Le Guépard : les personnages
Adultérin, colérique, il se berce de la douce illusion que rien ne change. Il soutient, à mots couverts, la révolution en aidant son neveu Tancredi et assiste, impuissant, aux changements. Cependant, il garde un sens aigu de l’honneur tout en se résolvant à perdre un peu du prestige Salina avec le mariage entre Tancredi et Angelica. Don Fabrizio incarne également le modèle du pater familias et s’accroche avec rage à son imperium (= commandement).
Il a une passion pour l’astronomie et les sciences ce qui renforce encore son orgueil en pensant que l’héraldique guépard (= relatifs aux blasons et armoiries) est immortel.
Il reste sceptique et refuse le changement en déclinant le poste de sénateur.
À la fin du roman, pourtant, apparaît un autre aspect de sa personnalité, plus humaine, il s’attendrit en dansant avec Angélica et prend conscience de la futilité et de la fragilité de la vie. Le Guépard décline. Il mourra dignement comme son rang le veut, entouré de ses proches.
Il incarne également le changement de mœurs en demandant Angélica, fille du maire de Donnafugata, en mariage. Il aura une carrière couronnée de succès puisqu’il obtiendra la charge d’ambassadeur et finira sénateur.
Il meurt en 1907. De manière rétrospective, nous apprendrons que son mariage avec Angélica restera stérile et que les sacrements ne seront pas respectés.
Malgré ses origines modestes, elle a suivi ses études à Florent et est donc une jeune fille éduquée. Elle apparaît cependant quelque peu délurée.
Demandée en mariage par Tancrédi, elle perçoit immédiatement les avantages de cette union. Elle saura se faire une place dans la noblesse sicilienne. Elle survivra à son époux et à Fabrizio et nous apprendrons à la fin du roman qu’elle n’a pas respecté les sacrements du mariage.
Elle aura incarné la réussite sociale par une espèce de lutte des classes en entrant dans la noblesse.
Au début du roman, il est décrit comme une brute épaisse, sans aucune éducation. Convié au dîner d’accueil des Salina, il y apparaît dans une tenue de soirée ridicule : le frac (nœud papillon blanc et queue-de-pie noire), « le frac de Don Calogero était une catastrophe » (p.81).
Il est cependant doué d’une certaine intelligence et au contact des Salina, il comprend l’importance de l’éducation et du paraître.
Mais il est également manipulateur et comploteur, il change notamment les résultats du plébiscite. Il incarne donc tout ce que la noblesse récuse et refuse mais sera contraint d’accepter pour survivre.
Mais c’est également un homme pratique qui sauve les apparences. Il évite à sa nièce le scandale d’être fille-mère. Il a donc une fonction moralisatrice dans le roman mais ne peut intervenir quand cette morale est mise à mal.
À la mort de son père, c’est elle qui prendra les rênes de la maison Salina et qui désormais prendra toutes les décisions. Nous la retrouvons à la toute fin du roman qu’elle conclut en jetant aux ordures le dernier vestige qui la rattache à son père, la dépouille naturalisée de son chien Bendico.

Fiches de cours les plus recherchées
Découvrir le reste du programme

Des profs en ligne
- 6j/7 de 17h à 20h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les 10 matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Une interface Parents