Electre : L'auteur et son uvre
Il entre à l'E.N.S. en 1903 et y poursuit des études germaniques, ce qui lui vaut de passer un an à Munich et lui donne le goût des voyages. Plusieurs de ses œuvres seront marquées par cet intérêt pour l'Allemagne.
En 1910, il est reçu au concours du Quai d'Orsay et se lance alors dans une carrière diplomatique qu'il mènera parallèlement à ses activités littéraires.
Giraudoux participe à la Première Guerre mondiale
au cours de laquelle il est blessé deux fois ;
suite à cela, il est envoyé en mission à
l'étranger où il vit la fin du conflit.
Son expérience de la
guerre lui inspire trois textes :
Lectures pour une ombre
(1917), Amica America
(1918), et Adorable
Clio (1919).
Ses deux carrières d'écrivain et de haut fonctionnaire sont alors lancées.
Mais à partir de 1928 et sa rencontre avec
Louis Jouvet, directeur de théâtre, metteur en
scène et comédien, Giraudoux se tourne vers le
théâtre auquel il se consacre essentiellement par
la suite.
Sa première pièce, Siegfried, est
l'adaptation de son roman de 1922 et emporte un vif
succès.
De sa collaboration fructueuse avec Jouvet naîtront notamment Amphitryon 38 (1929), Judith (1931), Intermezzo (1933), La Guerre de Troie n'aura pas lieu (1935), Electre (1937), ou encore Ondine (1939) qui ont fait de Giraudoux l'un des plus grands dramaturges français du XXe siècle.
Son écriture ne se limite pas pour autant à la littérature, puisqu'il s'adonne également à la critique littéraire, à l'essai politique ou à des écrits pour le cinéma.
En 1941, il se retire totalement de l'administration et se consacre alors entièrement à sa carrière d'homme de lettres, en donnant par exemple en 1943 Sodome et Gomorrhe.
C'est en 1944 que meurt Giraudoux d'un empoisonnement du sang, quelques mois avant la Libération.
Deux autres pièces sont présentées par Jouvet de façon posthume, dont La Folle de Chaillot qui lui apporte son dernier grand succès en 1945.
On ignore combien de temps a pris la rédaction, mais ce fut vraisemblablement très bref, comme le temps de préparation de la représentation car il ne se passe que quelques mois entre le moment où il met le point final à sa pièce en décembre 1936 et celui où elle est jouée en mai 1937.
A sa création, les critiques sont divisées à propos du texte comme de l'interprétation : là où certains voient une pièce riche, d'autres jugent qu'elle est difficile ou précieuse ; là où certains louent le rôle d'Electre au détriment de celui d'Egisthe, d'autres y célèbrent celui du régent face à la jeune fille.
Le public quant à lui réserve globalement un bon accueil à la pièce.
Les auteurs de cette époque trouvent en effet dans ces récits des sujets de réflexion sur les événements contemporains, et notamment sur la menace d'un deuxième conflit mondial.
Le mythe antique a ainsi pu inspirer ces auteurs pour des écrits de genres variés : Sartre avec Les Mouches, Cocteau avec La Machine infernale, Camus avec Le Mythe de Sisyphe, Gide avec Œdipe et Le Prométhée mal enchaîné, etc.
Ce mariage a été ordonné par
Egisthe, le régent et
amant secret de Clytemnestre, pour éloigner Electre
du palais. Mais il se heurte à plusieurs
opposants : outre Oreste qui n'apprécie pas
cette idée, le
Président, cousin du jardinier, ainsi que sa
femme Agathe, refusent que
la malédiction des Atrides soit transmise à leur
famille par cette union.
Clytemnestre, la mère d'Electre, quant à elle ne
conçoit pas que sa fille épouse un homme du
peuple.
Oreste parvient à évincer le jardinier et révèle à sa sœur sa véritable identité. Electre est comblée par ces retrouvailles, mais cela ravive en elle la haine qu'elle éprouve envers Clytemnestre et Egisthe, sans qu'elle en comprenne encore la raison. Elle transmet cette haine à son frère .
Clytemnestre, après qu'Egisthe lui eut annoncé qu'Oreste était de retour, comprend que cet étranger n'est autre que son fils.
Au petit matin, Electre informe Oreste des
révélations qu'elle a eues durant la nuit :
leur mère a un amant et leur père a
été tué. Ils pressent donc Clytemnestre de
les éclairer sur chacun de ces points.
Surgit alors Egisthe qui a eu lui aussi une
révélation : il s'est vu offrir Argos par
les dieux, avant d'apprendre que les Corinthiens menacent
d'attaquer la ville.
Pour sauver son peuple, il souhaite qu'Electre consente
à ce qu'il épouse Clytemnestre, ce qui lui
permettrait de devenir le roi légitime d'Argos et
de parvenir ainsi à enrayer le danger.
Electre refuse et comprend qu'Egisthe et Clytemnestre sont
les assassins de son père. Le régent lui
promet que les coupables seront punis, dès que la menace
corinthienne aura été effacée, ce qu'elle
rejette.
Devant l'impossibilité de trouver une issue, Egisthe se retire avec Clytemnestre, après avoir refusé de tuer celle-ci pour gagner le pardon d'Electre. Sourd aux mises en garde de la reine, il détache Oreste que les Euménides, les trois sœurs déesses de la vengeance, avaient pris soin d'enchaîner pour tenter de l'empêcher de commettre un crime.
A l'arrivée de la femme Narsès et des malheureux qui l'accompagnent, le mendiant, personnage mystérieux, leur fait, ainsi qu'à Electre, le récit de la mort d'Agamemnon puis celui du meurtre d'Egisthe et de Clytemnestre, tués par Oreste.
La ville est alors ravagée par les Corinthiens, tandis que le jour se lève, et qu'Electre se dit satisfaite de la situation, jusqu'à ce que les Euménides détruisent ses certitudes.

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