Les deux arts du Moyen âge : l'art roman et l'art gothique
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Quelle est l'influence de la religion
chrétienne dans le domaine de l'art au Moyen
âge ?
1. Un blanc manteau d'églises
a. La multiplication des bâtiments religieux
Le triomphe de la Chrétienté, tout au long
du Moyen âge se mesure aussi au nombre de
bâtiments construits pour le culte. La
propagation des édifices religieux est telle que
le moine Bourguignon, Raoul
Glaber la compare à « un
blanc manteau ».
b. Une réponse à la croissance du
nombre de fidèles
Les chrétiens ont conscience d'appartenir à
un même ensemble : la Chrétienté. À
l'intérieur de cette Chrétienté, la
prédication des prêtres, des moines et
surtout des ordres mendiants à partir du
13e siècle, permet de multiplier le
nombre de fidèles et de renforcer les
chrétiens dans leur foi. Pour accueillir de plus
en plus de fidèles et montrer sa puissance,
l'Église fait construire des lieux
de culte, toujours plus nombreux et plus beaux.
2. L'art roman
Cet art prospère en Europe occidentale de la fin
du 10e
siècle jusqu'au 12e siècle.
a. Les caractéristiques de l'art roman
L'art roman se
caractérise principalement par un aspect
massif des édifices et une grande
sobriété des lignes architecturales
de ces derniers. Les bâtiments ont la forme d'une
croix latine et les voûtes sont en
pierre au lieu d'être en bois.
Pour supporter ces voûtes massives en pierre (en berceau, en arêtes ou en forme de coupole), il faut augmenter l'épaisseur des murs ou diminuer la hauteur de la nef, en réduisant les dimensions des fenêtres, généralement cintrées, c'est-à-dire avec des formes courbées. Les supports intérieurs et les contreforts extérieurs (murs servant à renforcer les façades qui supportent la voûte) sont souvent massifs.
Pour supporter ces voûtes massives en pierre (en berceau, en arêtes ou en forme de coupole), il faut augmenter l'épaisseur des murs ou diminuer la hauteur de la nef, en réduisant les dimensions des fenêtres, généralement cintrées, c'est-à-dire avec des formes courbées. Les supports intérieurs et les contreforts extérieurs (murs servant à renforcer les façades qui supportent la voûte) sont souvent massifs.
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Doc.1. Schéma d'une voûte |
b. La diffusion de l'art roman
À partir du 12e
siècle, on assiste à une
renaissance de la sculpture monumentale. Des
artistes français retrouvent la statuaire (art de sculpter des
statues) inconnue à l'époque carolingienne.
Grâce à eux, la pierre redevient
vivante.
En France, l’art roman s’est diversifié selon les provinces et est subdivisé en écoles. L’École bourguignonne construit des monuments, précédés de porches imposants et couverts d’une riche sculpture (Vézelay, Cluny). L’École de Toulouse construit des édifices en briques aux façades sévères, mais ornées de belles sculptures.
En dehors de la France, l’École lombardo-rhénane multiplie en Italie et sur les bords du Rhin des édifices sévères, imposants par leur masse et leurs multiples tours.
À l'inverse, en Ile de France et plus particulièrement dans le domaine royal, se développe dès le 12e siècle, l’art gothique.
En France, l’art roman s’est diversifié selon les provinces et est subdivisé en écoles. L’École bourguignonne construit des monuments, précédés de porches imposants et couverts d’une riche sculpture (Vézelay, Cluny). L’École de Toulouse construit des édifices en briques aux façades sévères, mais ornées de belles sculptures.
En dehors de la France, l’École lombardo-rhénane multiplie en Italie et sur les bords du Rhin des édifices sévères, imposants par leur masse et leurs multiples tours.
À l'inverse, en Ile de France et plus particulièrement dans le domaine royal, se développe dès le 12e siècle, l’art gothique.
3. L'art gothique
a. Les principes de l'art gothique
L’art qui triomphe à la fin du 12e siècle et
qui prospère jusqu’à la Renaissance,
est qualifié par les Italiens du 16e siècle de
gothique,
c’est-à-dire de barbare. L’art gothique, issu par une
lente évolution de l’art roman, doit
sa réussite à la solution qu'il apporte au
problème de soutien de la voûte.
En effet, au 12e siècle, des architectes d'Ile-de-France, réussissent à appuyer la lourde voûte romane sur deux ou plusieurs cintres de pierres, se coupant en croix. On appelle cet ensemble, la croisée d’ogives (ogive signifiant soutien). Donc, désormais, tout le poids ou poussée de la voûte est transmis par cet ogive aux colonnes espacées, qui divisent la nef des églises en travées. Il suffit donc d’appliquer à l’extérieur des arcs-boutants, pour que ceux-ci transmettent à leur tour la poussée aux contreforts latéraux, posés sur le sol.
La construction tient donc par le jeu savant de l'équilibre des poussées et non par la masse. Les murs latéraux épais servant de renforts sont supprimés et d’immenses fenêtres en arc brisé, typique de l’art gothique, sont percées. Plus rien n’arrête l’élan vertical des édifices. Ce procédé de construction, testé d’abord dans de modestes églises est, à partir de 1140 environ, appliqué à de grands édifices comme l’abbatiale de Saint-Denis, les cathédrales de Sens, Noyon, Senlis et Laon. Cette période correspond à celle du gothique primitif (1140-1200) à laquelle succède l'ère du gothique triomphant (1200-1400) que se prolonge jusqu’à la Renaissance du milieu du 15e siècle, le gothique dit flamboyant.
En effet, au 12e siècle, des architectes d'Ile-de-France, réussissent à appuyer la lourde voûte romane sur deux ou plusieurs cintres de pierres, se coupant en croix. On appelle cet ensemble, la croisée d’ogives (ogive signifiant soutien). Donc, désormais, tout le poids ou poussée de la voûte est transmis par cet ogive aux colonnes espacées, qui divisent la nef des églises en travées. Il suffit donc d’appliquer à l’extérieur des arcs-boutants, pour que ceux-ci transmettent à leur tour la poussée aux contreforts latéraux, posés sur le sol.
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Doc.2. Plan de l'église de l'abbaye de Fontenay |
La construction tient donc par le jeu savant de l'équilibre des poussées et non par la masse. Les murs latéraux épais servant de renforts sont supprimés et d’immenses fenêtres en arc brisé, typique de l’art gothique, sont percées. Plus rien n’arrête l’élan vertical des édifices. Ce procédé de construction, testé d’abord dans de modestes églises est, à partir de 1140 environ, appliqué à de grands édifices comme l’abbatiale de Saint-Denis, les cathédrales de Sens, Noyon, Senlis et Laon. Cette période correspond à celle du gothique primitif (1140-1200) à laquelle succède l'ère du gothique triomphant (1200-1400) que se prolonge jusqu’à la Renaissance du milieu du 15e siècle, le gothique dit flamboyant.
b. Les cathédrales
Elles datent surtout du 13e
siècle, siècle qui
correspond à l'âge
d'or du gothique. Ainsi sont
édifiées au nord de la Loire un certain
nombre de cathédrales dont celles qui suivent
dans l’ordre chronologique :
• Notre-Dame de Chartres (1194) avec sa nef immense et ses trois portails, ornés de statues ;
• Notre-Dame de Reims (1210) avec sa façade célèbre et son incomparable statuaire, elle est la cathédrale du sacre royal ;• Notre-Dame
d’Amiens (1220), la plus grande de
toutes
• Saint-Pierre de Beauvais (1275), la plus haute.
De la plus ancienne à la plus récente, on constate une recherche incessante de progrès et une légèreté croissante dans la construction. La plupart des cathédrales ne sont pas achevées au13e siècle et restent même longtemps incomplètes. Les ressources nécessaires à ces immenses entreprises sont fournies par toutes les classes sociales.
Le clergé assure le financement et fournit les thèmes religieux pour la décoration de l'édifice. Le peuple chrétien y participe également : il fournit gratuitement sa force de travail sur les chantiers et contribue aussi financièrement aux frais.
Le gothique français connaît un tel succès que ses architectes sont sollicités dans toute l’Europe : en Suède, à Prague, à Tolède en Espagne.
• Notre-Dame de
Paris (commencée en 1163), avec ses tours puissantes
et ses vastes tribunes :
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Doc.3. Notre-Dame de Paris |
• Notre-Dame de Chartres (1194) avec sa nef immense et ses trois portails, ornés de statues ;
• Notre-Dame de Reims (1210) avec sa façade célèbre et son incomparable statuaire, elle est la cathédrale du sacre royal ;
• Saint-Pierre de Beauvais (1275), la plus haute.
De la plus ancienne à la plus récente, on constate une recherche incessante de progrès et une légèreté croissante dans la construction. La plupart des cathédrales ne sont pas achevées au13e siècle et restent même longtemps incomplètes. Les ressources nécessaires à ces immenses entreprises sont fournies par toutes les classes sociales.
Le clergé assure le financement et fournit les thèmes religieux pour la décoration de l'édifice. Le peuple chrétien y participe également : il fournit gratuitement sa force de travail sur les chantiers et contribue aussi financièrement aux frais.
Le gothique français connaît un tel succès que ses architectes sont sollicités dans toute l’Europe : en Suède, à Prague, à Tolède en Espagne.
L'essentiel
La religion imprègne fortement la production
artistique et architecturale du Moyen âge qui voit
naître et évoluer deux types d'art :
l'art roman et l'art gothique.
L'art roman redécouvre le procédé de la voûte connu des Romains. Cette technique alliée à l’utilisation de la pierre permet la construction d’édifices plus vastes et plus massifs car les murs portant la voûte sont renforcés par des contreforts.
Mais grâce à de nouvelles techniques, l'art gothique solutionne le problème du renfort des murs portant la voûte et permet la construction d'églises plus vastes, plus hautes et plus lumineuses.
L'art roman redécouvre le procédé de la voûte connu des Romains. Cette technique alliée à l’utilisation de la pierre permet la construction d’édifices plus vastes et plus massifs car les murs portant la voûte sont renforcés par des contreforts.
Mais grâce à de nouvelles techniques, l'art gothique solutionne le problème du renfort des murs portant la voûte et permet la construction d'églises plus vastes, plus hautes et plus lumineuses.
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