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Le roman de Tristan et Iseut, Béroul

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Objectif
Identifier les caractéristiques de la littérature courtoise dans une œuvre de référence, Tristan et Iseut.
1. Place de Tristan et Iseut dans la littérature médiévale
La deuxième moitié du 12e siècle marque l'avènement du roman dans la littérature médiévale. Le terme « roman » désigne en général la langue vulgaire, par opposition au latin. Mais à partir de 1150, le terme désigne aussi des adaptations en ancien français de textes latins. Chrétien de Troyes utilise d'ailleurs le terme tel quel au début du Chevalier de la Charrette lorsqu'il parle d' « entreprendre un roman » ; il parle bien ici d'un « récit composé en français ». Auparavant, les romans étaient en fait des textes écrits en couplets d'octosyllabes ; mais avec les romans courtois, la forme narrative en vers va coexister avec une forme en prose. Le roman est destiné à la lecture, contrairement à la chanson de geste et à la poésie lyrique qui avaient une vocation orale, et surtout chantée. Le roman marque donc un changement important dans la littérature et le statut du texte écrit.

Les premiers grands romans sont des adaptations de trois mythes grecs : il s'agit du Roman de Thèbes (inspiré de La Thébaïde de Stace : on y retrouve l'histoire d'Œdipe, les luttes fratricides d'Étéocle et Polynice), l'Enéas (inspiré de l'Enéide de Virgile : y sont contées les amours d'Énée pour Lavinia et Didon) et enfin Le Roman de Troie (le récit débute avec l'expédition des Argonautes, puis développe les amours de Médée et Jason, et reprend les épisodes de la guerre de Troie jusqu'à la mort d'Ulysse).

Enfin, Le Roman d'Alexandre est un récit constitué de remaniements successifs de différentes sources. On y retrouve l'enfance d'Alexandre, ses conquêtes, l'expédition contre Darius et les Perses. Ici, à travers le héros mythique se distinguent déjà les caractéristiques du futur chevalier preux et courtois qui doit prouver sa valeur sur le plan des exploits guerriers mais aussi sur le plan de l'amour.
2. Genèse et construction du roman
Cette légende va susciter plusieurs versions, mais certaines ont disparu, comme Le Conte del Roi Marc et d'Iseut la Blonde cité par Chrétien de Troyes au début de Cligès. Il ne nous reste que des fragments des versions complètes composées par Thomas et par Béroul.

Ces versions elles-mêmes reposent sur des sources multiples : plusieurs récits, des histoires véhiculées par les troubadours, des documents iconographiques, etc. L'histoire de Tristan a par ailleurs des homologues en Irlande (la saga de Diarmaid et Grainne), et l'on retrouve beaucoup de similitudes dans des légendes celtes, des textes gallois et même avec un texte persan, Wis et Ramin.

C'est sur la version de Béroul (3 000 vers environ) que s'appuie cette fiche. Le texte de Béroul se découpe en 19 épisodes correspondant aux moments clés de l'histoire des deux amants.

Les enfances de Tristan : le Roi de Cornouailles, Marc, donne en mariage sa sœur Blanchefleur au Roi de Loonois, Rivalen ; elle met au monde un fils, Tristan, mais meurt très vite de désespoir, croyant son mari mort au combat. Tristan est recueilli et élevé par le maréchal Rohalt ; mais devenu adulte, il veut rejoindre le Roi Marc.

Le Morholt d'Irlande : Tristan va s'illustrer par un premier exploit en tuant le Morholt d'Irlande, chevalier très puissant venu réclamer un sacrifice de 300 garçons et 300 filles âgés de 15 ans au roi Marc. Par cet exploit, il délivre le peuple de Cornouailles condamné à payer ce lourd tribut, et suscite la reconnaissance éternelle du Roi ; mais il s'attire aussi la méfiance des barons, jaloux de cette confiance.

La quête de la belle aux cheveux d'or : on prie le roi Marc de prendre femme mais celui-ci n'a pas envie de se marier sans amour ; pour repousser l'échéance, il déclare qu'il épousera celle dont le cheveu d'or lui a été apporté à sa fenêtre par une hirondelle. Mais Tristan reconnaît là la chevelure d'Iseut la blonde qu'il a rencontrée alors qu'il pensait mourir des blessures du combat contre le Morholt. Celle-ci, du lignage du Morholt, avait soigné le bel étranger sans savoir qu'il avait causé la mort du chevalier. Or, une bête immonde semait la terreur en Irlande et le Roi avait proclamé qu'il donnerait en mariage sa fille Iseut à celui qui pourrait vaincre le monstre. Tristan va vaincre la bête et réclamer Iseut pour la ramener au Roi Marc. Mais celle-ci aurait préféré épouser le jeune homme !

Le Philtre : la mère d'Iseut avait préparé un philtre d'amour que la fidèle Brangien, au service de la princesse, devait faire boire aux jeunes époux le soir de leurs noces. Par erreur, durant le voyage qui amène Iseut à Marc, le philtre va être versé à Tristan et Iseut. Dès lors, leur destinée est sellée.

Brangien livrée aux serfs : Brangien est donc au courant des amours de Tristan et Iseut. Cette dernière craint d'être un jour trahie et ordonne à des serfs d'emmener Brangien en forêt et de la tuer. Mais ils vont renoncer à tuer l'innocente, et heureusement, car Iseut change d'avis en réalisant l'ordre terrible qu'elle a donné ! Elle retrouve avec bonheur sa fidèle servante.

Le grand pin : les barons avertissent le Roi Marc de l'adultère qui se passe chez lui et imaginent un stratagème pour lui permettre de surprendre les amants. Frocin, le nain maléfique, use de son art pour aider les barons à confondre Iseut et Tristan. Mais Iseut va déjouer leur plan et sauver une fois encore les apparences.

Le nain Frocin : le nain ne s'arrête pas là et trouve une autre manière de confondre les amants : il disperse de la farine entre leurs lits pour montrer que Tristan va rejoindre la reine la nuit. Tristan le voit faire et décide de sauter par-dessus pour ne pas laisser ses empreintes, mais il rouvre une ancienne blessure dans l'effort et son sang coule sur la farine sans qu'il ne s'en aperçoive. C'en est assez pour prouver son tort ! Le Roi Marc décide de châtier le couple adultère.

Le saut de la chapelle : Tristan et Iseut sont condamnés au bûcher, sans jugement. Aidé par Gorvenal, son fidèle serviteur, Tristan réussit à s'échapper de son lieu de captivité et parvient à délivrer aussi la Reine.

La forêt du Morois : Tristan et Iseut vivent dans la forêt, dans la misère mais « ils s'aiment, ils ne souffrent pas ». Marc apprend par un forestier où le couple se cache. Il s'y rend et les surprend dans leur sommeil ; mais alors qu'il pourrait les tuer, il renonce car il voit qu'une épée les sépare dans leur lit et il comprend que leur amour est resté chaste. Touché par tant de pureté et de vertu, il les épargne, mais laisse des indices de son passage, avant de s'en aller sans les réveiller.

L'ermite Ogrin : Tristan fait part de ses inquiétudes à l'ermite Ogrin ; il est lassé de fuir et veut rendre la paix à Iseut en la ramenant à son époux. Il apporte une missive au Roi pour lui proposer un accord.

Le gué aventureux : au gué aventureux, Iseut rejoindra le Roi mais Tristan devra s'exiler. Le royaume entier est heureux de retrouver la Reine tant aimée, excepté les trois barons encore vivants qui jadis nuirent aux amants.

Le jugement par le fer rouge : les barons félons exigent que la Reine se soumette à l'épreuve du fer rouge pour prouver au Roi Marc qu'elle n'a pas commis l'adultère. Elle accepte et s'en remet à Dieu et effectivement, elle sort saine et sauve de cette épreuve, et retrouve la confiance de tous.

La voix du rossignol : Tristan n'arrive pas à se séparer d'Iseut et à subir l'exil. Il imite le chant du rossignol pour lui faire savoir qu'il est encore là. Ils vont réussir à se voir encore une fois avant de se séparer pour de bon dans un dernier aveu : « ami Tristan, nos vies sont enlacées et tissées l'une à l'autre. (...) Mon corps reste ici, tu as mon cœur ».

Le grelot merveilleux : Tristan sait qu'Iseut est mélancolique loin de lui. Il va combattre le terrible géant Urgan le Velu et sa victoire lui attire la gratitude du duc Gilain. Ce dernier lui demande ce qu'il souhaite en guise de remerciement et Tristan obtient de lui un délicieux petit chien, Petit-Crû, qui porte au tour du cou un grelot capable de rendre heureux celui qui l'entend tinter. Il le fait parvenir à Iseut pour lui rendre le sourire ; mais celle-ci préférera s'en passer, parce qu'elle refuse l'apaisement alors que Tristan, lui, souffre.

Iseut aux Blanches Mains : Tristan va à nouveau s'illustrer par un exploit guerrier au cours de son exil loin d'Iseut. Il va prêter main forte dans le combat au duc Hoël et pour le remercier, celui-ci va lui offrir en mariage sa fille, Iseut aux Blanches Mains. Cependant, par fidélité pour sa bien-aimée aux cheveux d'or, il va inventer quelque ancien serment qui l'oblige à la chasteté. Il repousse ainsi l'échéance de l'acte charnel.

Kaherdin : Kaherdin, fils d'Iseut, apprend de celle-ci la chasteté qui s'est instaurée entre elle et Tristan. Il exige de son ami une explication. Tristan lui raconte alors toute son histoire. Il lui propose de retourner en Cornouailles pour éprouver son amour pour Iseut et décider alors de ce qu'il doit faire.

Dinas de Lidan : l'ami de Tristan le reconnaît à son arrivée à Tintagel et se charge d'avertir Iseut que Tristan est de retour. Mais des circonstances fâchent Iseut et elle demande à Tristan de fuir définitivement.

Tristan fou : Tristan est fou de chagrin et de douleur. Il va revêtir des haillons, raser ses cheveux et se comporter comme un fou jusque devant Iseut et Marc. Iseut finit par reconnaître Tristan et se jeter dans ses bras, ce qui encore une fois lui vaut d'être chassé.

La Mort : en combattant aux côtés de Kaherdin, Tristan reçoit un coup mortel. Se sentant mourir, il demande à revoir Iseut une dernière fois. Après maints obstacles, elle réussit à le rejoindre mais il est trop tard, Tristan est mort. Iseut s'allonge à côté de lui et meurt à son tour de chagrin.
3. Deux personnages légendaires
Avant d'entrer de plein pied dans l'ère du roman courtois tel qu'il sera magnifié par le cycle de Graal et la verve de Chrétien de Troyes, Tristan et Iseut marquent un tournant dans la littérature médiévale et annoncent enfin les nouveaux héros et les nouvelles valeurs du monde chevaleresque.

La singularité de cet amour est qu'il n'a pas été voulu, n'est pas maîtrisé puisqu'il a été causé par le philtre d'amour préparé par la mère d'Iseut. Quand Brangien découvre qu'ils ont bu par erreur le philtre, elle s'écrie : « Iseut, amie, et vous, Tristan, c'est votre mort que vous avez bue ! »

N'est-ce pas là une anticipation de l'issue tragique de cette histoire d'amour ?
a. Tristan
Tristan connaît une naissance déjà singulière, puisqu'il est le fruit de l'amour de Blanchefleur et de Rivalen, mais il se retrouve orphelin aussi par amour, sa mère ne supportant pas la mort de son époux. Son prénom le prédestine à la souffrance :

« Fils, j'ai longtemps désiré de te voir ; et je vois la plus belle créature que femme ait jamais portée. Triste j'accouche, triste est la première fête que je te fais, à cause de toi j'ai tristesse à mourir. Et comme ainsi tu es venu sur terre par tristesse, tu auras nom Tristan. »

L'enfant se distingue déjà par sa beauté. Sa beauté le perdra puisqu'elle séduira Iseut avant même que le philtre n'agisse. Lorsqu'il choisira de s'enlaidir et de se faire passer pour fou, il sacrifiera sa belle chevelure par laquelle Iseut aurait pu le reconnaître.
À sa beauté s'ajoute sa bravoure et c'est là une caractéristique majeure du chevalier courtois. Il affronte maints dangers, combat des ennemis plus forts que lui (le Morholt, des bêtes et monstres terrifiants) et en triomphe pourtant. Il défend les opprimés, n'hésite pas à risquer sa vie pour sauver un peuple menacé. La noblesse de cœur et le courage l'inscrivent dans la lignée des grands chevaliers, comme Lancelot ou Perceval.

Plus raisonnable qu'Iseut, il essaie de lui faire recouvrer la raison. Il aime et respecte le Roi Marc. Le chevalier obéit à une hiérarchie qui est celle dictée par le monde féodal. Il doit obéissance et respect à son souverain.
L'adultère est de fait ce qu'il pouvait commettre de plus grave et pour cela, son destin ne peut être que tragique. Tristan ressemble déjà au personnage de Lancelot qui lui aussi trompera la confiance du Roi Arthur en ayant une liaison avec son épouse Guenièvre.
b. Iseut
Comme toutes les grandes héroïnes médiévales, dames aimées par des preux chevaliers aux mérites infinis, Iseut répond à des critères de beauté bien stéréotypés : elle a les cheveux d'une blondeur proche de l'or, sa taille est fine, son teint pâle et pur, ses lèvres vermeille. Ses apparitions ont toujours quelque chose d'angélique et elle semble auréolée d'une lumière presque divine, ou magique :
« une demoiselle plus blanche que neige en février, plus vermeille que rose ; ses yeux clairs frémissent comme l'étoile dans la fontaine » (chapitre Dinas de Lidan).

La beauté inspire confiance et amour dans la société féodale. Lorsqu'il est question de l'amour que lui portent ses sujets, il est aussi question de la beauté de la reine.

Iseut est aussi une femme intelligente et rusée qui sait déjouer les pièges tendus à ses amours adultères. Lorsque Marc, prévenu par le nain Frocin et les barons félons, est embusqué pour surprendre les amants, elle l'aperçoit et réussit à retourner la situation en sa faveur : « elle aperçut à son tour l'ombre du roi dans la fontaine. Elle montra bien la sagesse des femmes. »

Mais Iseut est aussi orgueilleuse. Lorsqu'elle croit que Tristan l'a oubliée pour en épouser une autre, elle se montre sans pitié pour le jeune homme et le repousse violemment.

Son amour est cependant la chose la plus importante à ses yeux. Iseut est moins victime du philtre que Tristan car elle l'a aimé avant même de savoir qu'il l'avait conquise pour son roi, et donc avant même d'avoir bu le philtre. Elle succombe consciemment à la passion, trompe son époux sous son toit et même dans sa chambre, et choisit de suivre Tristan au-delà de la mort :
« Elle s'étendit près de lui, tout le long de son ami, lui baisa la bouche et la face, et le serra étroitement : corps contre corps, bouche contre bouche, elle rend ainsi son âme ; elle mourut auprès de lui pour la douleur de son ami. »
4. Pérennité d'un amour légendaire
Le mystère demeure quant à la nature de leur relation. Ont-ils su rester chastes par égard pour le Roi Marc ou ont-ils succombé à la chair (« liés à jamais, ils s'abandonnèrent à l'amour », fin du chapitre Le philtre) ? L'amour de Tristan et Iseut n'en demeure pas moins emblématique, et s'adresse aux amants du monde entier et de tous les temps, notamment dans le roman par quelques phrases bouleversantes : ainsi, lorsqu'ils vivaient cachés dans la forêt, « par la puissance de leur amour, ni l'un ni l'autre ne sentit sa misère » ; ou encore lorsque la séparation est inéluctable puisque Tristan est condamné à l'exil, Iseut lui rappelle que leurs « vies sont enlacées et tissées l'une à l'autre » et que « (son) corps reste ici, (il) a son cœur » (fin du chapitre La voix du rossignol).

L'anecdote finale parachève le mythe
 : de la tombe de Tristan jaillit « une ronce verte et feuillue, aux fleurs odorantes » qui court jusqu'à la tombe d'Iseut. Certains ont essayé de la couper mais elle a repoussé immédiatement « aussi verte, aussi fleurie, aussi vivace » et repris le même chemin. On raconte que le Roi Marc a fini par ordonner de laisser pousser cette ronce.

Notons enfin que Richard Wagner a magnifié cet amour dans un splendide opéra dans lequel les héros gagnent encore en noblesse et en ferveur.
L'essentiel

Tristan et Iseut reste un roman phare de la littérature courtoise mais aussi de la littérature française. Ses héros sont entrés dans la légende et trouvent des échos dans d'autres œuvres, comme Roméo et Juliette de Shakespeare. Le thème de l'amour est ici exploité de manière tragique, et sert aussi de témoignage d'une époque où les codes d'honneur régissaient même la vie amoureuse.

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