Du Bellay (1522-1560) - Maxicours

Du Bellay (1522-1560)

1. Une vie brève
a. Ses jeunes années
Joachim du Bellay naît en 1522, à Liré en Anjou. Orphelin de bonne heure, il mène une enfance délaissée et triste. Vers 1545, il entreprend des études de droit et fréquente alors les milieux lettrés.

C'est vers 1547 qu'il rencontre Pierre de Ronsard (1524-1585), autre grand poète du XVIe siècle. Du Bellay part alors pour Paris où il suit avec son ami l'enseignement de l'humaniste Dorat au collège de Coqueret. Il y étudie le latin et le grec, y apprend l'italien et est encouragé dans son goût pour la poésie.

b. Une vie studieuse
Du Bellay se fait connaître en 1549 en publiant La défense et illustration de la langue française, considérée comme le manifeste de la Pléiade. Puis, jusqu'à son départ pour l'Italie, il produit plusieurs volumes de vers.
Il passe quatre ans à Rome comme secrétaire-intendant de son oncle, le cardinal du Bellay et en rapporte en 1557 ses chefs d'œuvre, Les Regrets et les Antiquités de Rome qui paraissent au début de 1558.
Il y séjourne encore deux années studieuses, mais attristées par la maladie, la surdité et les tracas divers. Il meurt le 1er janvier 1560 : il avait trente-sept ans .
2. L'inventeur d'une nouvelle poésie : le théoricien de la Pléiade
a. Un théoricien
La défense et illustration de la langue française, signé du seul Joachim Du Bellay, est un texte qui exprime les idées du groupe des élèves de Dorat au collège de Coqueret. Cette œuvre théorique audacieuse prétendait créer la poésie française jusqu'alors inexistante en tant que langue littéraire jusqu'à la promulgation de l'édit de Villiers-Cotterêts en 1539.

Du Bellay y affirme que le français vaut bien les autres langues et qu'il n'y a, par conséquent, aucune raison pour que la littérature en France n'égale pas un jour ce qu'elle a été en Grèce et à Rome, ce qu'elle est en Italie.
Mais pour cela il faut enrichir la langue « par l'imitation des anciens auteurs grecs et romains » puis rénover la poésie en abandonnant les vieux modèles poétiques médiévaux. Le maître mot de Du Bellay est non pas la traduction – objet de tous les mépris -, mais l'imitation.

L'ouvrage fait grand bruit et sa partialité, son impudence, son enthousiasme contribuent à la naissance de la Pléiade, groupe poétique réunissant autour de Du Bellay six poètes dont Ronsard (1524-1585), Peletier du Mans (1517-1582), Baïf (1532–1589), Jodelle (1532–1573), Pontus de Tyard (1521–1605).

b. Un poète
En même temps que son manifeste, du Bellay publie un recueil de sonnets amoureux, L'Olive (50 sonnets en 1549, 115 dans la deuxième édition de 1550). Il y courtise une certaine Olive, personne fictive ou réelle, et à l'itinéraire amoureux s'ajoute un itinéraire spirituel, s'achevant sur un appel à Dieu.
Diverses publications suivent L'Olive, notamment la traduction du IVe livre de L'Enéide de Virgile : premier reniement flagrant de ses principes par l'auteur de la Défense !
3. Les grands recueils poétiques
a. L'épisode romain
Le poète passe à Rome quatre années agitées, fertiles en événements politiques, diplomatiques et militaires et riches pour Joachim de déceptions, de tracas et d'amertume. Il en rapporte cependant trois recueils.
b. Les Antiquités de Rome
Dans ces trente-trois sonnets qui composent le recueil, Du Bellay, accablé par le spectacle de l'ancienne Rome détruite, pratique l' « imitation » prônée dans la Défense, en empruntant pour chanter la déchéance de la ville les mots et les images que les poètes antiques utilisaient pour célébrer la grandeur de la ville. Le recueil, suivi lui-même d'un Songe évoquant une série de catastrophes grandioses et soudaines, développe les thèmes de la grandeur et de la décadence et de la destruction universelle à laquelle est inéluctablement voué tout ce qui vit.
c. Les Regrets
Les Regrets offrent de Rome une autre vision. A travers 191 sonnets, Du Bellay chante ses malheurs, ses ennuis, c'est-à-dire sa désillusion, sa nostalgie du pays natal, en un mot ses « regrets ».
Cette veine élégiaque laisse peu à peu la place à la satire. La Rome moderne, sa corruption, ses fastes et son raffinement sont stigmatisés. Mais l'inspiration satirique se prolonge jusqu'au retour en France : la cour des rois ne vaut pas mieux que celle du Pape...

 

L'essentiel

Joachim Du Bellay est avec Ronsard un des grands poètes du XVIe siècle. Théoricien-initiateur du renouveau de la poésie française, il est aussi l'auteur de recueils connus comme Les regrets qui, par ses tonalités lyrique et satirique, montrent l'habilité de la plume du poète.

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