Ray livre l’origine de ses travaux croisés :
« Le soir, Eluard nous lisait son dernier poème, Picasso nous montrait un portrait de Dora aux yeux étincelants, quant à moi, je m’étais engagé dans une série de dessins extravagants mais réalistes qui parurent plus tard dans un livre intitulé Les Mains libres… Les dessins me reposaient des photographies. »
• En 1937, les amis séjournent une nouvelle fois ensemble, à Mougins, à l’hôtel Vastes horizons, c’est là que naissent les poèmes d’Eluard, en « illustration » des dessins de Man Ray.
Dans la correspondance de Man Ray, lettre du 28 juillet 1936, Man Ray livre l’origine de ses travaux croisés :
« Le soir, Eluard nous lisait son dernier poème, Picasso nous montrait un portrait de Dora aux yeux étincelants, quant à moi, je m’étais engagé dans une série de dessins extravagants mais réalistes qui parurent plus tard dans un livre intitulé Les Mains libres… Les dessins me reposaient des photographies. »
• En 1937, les amis séjournent une nouvelle fois ensemble, à Mougins, à l’hôtel Vastes horizons, c’est là que naissent les poèmes d’Eluard, en « illustration » des dessins de Man Ray.
L'essentiel
Les Mains libres, recueil de Man Ray et
Paul Eluard, paraît en 1937.
Il est constitué d’une soixantaine de dessins de Man Ray, illustrés par une cinquantaine de poèmes de Paul Eluard. Le recueil est une parfaite concrétisation de la démarche et des recherches surréalistes.
Dans ce travail de composition en commun, (après une première collaboration d’Eluard et Man Ray pour le recueil « Facile », poèmes et photographies) images et textes se mêlent, s’agrègent, se répondent, créant une œuvre unique.
Il est constitué d’une soixantaine de dessins de Man Ray, illustrés par une cinquantaine de poèmes de Paul Eluard. Le recueil est une parfaite concrétisation de la démarche et des recherches surréalistes.
Dans ce travail de composition en commun, (après une première collaboration d’Eluard et Man Ray pour le recueil « Facile », poèmes et photographies) images et textes se mêlent, s’agrègent, se répondent, créant une œuvre unique.
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