Le Mariage de Figaro : Lauteur et son uvre
Il épouse en 1755 une riche veuve qui l’introduit dans la grande société puis il s’achète une charge de secrétaire du roi et accède ainsi à la noblesse : on l’appellera désormais Monsieur de Beaumarchais.
Après deux mariages et deux veuvages, voici Beaumarchais obligé de se battre en justice pour obtenir un héritage de sa seconde femme très fortunée. La justice lui sera défavorable, et surtout le conseiller Goëzman, rapporteur de son affaire, qui restera une de ses cibles privilégiées tout au cours de sa carrière.
Ecarté de la Cour après ce procès défavorable, Beaumarchais doit se faire quelque peu oublier : le voilà alors chargé de missions secrètes à Londres puis en Allemagne. Il rencontrera notamment le fameux et énigmatique Chevalier d’Eon.
Sa disgrâce s’estompe et il revient vite à la vie politique en intervenant en Amérique où a éclaté l’insurrection des colonies anglaises. Il sortira de cet épisode politique avec quelques honneurs et une belle victoire d’un de ses navires, après l’entrée en guerre de la France. Il sera officiellement réhabilité par une décision du nouveau Parlement.
Sa carrière littéraire avait commencé par un
genre plutôt sérieux :
Eugénie (1767), mélodrame
larmoyant, ne lui attire pas le succès. Et sa
préface, Essai sur le genre dramatique
sérieux, ne laisse rien présager de ses
futures incursions dans la comédie étant
donné le mépris qu’il témoigne
à ce genre. Mais pourtant, entre deux missions
spéciales à l’étranger, il fait jouer
Le Barbier de Séville (1775) qui obtient
très vite le succès. On dira alors que
« le fils de Molière est
trouvé ».
Beaumarchais atteint le sommet de sa carrière avec
Le Mariage de Figaro (1784) qui a dû
triompher de bien des censures (dont celle de Louis XVI
lui-même !) avant d’être
représentée. Mais elle gagnera en force et en
satire au fur et à mesure de ces contre-temps, pour
finalement devenir l’emblème du souffle
révolutionnaire qui gagne à cette époque
la France.
Malheureusement, le succès s’arrête là
pour l’auteur qui décide ensuite de revenir à
ses premières amours : un opéra
raté (Tarare, en 1787) et une suite au
Barbier et au Mariage sous forme de drame,
La Mère coupable (1792), sonnent le glas de son
inspiration littéraire.
- des mémoires polémiques, et notamment
les Mémoires contre Goezman (de 1773 à
1774) ;
- des écrits théoriques :
L’Essai sur le genre dramatique (1767), La
Lettre modérée sur la chute et la critique du
Barbier de Séville (1775), la
Préface du Mariage de Figaro (1784) ;
- deux articles sur Voltaire et Jésus-Christ
(1799) ;
- une correspondance abondante aujourd’hui
publiée ;
-
six parades écrites entre 1757 et
1763 ;
-
trois drames bourgeois : Eugénie
(1767), Les Deux amis (1770) et La mère
coupable (1792) ;
-
un opéra, Tarare (1787) sur une musique
de Salieri ;
- deux comédies : Le Barbier de Séville (1775) et Le Mariage de Figaro (1783).
A ce moment, Beaumarchais s’est attiré à nouveau les faveurs du Roi en œuvrant pour soutenir la guerre d’indépendance en Amérique. Mais Louis XVI déclare dès 1781 du Mariage de Figaro que « cela ne serait jamais joué ». Ce sera le début d’une âpre bataille pour l’auteur. Le manuscrit est lu dans les salons et applaudi ; le Roi désigne plusieurs censeurs. Malgré tout, la comédie sera jouée enfin en 1784 à la Comédie Française et connaîtra un succès franc immédiat.
Le XVIIIe siècle bénéficie du siècle précédent qui est marqué par l’avènement de la raison et le culte de la liberté. L’Ancien Régime restait cependant très dépendant de l’Eglise et les censeurs avaient encore un poids certain sur les publications. Aucun livre ne pouvait être publié sans « le privilège du Roi ». Le théâtre est le miroir de la société en mutation : la Comédie Française accueille les genres nobles, l’Opéra les œuvres lyriques et la danse, l’Opéra-Comique les Comédiens-Italiens et le théâtre de la Foire les truculentes « parades » jouées par les forains. Après un siècle voué au culte de la forme et à la tragédie, le XVIIIe siècle voit exploser les formes les plus variées en littérature et même dans le domaine du théâtre. Et la forme qui sortira vainqueur de cette variété sera le drame : plus près des aspirations bourgeoises du siècle, le drame mêle sentiments, morale et réalisme de la vie quotidienne.
« La plus badine des intrigues. Un grand seigneur espagnol, amoureux d’une jeune fille qu’il veut séduire, et les efforts que cette fiancée, celui qu’elle doit épouser et la femme du seigneur réunissent pour faire échouer dans son dessein un maître absolu que son rang, sa fortune et sa prodigalité rendent tout puissant pour l’accomplir. Voilà tout, rien de plus. La pièce est sous vos yeux. »

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