Le nouveau roman
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- Définir le nouveau roman.
- Comprendre comment le nouveau roman a renouvelé le genre romanesque.
- Le nouveau roman apparait dans les années 1950 en opposition au roman traditionnel.
- Les nouveaux romanciers questionnent le statut du personnage, la fonction de la description et l’intrigue romanesque.
- Le roman au début du XXe siècle
- Le personnage de roman
Ces auteurs, pour la plupart, sont publiés aux Éditions de Minuit entre 1950 et 1970.
La littérature étrangère renouvelle ses techniques romanesques et influence les auteurs français :
- Virginia Woolf, autrice anglaise, privilégie dans ses romans l’utilisation du monologue intérieur (Mrs Dalloway, 1925) ;
- William Faulkner, auteur américain, éclate dans ses romans la structure traditionnelle du récit (Sanctuaires, 1931) ;
- Fiodor Dostoïevski, écrivain russe (Crime et Châtiment) et Franz Kafka, auteur tchèque (La Métamorphose, Le Procès) plongent dans le labyrinthe obscur de l’âme humaine.
La psychanalyse démontre l’impossibilité de saisir entièrement la personne humaine, car elle est largement dominée par son inconscient. Le personnage du nouveau roman est en quelque sorte le reflet de cette nouvelle approche.
Par ailleurs, l'évolution de la société entraine une remise en cause du roman bourgeois du XIXe siècle. Il se fait l’écho d’une situation de crise liée à l’après-guerre.
La théorie du nouveau roman s’exprime dans différents ouvrages :
- L’Ère du soupçon de Nathalie Sarraute (1956) ;
- Pour un nouveau roman d’Alain Robbe-Grillet (1963) ;
- Essai sur le roman de Michel Butor (1969).
Elle peut se résumer de manière schématique dans le tableau ci-dessous :
Arguments contre le roman réaliste | Les raisons de cette opposition | Éléments du nouveau roman |
Critique du personnage traditionnel (et de l'analyse psychologique). Refus des personnages stéréotypés. | Le personnage est à l'image d'une réalité qui s'avère beaucoup plus complexe. | Le personnage disparait, il perd tous les éléments fondant son identité (son nom, son milieu social et son caractère). |
Remise en cause de l'intrigue chronologique et de l'illusion réaliste. Refus du point de vue omniscient. | Le monde extérieur demeure confus et ne peut se donner à lire qu'à travers une perception fragmentaire. | Le nouveau roman donne la vision d'un monde éclaté où dominent des objets disparates et une intrigue réduite au minimum. |
Refus de la littérature engagée. | Le roman doit réfléchir sur lui-même. | Le roman n'est « plus l'écriture d'une aventure mais l'aventure d'une écriture » (Ricardou). |
Dans Tropismes, Sarraute s’intéresse aux soubresauts de la conscience, qu’elle essaie de traduire grâce à un style poétique.
Dans La Jalousie, Robbe-Grillet joue sur le double sens du titre qui désigne à la fois un objet et un sentiment.
Dans La Modification, Butor décrit à la 2e personne du pluriel, l’évolution des pensées de son personnage, au cours d’un voyage en train.
Dans La Route des Flandres, Claude Simon fait revivre un épisode de la Seconde Guerre mondiale à travers la conscience de son personnage et dans un style très peu ponctué.
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