Les Châtiments de Hugo
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Objectif : connaître une œuvre
poétique majeure
du XIXe siècle.
1. Pourquoi Les Châtiments ?
Ce recueil de poésie est un ouvrage de
circonstances : partisan de la deuxième
République, Victor Hugo (1802-1885) s'oppose à
Louis Napoléon Bonaparte (1808-1873), neveu de
Napoléon Ier, élu président
en 1848. Celui-ci fomente un coup d'Etat
sanglant le 2 décembre 1851 pour conserver
le pouvoir. Un an plus tard, il se fait sacrer empereur sous le
nom de Napoléon III et proclame le
Second Empire.
Pour Hugo, ce régime est une dictature née dans le sang : dans son recueil, il dit sa haine et sa honte de voir la France dirigée par un tel homme, ce qui lui vaut un exil long et douloureux.
Pour Hugo, ce régime est une dictature née dans le sang : dans son recueil, il dit sa haine et sa honte de voir la France dirigée par un tel homme, ce qui lui vaut un exil long et douloureux.
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Doc. 1. Illustration de l'œuvre Les Châtiments, par Emile Bayard |
2. L'architecture et l'unité du recueil
Composé de sept livres, le recueil progresse du
poème d'ouverture « Nox »
– la nuit qui renvoie au coup d'Etat et au crime
du 4 décembre – au poème final
« Lux » – la lumière qui
annonce le retour de la liberté et de la
République.
Les livres n'ont cependant pas de véritable unité thématique, mais les mêmes motifs se répondent dans une diversité de tons, de genres (fables, chansons, dialogues...), de strophes et de vers.
Les livres n'ont cependant pas de véritable unité thématique, mais les mêmes motifs se répondent dans une diversité de tons, de genres (fables, chansons, dialogues...), de strophes et de vers.
3. Un recueil satirique
Inspiré par la « Muse
Indignation », qu'il invoque dès le
poème liminaire « Nox », Hugo
critique violemment Napoléon III et son
régime.
Jamais l'empereur n'est épargné : il est personnellement attaqué, rabaissé et apparaît comme un traître criminel qui tente en vain d'imiter son oncle, Napoléon Ier. De même, tous ceux qui soutiennent l'Empire – hommes politiques, juges et militaires – et même la classe bourgeoise sur laquelle s'appuie le régime sont stigmatisés.
Le ton est alors particulièrement virulent : les insultes fusent, les images sont toujours dévalorisantes et l'ironie sans cesse présente dans des antiphrases.
Jamais l'empereur n'est épargné : il est personnellement attaqué, rabaissé et apparaît comme un traître criminel qui tente en vain d'imiter son oncle, Napoléon Ier. De même, tous ceux qui soutiennent l'Empire – hommes politiques, juges et militaires – et même la classe bourgeoise sur laquelle s'appuie le régime sont stigmatisés.
Le ton est alors particulièrement virulent : les insultes fusent, les images sont toujours dévalorisantes et l'ironie sans cesse présente dans des antiphrases.
4. Un appel à la révolte
Nombreuses sont les évocations pathétiques
des victimes innocentes de la nuit
du 4 décembre, du petit peuple plongé
dans la misère alors que les bourgeois ne cessent de
s'enrichir, et des exilés qui sont loin de leur
patrie.
Mais Hugo critique aussi ce peuple passif, endormi qui, par peur, n'a pas réagi au coup d'Etat et qui reste passif. Il l'appelle donc à la révolte et annonce, vers la fin du recueil, son réveil qui mènera à l'avènement de la République.
Mais Hugo critique aussi ce peuple passif, endormi qui, par peur, n'a pas réagi au coup d'Etat et qui reste passif. Il l'appelle donc à la révolte et annonce, vers la fin du recueil, son réveil qui mènera à l'avènement de la République.
5. La figure du poète
Omniprésent dans le recueil, le poète
apparaît comme un exilé solitaire, marginal
qui souffre d'être éloigné de la France, mais
qui réaffirme sans cesse sa détermination, son
inflexibilité : il restera loin de sa patrie tant que
Napoléon III sera au pouvoir.
Mais il est aussi une sorte de combattant, de résistant engagé dans une lutte sans merci et guidé par la « Muse Indignation » qui doit venger le peuple et la patrie, et qui doit châtier Napoléon III.
L'image la plus significative est celle du « belluaire » – gladiateur solitaire et courageux – armé de ses « fouets de strophes furieuses ».
Enfin, c'est aussi un penseur, un être supérieur, une sorte de prophète clairvoyant qui annonce l'avènement de la République et la liberté à un peuple aveugle.
Mais il est aussi une sorte de combattant, de résistant engagé dans une lutte sans merci et guidé par la « Muse Indignation » qui doit venger le peuple et la patrie, et qui doit châtier Napoléon III.
L'image la plus significative est celle du « belluaire » – gladiateur solitaire et courageux – armé de ses « fouets de strophes furieuses ».
Enfin, c'est aussi un penseur, un être supérieur, une sorte de prophète clairvoyant qui annonce l'avènement de la République et la liberté à un peuple aveugle.
L'essentiel
Le recueil des Châtiments est un cri de révolte et de haine, qui dénonce un régime politique.
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